La trahison de Sanders... en attendant celle de Robert kennedy junior...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 12 juillet 2016, mis à jour le 17 juillet 2023
Le philosophe Alain Badiou a raison de se méfier du politicien Bernie Sanders. Sanders soutient aujourd’hui Hillary Clinton. A Badiou dit : "aux Etats Unis, quand le duel républicain/démocrate est trop prévisible, on invente des candidats de divertissement : Trump à l'extrême-droite, Sanders pour la gauche radicale. Qui amusent la galerie. Font croire, l'espace de trois mois, qu'une bataille d'idées est encore possible dans une élection présidentielle américaine"(sic).
Hélas, rien de plus juste. Sanders vient de se rabibocher in fine avec Hillary C. : la même qu’il dénonçait hier encore, comme “ennemie capitale à la botte de Wall Street”. Or, on le sait : Bill Clinton et Obama sont aussi responsables des inégalités monstrueuses, cadenassant le pays. Des millions d'américains vivent avec moins de 2 dollars par jour. La classe moyenne bascule chaque jour dans le chômage et la pauvreté, histoire de faire monter mécaniquement le cours de la Bourse. L'oligarchie, pleine de tunes, passe délibérément une partie de l'année loin des Etats-Unis, tellement la vie y est devenu invivable, (Cf un excellent article de l’économiste Philippe Béchache sur la pauvreté aux Etats-Unis de 2016).
Pourtant, je me souviens comme si c'était hier. Sanders n'a eu de cesse de dénoncer un système politique profondément truqué, préempté par les groupes financiers. Achetant les candidats comme des savonnettes. Je me souviens des paroles incandescentes de Sanders contre les inégalités sociales, que je recopiais soigneusement dans mon petit carnet de citations, à côté de Victor Hugo. Et qui ne contient que le meilleur. Spontanément, de longues marches se créaient en plein mois de janvier, sous la neige fondue, pour soutenir sa candidature. Dans ces marches, beaucoup de jeunes, pleins d'espoir, remplis d'enthousiasme, pour ce candidat marxiste, violemment anti-système. Il suffit de voir les salles de meeting de Sanders pleines à craquer, aux trois quart vides pour Hillary, pour comprendre quel est le candidat démocrate le plus populaire.
Sanders a plus d'un million d'amis sur Facebook. Son équipe de campagne organise de nombreux happenings. Toujours des succès populaires. Au point que les autres candidats comme Mélenchon viennent chercher des idées chez lui. Sanders se bat dur contre Hillary. Fait même jeu égal. La conquête de chaque état donne lieu à une lutte acharnée de sa part. Que rien ne peut arrêter. Il suffit de voir la bobine enfarinée d'Hillary, pour comprendre, que pour elle, il y a le feu au lac.
Mais tout cela n’était que jeu de rôles. Théâtre d’ombres.
In fine, tout ça pour ça. Tout ça pour in fine voir la misérable capitulation de Sanders. Sans condition. Ce chemin de Canossa sans gloire de Sanders, se rendant en chemise, la corde au cou chez killary, la criminelle, dont le programme n'a pas une quelconque mesure en faveur du Peuple américain qui souffre... !
Une triste capitulation ne pouvant qu'accréditer la thèse : "tous pourris" !
Ne pouvant qu'accréditer l’analyse d'Alain Badiou et de mon ami Dominique Kern : "aucun changement significatif ne peut passer par le suffrage universel". Moi aussi, je n suis pas une fan du bulletin de vote. Il atomise le Peuple français, états-uniens.... L'empêche de former un tout conscientisé. L’enchaine pour toujours à des candidats bourgeois du système qui se moque de lui. L'oblige à voter pour des candidats du système pré-désignés par le Capital.
Et si je reparle de Sanders aujourd’hui (2023), c’est qu’un nouveau Sanders pointe à l’horizon : Robert Kennedy junior, auteur de l’inoubliable biographie de Antony Fauci, prince de la mafia médicale, qui a créé le virus augmenté à Wu-An, candidat aux primaires démocrates contre Biden en vue des élections présidentielles de 2024. Et si lui aussi était un candidat de divertissement, dont parle Alain Badiou ? Aux Etats Unis, quand le duel républicain/démocrate est trop prévisible, on invente des candidats de divertissement : Robert Kennedy Junior pour la gauche radicale….
!
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1Claude Guenin
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