Une campagne de presse haineuse et répugnante contre Alexandre Douguine, ou le non respect impudique, ignoble, de la mort récente de sa fille !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Dimanche 21 août, je rentre de vacances. Epuisée par toutes ces heures de train. Sur France Info, je “tombe”, le terme n’est pas trop fort, sur l’interview abject, d’un supposé professeur de sciences po paris, dont je tairai le nom, histoire de ne pas lui faire une publicité qu’il ne mérite absolument pas. Quasiment, il crie dans le poste, dans une violente algarade contre le pauvre philosophe Alexandre Douguine, venant juste de perdre se fille. Et dont le cadavre est encore chaud. Durement, il lui reproche ses liens supposés privilégiés avec l’extrême-droite, notamment d’avoir invité en Russie Alain Soral. Je coupe le son, histoire de déjeuner tranquille, espérant en avoir fini avec ce gusse, que je crois alors être un électron isolé.
Quelle naïveté de ma part ! Ce n’est pas un seul interview/article, mais une véritable campagne de presse haineuse, orchestrée de façon ignoble contre le malheureux Douguine, dont les yeux sont déjà bien occupés à pleurer des larmes bien amères, suite au répugnant assassinat de sa fille samedi 20 août : sans qu’en plus, il ait à répondre d’une véritable avalanche de haine. Pour vous en convaincre, allez sur Google, taper : “Daria Douguine”, et vous aurez un Himalaya de torchons du même style (Le Monde, Libération….), comportant les mêmes éléments de langage. Hier, j’achète Le Canard Enchainé du 24 août et tombe sur un autre torchon, signé courageusement d’un certain “J.C”, intitulé : “Entre Douguine et les fachos français, une idylle longue comme la Volga”.
Admirons le contenu de ce sale papier, rédigé à un moment où Daria n’est encore même pas enterrée. Je cite : “Les Douguine père et fille ont su cultiver des liens tissés depuis des lustres avec la fachosphère bleu-blanc-rouge. Dès 1989, lors d’une escapade en France, le camarade Alexandre d’acocquine avec Alain de Benoist, tête pensante du groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE). Le navire amiral d’une nouvelle droite, pas si nouvelle que ça, qui l’invitera volontiers à la tribune de ces colloques.
A la même époque, le cocobolcho prend langue avec des personnages aussi peu recommandables que la nazillon italien Claudio ou le collaborationniste belge Jean Thiriart. Qui donc préface l’essai qu’il consacre à sa quatrième théorie politique ? L’esqui Aamlin Soral, antisémite compulsif et négationniste impénitent.Et qui le publie dans l’hexagone ? Son ami Christian Bouchet, figure de proue de la galaxie nationaliste révolutionnaire. De forums en conférences, on retrouve le tandem Douguine-Soral en 2017 à Madrid, en 2014 au Brésil, et deux ans plus tard sur les rives de la Volga. Et nul ne s’étonne de voir le russe figurer en 2018 aux côtés du footeux Nicolas Anelka, parmi les six préfaciers d’un navrant brûlot de Rémi Séba, faux prophète du panafricanisme et vrai compagnon de route de l’antisémitisme.(…). Encore Président d’honneur du RN, Jean-Marie aura quant à lui, droit à un tête à tête moscovite à l’automne 2014” (sic).
La violence de tels propos, le principe même d’une campagne de presse haineuse contre le philosophe, sans pudeur ni retenue comme le montre la violence des mots utilisés contre lui, “cocolcho”, “s’acquoquine avec Soral”, et alors qu’Alexandre Douguine connait le plus grand malheur de sa vie : perdre son enfant, laisse sans voix.
Dans le passé, tout le champ politico-journalistique était d'accord avec l'idée que la mort d’une fille d’un homme politique justifiait un peu de tact. Un peu de retenue. Au moins pendant quelques jours, même si cet homme était un adversaire. Ainsi, je me souviens très bien de la couverture de presse faite à Chirac, quand sa première fille dépressive s’est jetée par la fenêtre. Même un journal comme Libération, dirigé alors par July (1) avait arrêté, par correction de le traiter de “Chirac facho”. Témoigné un peu de pudeur devant cette triste affaire. Il en était allé ainsi de toute la presse, qu’elle soit de droite ou de gauche. On trouvait ça “normal”, “allant de soi”. Maintenant, je m’aperçois que cela ne l’est plus. C’était du simple humanisme. L’idée selon laquelle la mort d’un être humain justifie de se taire. Poser les armes des mots quelques temps.
Mais aujourd’hui, cette culture humaniste a totalement disparu. Et, devant l’extrême violence faite à un Douguine déjà affaibli, personne ne moufte.
Alors, le fin mot de l’histoire ? Hier 26 août, j’ai posté dans la lettre politique indépendante un article intitulé : “Qui a tué Daria Douguine ? Cet article bien renseigné du 26 août a été rédigé par Michael Jones pour le site "Entre la Plume et l’Enclume". Publié par le site "Les 7 du Québec”. Même si sur la forme, je ne partage pas sa violence de ton contre le lobby juif, je suis d’accord 5 sur 5 sur le contenu. Il s’appuie sur un article paru dans la revue Unz en juillet, de Philip Giraldi, agent de la CIA à la retraite. Celui- pointe l’importance du rôle du lobby juif us dans la déclaration de la guerre en Ukraine. Il explique comment sa critique de ce lobby a été relayé par le philosophe Alexandre Douguine, ce dernier écrivant :
“Le tournant dans la culture américaine a eu lieu dans les années 1970 quand un nouveau groupe qui était « ethniquement juif mais imprégné de principes et de codes culturels européens ou russes soviétiques… a introduit une culture et une philosophie différentes aux États-Unis. Ils n’ont pas du tout compris ou accepté le pragmatisme américain, le considérant uniquement comme une toile de fond pour leur propre avancement. En d’autres termes, ils ont profité des opportunités américaines, mais n’avaient pas l’intention d’adopter une logique libertaire sans rapport avec toute allusion au totalitarisme. En réalité, ce sont ces élites étrangères qui ont détourné la vieille démocratie américaine. Ce sont elles qui ont pris la tête des structures mondialistes et qui ont progressivement pris le pouvoir aux États-Unis ».
En faisant cette affirmation, Douguine brisait le tabou du lobby Juif américain. Voilà pourquoi lui et sa fille ont été condamnés à mort avec l’explosion concertée de leur voiture. Et aussi comment Douguine “doit” être tué une seconde fois, “grâce” à une campagne de presse haineuse, venimeuse et répugnante contre lui, relayé par tous les journaux occidentaux.
Voilà, ceci explique cela. Il était important de mettre les points sur les i. Rédiger cet article, que j’avais sur l’estomac depuis quelques jours.
(1)-Comptez sur moi pour ne jamais faire une fleur inutile à July. Au début des années 80, il a viré sans vergogne du journal Libération mon vieux pote d’armes Maurice Najman, journaliste au journal depuis le début, que j’ai vu ensuite s’enfoncer dans la cocaïne. Ni oubli ni pardon.
Mais moi je l'aime bien Alain Soral. je ne le trouve pas du tout extrémiste. En tout cas comparé à moi. Moi je dis des choses comme : « Ce n'est pas la conscience qui est apparue dans l'univers par hasard dans le passé, c'est l'univers qui apparait délibérément dans la conscience au fur et à mesure. » Je ne vois pas comment on peut faire plus extrémiste que ça.
Aussi, je l'ai écouté Alexandre Douguine. Je l'ai trouvé très articulé, facile à comprendre et tout à fait justifié d'exprimer son point de vue. Lui aussi je ne l'ai pas trouvé si radical que ça. Si un homme peut se lever un beau matin et dire qu'il est dorénavant une femme, je ne vois pas pourquoi Alexandre Douguine ne pourrait pas se lever un beau matin et dire ce qu'il a à dire. Pour moi en tout cas, c'est plus facile de comprendre comment Alexandre Douguine a pu penser ce qu'il pense que de comprendre comment un homme peut penser être une femme.