LA GEOPOLITIQUE AMERICAINE AUX ORIGINES DE LA CULTURE WOKE !
Article rédigé le 25 octobre 2022 par François Servenière pour le site Courrier des stratèges
François Servenière rebondit sur un article que Nicolas Bonnal consacrait à la mode et la culture. Il nous propose une lecture provocatrice des liens cachés entre wokisme et géopolitique américaine
Suite à un excellent article de Nicolas Bonnal, sur mode et destruction de la culture, que j’applaudis des quatre pieds car je suis aussi un singe évolué, n’étant pas habitué ici à complimenter l’auteur, donc peu suspect d’idolâtrie à son égard, il est à produire sur le Courrier des Stratèges un article de même nature sur l’envahissement de la société par les cultures musicales belliqueuses originaires d’Afrique et du Moyen-Orient – le rap pour commencer.
Ne pas confondre musique et politique
Premièrement, en temps que compositeur, j’aime passionnément les rythmes, je ne fais donc aucun racisme à l’égard du talent des percussionnistes africains et noirs américains, que je vénère. Pour autant je ne les suivrai jamais, je ne mélange pas mon admiration artistique à la politique, en mettant jamais un genoux à terre pour George Floyd, qui était un criminel, comme le policier qui l’a étouffé un genou dans le dos.
Le rythme est un des trois fondamentaux de l’écriture musicale avec l’harmonie et le contrepoints. Je pointe seulement du doigt un style musical guerrier, qui a envahit toutes les ondes et toutes les images, qui fait l’apologie du meurtre de masse et de l’extermination des blancs. Nick Conrad ou Ta mère, même combat Je n’invente rien.
Du Pacte du Quincy au wokisme…
A moins que l’on se ferme les oreilles, cette guerre culturelle n’est, pour les intellectuels et artistes qui se respectent dans la tradition européenne, qu’une des prémices selon Sun Tzu de la guerre souterraine menée contre l’Occident depuis… allez je me lance, le Pacte du Quincy. Cet accord entérine l’échange « pétrole contre armement » entre l’Arabie Saoudite et les USA, formule réactivée (selon Henry Laurens) par la rencontre de George W. Bush et du prince héritier Abdallah le 25 avril 2005 pour 50 ans.
J’affirme que cet accord est le point de départ de la conquête woke, car dès lors tout ce qui n’est pas occidental va trouver des moyens de financer son combat culturel contre cet étrange ami qu’est l’Occident, « qui nous a conquis mais qui nous a développés ». Je n’ai pas mis un O majuscule pour être dans la lignée du groupuscule d’Assas, mais juste pour rappeler des faits historiques. On met bien une majuscule à Afrique, Islam, Chrétienté, Moyen-Orient, Etats-Unis, Amériques, Europe, etc. Les entités doivent être majuscules, elles garantissent la pérennité culturelle, les frontières des concepts philosophiques fondateurs des civilisations, la paix et la concorde en leur sein jusqu’aux limes. Sinon il faut militer pour la Chute de l’Empire Romain et l’organiser aux côtés du patron de SOS Racisme (tour de contrôle du racisme anti blancs), ce que font les woke descendants des Barbares et futures Barbaresques qui ont mis à bas l’Empire Romain.
Des barbaresques au jihad contemporain
Il faut à cet égard sans cesse se remettre en mémoire l’épisode des Barbaresques, le pendant islamique de l’Europe chrétienne au Moyen Âge. La France éteint tardivement, avec l’aide des USA, ce phénomène criminel, guerrier, esclavagiste par la guerre de 1830, le début de la colonisation de l’Afrique du Nord par la France. Les faits : 2 millions d’esclaves blancs emmenés de force à Tunis et Alger pendant 6 siècles (ref. Jacques Heers, historien du Moyen Âge, un natif du Maine comme moi) pour 5 personnes exterminées sur place sur le pourtour méditerranéen par esclave déporté.
Actuellement, on ne revit pas une flambée de criminalité religieuse exogène qui dure – « qui s’éteindra naturellement » prétendent les média-politiciens la tête dans l’sable et le c… en l’air, ah, ah, ah, ah ! -, on revit juste, mais aveuglés par la puissance des « sunlights » comme des lapins dans les phares des voitures, un retour des Barbaresques financé par la manne pétrolière et gazière.
Il faut enfin regarder les choses en face.
Mais est-ce une urgence quand les sirènes des pompiers et de la police n’arrêtent jamais de sonner dans les grandes villes européennes ?
Curieux soft power
La culture, la mode, sont évidemment des vecteurs d’expansion.
Dans ce début de millénaire baptisé par l’attentat des tours jumelles, on nomme cela le « soft power ». « Soft » ? Mais les anglo-saxons n’ont rien inventé, c’est un standard stratégique de l’hégémonisme impérial en expansion, d’où qu’il vienne.
Pour ceux qui s’attachent aux symboles dont Nicolas Bonnal et moi-même faisons partie, cela fait longtemps, 40 années, qu’on tire la sonnette d’alarme, et 60 ans pour la génération des Gaullistes historiques… On hurle dans le désert, seuls ou en tribus. Ce sont nos 40 années, notre quarantaine mais on la pressentait, on a attendu donc patiemment. La vie passe si vite comme l’eau des fleuves. Entre temps, on est passé de 20 ans à 60 ans… On savait que la situation ne pouvait que se pourrir.
Aujourd’hui est venu le temps d’un nouveau Décalogue, d’une Nouvelle Alliance, d’un nouveau Moïse messianique qui se dressera contre la corruption et la décadence des descendants des disciples d’Aaron.
Qui est-il ?
Une telle révolution anthropologique – née récemment de la certitude statistique de l’existence de populations dans d’autres terres de la galaxie – ne peut accoucher d’une souris ! Autre débat.
Compte tenu de l’état d’avancement de la décrépitude sociologique, économique et politique en Europe – l’Angleterre de Liz Truss comme première brique tombant du mur décrépi – quel nom délicieux compte tenu de la conjoncture guerrière si symptomatique de la défaite occidentale : on pourrait croire qu’ils en font exprès, un acte manqué, l’expression personnifiée d’un pathos ? – j’ai déjà posé cette question sur ce fil : où se situe la Byzance contemporaine des peuples de souche, ces ex gallo-romains judéo-christianisés ? Car tout peuple en déroute a besoin d’une Arche !