Pour les français, la semaine aura été doublement mauvaise sur le front de l'emploi :
1°)- Selon le dernier numéro de DARES-INDICATEURS, LE CHOMAGE AUGMENTE FORTEMENT AU MOIS DE JUIN. Soit une hausse de + 19 000 chômeurs, toutes catégories confondues : ABCDE. De plus, le nombre de radiations ( chiffre en stock) s'élève à présent à 340 000, contre 300 000, il y a peu.
Cette augmentation ne va pas de soi : vu la montée en charge du nombre de chômeurs placés d'office dans une formation : plan 500 000 chômeurs et le boom du nombre de chômeurs en contrat aidé (catégorie D).
Le fait que beaucoup d'ex-salariés se retrouvent à la case chômeurs, catégorie A, signifie la fin d'un CDD ou d'une activité d'intérim. Donc, la soit disant "embellie" des 2 mois précédents, n'était en réalité que la mise artificielle en CDD ou en activité ponctuelle de chômeurs. Et la mise en formation parking d'autres demandeurs d'emploi. Aucune création de CDI de façon massive. On le voit, de la simple cosmétique..!
2°)- LA CROISSANCE EST EGALE A ZERO, pour le deuxième trimestre 2016. Après avoir été de 0,7%, on pouvait s'attendre à un bon chiffre du second trimestre, à cause de l'Euro de foot, et de tous les achats attachés à l'obtention d'une place dans un stade : prix du billet, buvette, transport, etc. Or, l'INSEE nous apprend que "le prix des billets a été pris sur d'autres postes du budget des ménages : logement et restauration"(sic). Ce qui montre à quel point le budget des français est serré, que les gens manquent d'argent......! En tout état de cause, et contrairement aux prévisions, l'Euro n'a pas joué d'effet de multiplicateur keynésien.
Mieux encore la production de biens manufacturés recule nettement de -0,1%. L'INSEE estime que ce recul est du "à la chute de la production dans les raffineries affectées par des mouvements sociaux"(sic). En clair à la mobilisation anti-Khomri.
"Officiellement", la prévision de croissance à 1,5% n'est pas remise en cause. Mais nous n'y croyons pas du tout. En effet, on a beaucoup de mal à comprendre comment la consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance, affaiblie au second trimestre, pourrait reprendre au cours de la seconde partie de l'année 2016, traditionnellement réservée à payer ses impôts.
Comme l'explique l'OFCE, si on casse la croissance, on casse l'emploi. Dans ces conditions, n'en déplaise au triomphalisme de nos dirigeants, le chômage ne peut que croître dans les prochains mois. Le Pouvoir va déployer des trésors d'imagination pour cacher ces nouveaux chômeurs : formation, hausse du nombre de contrats aidés, etc..Mais les gens, décillés par tous les mensonges médiatiques, qui les amènent de plus en plus a se connecter aux réseaux sociaux, ne seront pas dupes..!