La propagande n'est pas conçue pour tromper, mais pour donner aux gens une excuse pour ne pas penser par eux-même...!
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
1°)-Jih Wachill, que je remercie pour la qualité de ce texte, écrit : "La plupart de gens préfèrent croire que leurs dirigeants sont justes et équitables même en face de preuves du contraire, puisque lorsqu’un citoyen reconnait que le gouvernement sous lequel il vit ment et est corrompu, il doit décider de ce qu’il compte faire. Poser des actions face à un gouvernement corrompu représente des risques d’atteintes à sa vie ou à celle d’êtres chers. D’un autre coté, choisir de ne rien faire implique de trahir toute idéologie personnelle de "défense de ses principes". La majorité des gens n’ont pas le courage de faire face à ce dilemme. Par conséquent, la propagande n’est pas conçue pour tromper l’esprit critique, mais simplement pour donner aux lâches d’esprit une excuse pour ne pas penser du tout.»
2°)-Brigitte Bouzonnie : 2-1)-Jih, ton texte me fait d'abord penser au traumatisme de la défaite de 1940, raconté par Claude BOURDET, responsable de COMBAT, dans son livre de souvenirs "L'aventure incertaine", édition LeFélin, 1995. Ce que vivent alors les gens avec la débâcle est sans équivalent. Un séisme de force 9. L'humiliation terrible de la défaite, surtout, la faillite des "élites" de la IIIème République, dont beaucoup, -hommes d'affaires comme de WENDEL, DUCHEMIN, hommes politiques comme LAVAL et PETAIN. Hauts fonctionnaires comme Henri de PEYERHIMOF-, font sciemment, délibérément, le choix de la défaite, afin de s’emparer du pouvoir. Gérer le pays en coupes réglées. Malgré l'ampleur de ce drame, les français qui entrent dans la Résistance sont très peu nombreux. Voilà pourquoi Claude BOURDET parle "d'aventure incertaine". En fait de "tracts", les gens reçoivent par la poste un bout de papier, à charge pour eux de le recopier sur le modèle des chaines de l'amitié. Il faut attendre le début de l'année 1944, pour qu'un responsable de la Résistance intérieure comme BOURDET ait l'assurance qu'un résistant pris par la Gestapo soit remplacé aussitôt par un autre. Le célèbre vers de la chanson d'Anna MARLY ("Le chant des partisans), "Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place" se vérifie alors. Mais on est presqu’à la fin de la guerre. La propagande de Vichy "empêche de penser" comme Jih le note justement. D'où l'importance des livres appelant à résister, comme par exemple, celui de Pierre MENDES-FRANCE ou les appels du Général de GAULLE et de Charles Tillon de 1940, les poèmes de résistance de Louis ARAGON. Ecrits qui sont bien sûr très minoritaires. La Résistance, où qu'elle soit au nord et au sud de la France, pendant la seconde guerre mondiale ou aujourd'hui est, par définition, l'engagement d'hommes et de femmes très minoritaire, surtout au début.
2)-Au delà de l'exemple de 1940, aujourd'hui, ce qui est ultra-prioritaire aujourd'hui, c’est tout ce travail frontal de contre idéologie à l’idéologie dominante mené par la lettre politique indépendante. L’objectif est d'obliger les gens à sortir de l'attentisme, la non pensée, les problématiques de 25ème importance que sont le changement climatique et la voiture électrique pour tous : dans lesquels les tiennent les mensonges des médias aux ordres et d’un réseau social comme Facebook. Histoire de faire mentir les sottises d'un Gaël BRUSTIER, affirmant dans Libération que "l'imaginaire a basculé à droite"...
Hier, dans mes voeux de nouvel an, je disais qu'il nous fallait d'abord du COURAGE. Du courage pour survivre. Ne pas sombrer, face à la formidable machine à décérébrer qu'est devenue la télévision aujourd'hui. Du COURAGE pour continuer à RESISTER au totalitarisme macronien depuis 2017. L'impérialisme du penser plat, des idées courtes, qui envahit toutes les sphères de la société : champ politique, mais aussi dégringolade de la chanson, des romans, des "essais" (de plus en plus débiles). Niveau zéro des articles dits de "réflexion": comme par exemple, le dernier article de Serge Halimi dans Le Monde diplomatique de janvier 2014 : "Le temps des jacqueries". 5,40 euros pour un vague torchon décrivant pour la énième fois et mal l'impuissance politique qui règne au Parti Socialiste. Pas un mot bien sûr pour parler du Peuple qui souffre, résultat de sa pauvreté hélas grandissante et de sa mise au rancart dans le champ des idées.
Cet article dit de "réflexion" permet à son lecteur de ne développer aucune pensée originale, le maintient dans les limbes confortables de la non pensée critique, tout en lui donnant bonne conscience de “résister” : après tout, ne lit-il pas le "Diplo", tellement vanté en son temps par Pierre BOURDIEU... ?
Réflexion critique, année zéro, telle est le constat en ce début d'année 2024. Comptez sur moi, pour multiplier les articles, à partir des écrits rédigés par le philosophe Alain Badiou, l’historienne marxiste, Annie Lacroix-Riz, l’historien également marxiste, Jacques Pauwels. Les derniers des mohicans de la (vraie) pensée, la butte témoin d'un autre monde, où on avait à coeur de réfléchir, questionner le champ social, notamment la lutte des classes, un mot disparu du vocabulaire politique actuel. On savait faire de la réflexion critique en ce temps-là.
Car je poursuis la réflexion de Jih : si on veut que les gens développent une pensée critique, il leur faut des TUTEURS en pensée critique : or, comme aurait dit Georges BRASSENS , avec le feu de la "vraie" pensée critique actuelle, "à peine y pourrait-on rôtir quatre châtaignes" (Le 22 septembre).
Oui, les vrais penseurs marxistes et progressistes sont devenus minoritaires. Telle est la situation en ce début d'année 2024. Ne pas le voir, s'enfermer dans la profonde myopie dans laquelle sommeille le paysage intellectuel français, consistant à prendre les "campanules pour les fleurs de la passion"(ARAGON). Les oeuvrettes à sueur des “intellectuels de plateau”, notamment Michel Onfray, pour de la haute philosophie politique. S’exonérer de réfléchir pas soi-même revient à renoncer à notre devoir de lucidité face au capitalisme mondialisé occidental. Devoir de lucidité inséparable de notre devoir de courage, qui nous attendent chaque jour tout au long de l'année 2024...
Voilà pourquoi le Rassemblement Pouvoir au Peuple a élaboré un programme politique en 50 propositions finalisées.
A ce jour, notre feuille de route pour l’année 2024 est la suivante :
1°)-Réécrire la partie “longue”, 75 page environ, afin d’avoir un texte “propre”, que l’on puisse présenter aux maisons d‘édition, notamment les éditons DELGA.
2°)-Elaborer rapidement une version “courte”, 4-5 pages, du programme de Pouvoir au Peuple, qui remplacera le “brouillon” actuel “épinglé” sur mon mur Facebook. Ce document court, nous pourrons le diffuser sur la lettre politique indépendante et de nombreux réseaux sociaux : Facebook, Tweeter, VK notamment.
C'est exactement ce que le pouvoir a mis en place pendant le covid, avec une réussite inimaginable.