L'affaire des sms rédigés par Ursula von der Leyen à l'adresse du patron de Pfizer !
Article rédigé par Mellie de Santé Non Censurée le 13 mai 2023
L'AFFAIRE DES SMS .
C’est une affaire qui secoue le monde politique et médiatique.
Ou plutôt qui secoue “à nouveau”, car l’affaire n’est pas si récente; elle a débuté en 2020.
En cause ?
Un contrat douteux pour des vaccins anti-Covid, passé par SMS entre Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Albert Bourla, le PDG de Pfizer Inc, en plein cœur de la pandémie1.
Pourquoi est-ce un scandale ?
La première mention de ces échanges a été faite au début de l’année 2021, par Mme van der Leyen elle-même, qui, maladroitement, se vantait de discuter directement par messages avec Albert Bourla
… Pile au moment où les négociations d’un troisième contrat d’achat avec Pfizer avaient lieu.
On parle ici d’un contrat à 1,8 milliards de doses, pour la somme gigantesque de 35 milliards d’euros - le prix des doses ayant été augmenté entre-temps, passant de 15,50 € à 19,50 € !
Sommée de révéler le contenu de ces conversations depuis maintenant deux ans, Ursula van der Leyen n’a cessé d’esquiver ces injonctions.
D’abord en se servant du prétexte que ces échanges ne sont pas soumis à la réglementation sur la transparence des institutions européennes…
Puis, en annonçant ne plus les retrouver…
D’ailleurs, selon elle, ils ne contiennent “pas d’informations importantes relatives aux politiques, activités et décisions de la Commission”.
Dès lors, on se demande bien pourquoi Mme van der Leyen ne fait pas preuve de plus de transparence…
Si ces messages sont anodins, pourquoi ne pas les divulguer et faire taire les rumeurs une fois pour toute ?
Des vaccins bons pour la poubelle
Il faut bien se rendre compte que lorsque la Commission européenne, ou semble-t-il Mme van der Leyen, a passé ce contrat avec Pfizer, l’Europe disposait déjà de 2,6 milliards de doses.
Bien sûr, l’avenir était incertain, mais 2,6 milliards de doses étaient déjà largement suffisants pour une population de 450 millions d’Européens.
Pourquoi Mme van der Leyen a-t-elle souhaité passer ce contrat ?
Le tout, semble-t-il, par SMS dans l’indifférence de toutes les règles ?
Plus étrange encore, ce contrat comporte une “obligation” d’achat et non un simple “droit” d’achat comme les précédents accords.
Celui-ci stipule que sur les 1,8 milliards de doses négociées, la moitié sont en achat obligatoire et l’autre moitié en option.
Or depuis 2021, seulement 400 millions des 900 millions de doses obligatoires ont été livrées.
Il faut dire qu’entre-temps, la situation s’est énormément calmée, la pandémie s’est plus ou moins terminé et l’OMS a même annoncé la levée de l’état d’urgence sanitaire mondiale...
Pour autant, la Commission européenne doit finir d’honorer son contrat et payer les 500 millions de doses obligatoires restantes d’ici la fin de l’année… quand bien même elles ne seront pas utilisées !
Et c’est sans parler des millions de doses que l’Europe a déjà, qui prennent la poussière dans un coin et vont bientôt être périmées.
Au total, sans qu’on sache pourquoi ni comment, l’Union européenne aura acheté 4,6 milliards de doses, soit 10 injections par Européen… pour un total de 71 milliards d’euros !
Bien embarrassée, la Commission européenne aimerait renégocier ses conditions avec Pfizer mais la balle n’est désormais plus dans son camp.
Le laboratoire pharmaceutique vient d’ailleurs de lui proposer d’acheter à moitié prix les 500 millions de doses restantes, et de répartir leur livraison jusqu’en 2026, s’assurant au passage un joli monopole du marché européen.
En pleine période d’inflation, voilà qui fait un peu tache dans le paysage…
La vérité, enfin ?
Pourtant, aussi énorme que soit cette potentielle affaire de corruption (osons le mot), les médias sont peu nombreux à traiter le sujet.
Mais après une énième plainte déposée contre Ursula von der Leyen, il semblerait que les choses évoluent un peu:
La plainte en question ayant été déposée en Belgique, le pays dispose d’une particularité judiciaire qui permet au juge d’instruction chargé de l’affaire d’avoir accès aux fameux messages échangés entre Bourla et von der Leyen, sous peine d’infraction pénale pour cette dernière.
Dans le cas où les messages en question auraient été détruits, la présidente de la Commission européenne devra aller s’expliquer directement devant la justice.
Toute la lumière sur cette affaire pourra-t-elle enfin être faite, plus de deux ans après ?
Mellie de Santé Non Censurée