La France découvre le plus grand gisement d’hydrogène au monde, d’une valeur de plusieurs milliards d’euros, qui permettra la création de nombreux emplois durables
Source : CNRS, article rédigé par Energeek du 8 mars 2025 + commentaires Brigitte Bouzonnie
1°)- Energeek : Sous les anciennes mines de Lorraine, un gisement d’hydrogène naturel pourrait bouleverser notre avenir énergétique.

Une trouvaille inattendue pourrait bien transformer notre manière de produire et consommer l’énergie, non seulement en France mais aussi ailleurs. Sous les anciens bassins houillers de la Lorraine, dans le nord-est du pays, on a mis au jour un potentiel gisement d’hydrogène naturel. Cette découverte, réalisée par Philippe de Donato et Jacques Pironon du Laboratoire GeoRessources à Nancy, semble prometteuse pour nous orienter vers des sources d’énergie plus propres.
Un panorama historique et géographique
La Lorraine, qui se trouve à la frontière entre la France et l’Allemagne, est surtout connue pour ses anciennes mines de charbon, qui ont fermé il y a vingt ans. C’est justement sous ces vieilles galeries que la nouvelle ressource a été dégrossie. Par exemple, le site de Folschviller, en Moselle, a montré des concentrations importantes d’hydrogène à une profondeur de 1 250 mètres. À l’origine, les recherches avaient pour but de trouver du méthane, mais elles ont mené à cette découverte inattendue.
L’essor de l’hydrogène
On voit de plus en plus l’hydrogène comme le substitut des combustibles fossiles traditionnels comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Sa combustion ne rejette pas de dioxyde de carbone (CO2), ce qui en fait un bon candidat pour diminuer notre énergie propre.
On peut l’utiliser dans divers domaines, notamment pour alimenter des véhicules à pile à combustible ou dans des industries qui consomment beaucoup de méthane, réduisant ainsi l’impact environnemental.
Voici les différents types d’hydrogène détaillés :
« Hydrogène blanc », qui se forme naturellement sous terre sans produire de gaz à effet de serre.
« Hydrogène noir » et « gris », obtenus respectivement à partir du charbon et du gaz naturel.
« Hydrogène vert », produit par électrolyse de l’eau en utilisant des énergies renouvelables.
Un zoom sur les analyses
Les premières analyses montrent une concentration d’hydrogène très faible, à seulement 0,1% à 200 mètres de profondeur. Cependant, cette concentration grimpe pour atteindre 6% entre 600 et 800 mètres, pour dépasser 15% à 1 100 mètres. Ces données ont pu être obtenues grâce au système innovant SysMoG™ – développé avec Solexperts et breveté en avril 2023 (le brevet atteste de l’originalité et de l’inventivité du procédé).
Selon les chercheurs, cet hydrogène serait alimenté en continu par une sorte « d’usine souterraine » exploitant l’eau et des minéraux riches en carbonates de fer présents dans le sol. Philippe de Donato explique : « Nos résultats sont extrêmement encourageants parce qu’ils montrent que le méthane souterrain n’est pas contaminé par un gaz toxique ou corrosif indésirable. »
Des perspectives pour demain
Le projet REGALOR prévoit d’ailleurs de faire des mesures supplémentaires entre 800 et 1 000 mètres dans trois autres puits afin de vérifier l’hypothèse selon laquelle les concentrations pourraient grimper jusqu’à plus de 90% à 3 000 mètres. De son côté, la société La Française de l’Energie a déposé une demande pour obtenir un permis d’exploration et de production dès mars 2023.
En parallèle, le projet mosaHYc ambitionne de mettre en place un réseau européen qui permettrait de transporter l’hydrogène entre la Sarre en Allemagne, l’est de la France et la région frontalière du Luxembourg d’ici 2026 (ce qui renforcera la coopération entre ces pays).
Cette découverte pourrait bien propulser la Lorraine au rang de grande région productrice d’hydrogène blanc. Avec une réserve potentielle estimée à 46 millions de tonnes, cet hydrogène représente plus de la moitié de la production annuelle mondiale actuelle d’hydrogène gris. Les retombées sur l’économie locale seraient notables : création d’emplois et redynamisation des anciennes zones minières en véritables pôles énergétiques modernes.
Source : CNRS
2°)- Brigitte Bouzonnie : naturellement, on se réjouit de la découverte de ce gisement d’hydrogène naturel, qui pourrait bouleverser notre avenir énergétique. Surtout le fait qu’il se situe sous les anciennes mines de Lorraine, région hélas bien connue, car sinistrée en terme d’emplois. Il faut suivre cette découverte de près et les suites qui vont en découler : on espère que cela permettra la création de nombreux emplois durables pour les jeunes lorrains sans emploi.
euh, qui a deja vu un gisement d'hydrogene dans la realite? moi jamais.