La Parquet national financier ouvre frileusement une enquête sur le seul grief de fraude fiscale commise par McKinsey. Laissant dans l'ombre une ribambelle d'infractions pénales !
Excellente Vidéo de Bercoff dans tous ses états du 7 avril 2022. Interview de Béatrice Brugère, représentante de l'Unité syndicale FO de la Justice + commentaires Brigitte Bouzonnie
C’est la publication du Canard enchainé de cette semaine, 6 avril, mardi soir pour les “zélites”, qui a mis le feu aux poudres. Dans un article intitulé “Les candidats à la Présidentielle veulent refermer la porte des cabinets”, signé Jean-Michel Thénard, le Canard dénonce : “Les cabinets de conseil font en moins bien ce qu’on pourrait faire en moins cher” estime un haut fonctionnaire de l’Education Nationale.
Inversement, Bercy estime que les rapports officiels sont trop copieux : 200 pages minimum. Et qu’il convient de leur substituer des “post it’ (sic) à partir desquels est “formé un nuage de mots”. Et des “illustrations bande dessinée”(sic).
En clair, on voir clairement se dessiner la mise au rancart de l’écrit, et de toute pensée structurée et critique, que dénonce à juste titre Emmanuel Todd, dans son ouvrage : “La lutte des classes au XXIème siècle”, 2021 : au profit d’une non pensée collée sur un post it : un sorte de tweet de 140 signes, string de la non pensée moderne oblige !
Toujours est-il que deux heures après la publication de ces deux article sur les cabinets conseil dans le Canard, le PNF déclenche une enquête avec une vivacité qu’on ne lui avait pas connue depuis sa condamnation des trois costumes de Fillon en pleine campagne électorale de 2017.
Le PNF ”aurait'“ déclenché une enquête depuis le 31 mars : mais rien de plus facile avec Word, de modifier les dates sur un document officiel. Il n’a pu agir qu’avec l’accord de Bercy appelé “verrou de Bercy”. En effet, le Ministère de l’économie est seul habilité à décider s’il faut ou non enquêter sur une affaire. Voilà pourquoi Béatrice Brugère demande la suppression du verrou de Bercy : idée que nous partageons 5 sur 5.
Par ailleurs, le chef d’inculpation des cabinets conseil est maigre : on reproche seulement à Mckinsey de ne pas avoir payer d’impôts. Il faut savoir que le rapport du Sénat est de 385 pages. Et que le non paiement de l’impôt par McKinsey n’excède pas quatre pages : soit à peine 1% du rapport ! Tous les autres griefs : les cabinets conseil sont devenus une véritable fonction publique bis, étant devenus l’alpha et l’omega de la gouvernance française 2022. Racketer véritablement l’Etat par des demandes financières exorbitantes et réitérées sur nos impôts. Faire un travail très médiocre…toutes ces questions majeures sont renvoyées dans le non dit, le refoulé des questions gênantes, n’apparaissant jamais dans l’agenda des questions politiques du moment.
Voilà pourquoi notre programme en 36 points du Rassemblement Pouvoir au Peuple demande l’interdiction immédiate de l’utilisation d’un cabinet conseil. Et le retour à une fonction publique relégitimée.