A juste titre, la France Insoumise caviar va être la risée du Peuple français !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie en 2017, mis à jour en 2022
Vidéo de la clôture des AMFIS 2018
1)-Du silence et rien d’autre.
Du silence et rien d'autre. Le silence de la nuit posé sur la page, histoire d'oublier le triste discours de Mélenchon aux AMFIS 2017. Notre mémoire, plaie à vif, où ce qui s'est passé hier, refuse d'apparaître "pour de vrai" ce matin. L'Histoire saigne de douleur. Quel gâchis mes amis ! Quelle amertume, la bouche pâteuse des nuits d’insomnies. Le seul triomphe de la pensée yaourt. "Chanter en yaourt", c'est dire n'importe quelle syllabe sur une musique : exactement ce que nous avons entendu hier. Tout ce verbiage creux, curieusement plaintif prononcé par un Mélenchon aux yeux sans éclat : rien à voir avec le tribun chaleureux que l’on a conne entre 2008 et 2018.
Discours macronien sur un créneau à gauche, prônant la même vacuité que le petit téléévangéliste. La même absence de mots révélant une véritable culture de la scission au sens de Gramsci comme : "ouvriers", "primat des classes populaires", "défense des chômeurs" et des "pauvres'. Lutter pour une “souveraineté populaire”. "NON au TCE de 2005, Pour une “nouvelle bataille culturelle". S’émanciper du "corset européen". "Pour un partage de la plus-value en faveurs du travail”. "Nationaliser la finance folle". "Contre la mondialisation malheureuse". "Contre l’eurobéatitude". Pour un grand plan de rattrapage salarial. Pour un “grand plan de lutte contre la pauvreté de masse recouvrant notre pays”. Pour une nouvelle ‘hégémonie populaire". "Casser l'hégémonie bourgeoise". "Construire un mouvement de masse" : autant de mots de mon vocabulaire, qui ont totalement disparu du discours des élus de la FI.
2)-LA DEFAITE DE LA PENSEE :
Mélenchon a fait l'éloge du concret, patati patata, soit la défaite de la Pensée critique. La Raison politique a disparu. Le seul affect "je refuse de comprendre" ayant pris tous les Pouvoirs. Alors que laisser un problème dans le registre de l'impensable, c'est justement faire le triomphe de nos ennemis, à commencer par Macron, dont on ne demande même plus la destitution, comme écrit Alain Badiou dans son ouvrage : “Notre mal vient de plus loin. Penser les crimes de masse du 13 novembre 2015”, édition Fayard, 2015. Les élus de la FI ne condamnent même plus la responsabilité majeure dans la tragédie sociale que vit le Peuple français aujourd'hui, comme j’essaie de le faire modestement dans ma Lettre ouverte à Macron sur l'emploi, le chômage et la pauvreté" postée hier.
Il a eu le toupet infernal d’ajouter : "nous ne pensons pas aux carrières personnelles"(sic) : quelle hypocrisie !
Les militants de la FI ne sont plus sensés populariser de programme. Réfléchir de façon critique. Mais “aider les gens à déménager”(sic), repeindre les écoles, etc. En clair, accomplir des tâches d’intérêts général dévolues aux salariés en contrat aidé du secteur non marchand, qui depuis ont été liquidés par le triste macron. Plus foutage de gueule, où les militants politiques sont transmués en dames patronnesses, tu meurs ! La direction caviar de la FI les prend pour de gros nases apolitiques, avec un QI d'huître.
On reste bouche bée devant l'incroyable vacuité de ce discours, -écolo bobo, voter contre Macron aux Européennes : on se demande pourquoi vu que les programmes sont presque semblables. Pas un mot sur la stratégie plan A/plan B. Quelques mots décousus et sans enthousiasme sur la réforme des retraites. Rien sur l'ampleur du chômage et de la pauvreté-, un discours digne des arrivistes de la CFDT, Edmond Maire en tête, préférant sauver le soldat Giscard, avec sa célèbre tribune publiée dans Le Monde fin août 1977 intitulé : “il ne faut pas voir la rentrée avec des lunettes rouges”, plutôt que le mouvement social post-68ard.
Pas un mot sur un programme de gouvernement. Jamais, il n’a été question d’un programme, permet de construire un bloc social majoritaire : classes populaires + petites classe moyenne + jeunes + chômeurs + retraités + intellectuels critiques (enfin, ce qu’il en reste ! ), nous permettant de faire 51% dans le pays.
3°)- Notre programme Pouvoir au Peuple plus d’actualité que jamais !
A nous donc de créer du neuf. Réinventer l'esprit de scission, le goût de la Révolte anti système. Voilà pourquoi nous avons créé le Rassemblement "Pouvoir au Peuple" en juin 2019, rassemblant des militants de la France insoumise dégoûtés de Mélenchon et de ses potes, notamment Clémentine Langlois et moi. Des membres du Pôle pour une Renaissance du Communisme Français (PRCF) : Monika Karbowska, Jean-Pierre Combe, Aymeric Monville. Militants du Comité National Souverain pour la Justice sociale (CNSJS) avec Jacques Cotta, ex-journaliste de France Télévision et Marc Lebas. Du PARDEM avec Philippe Meens.
Le moment mondialiste est terminé. Profitons en pour faire émerger notre programme politique en 35 points rédigé par Philippe Meens, Dominique Kern et moi. Nous proposons notamment la suppression de tous les députés et sénateurs. La rédaction d’une nouvelle Constitution aux rond points des Gilets Jaunes, esquisse d’un double pouvoir, qui à terme gouvernera seul le pays. Un emploi correctement rémunéré pour chacune, chacun, et un grand plan de rattrapage salarial, qu’on se le dise !
Comme on disait dans les années 70 :
ON A RAISON DE SE REVOLTER !