LA FACTURE VERTIGINEUSE DE LA SUPPOSEE "LUTTE" CONTRE LES PASSOIRES ENERGETIQUES !
Article rédigé le 6 novembre par Brigitte Bouzonnie, à partir d'un article du Canard Enchainé du 2 novembre 2022.
Article rédigé par Brigitte Pascall, à partir d'un article du Canard Enchainé du 2 novembre 2022.
Instinctivement, je déteste le discours hypocrite et menteur sur les "passoires énergétiques". Je déteste l'idée fausse, selon laquelle les pauvres, qui n'ont déjà pas de quoi se payer pour chauffer, puissent tout de même, -on se demande comment ?-, débourser en moyenne 38 000 euros par appartement (chiffre extrait du Rapport de la Caisse des dépôts de 2021), pour mettre aux normes leur logement.
Le discours anti passoire énergétique, c'est comme de donner un porte-clef à un homme qui meurt de faim ! Cela ne répond pas à son problème d'avoir chaud chez lui. Et cela lui revient plus cher que de payer de l'électricité, ou du gaz, etc...!
L'article du Canard enchainé, bien renseigné du 2 novembre confirme 5 sur 5 toutes mes critiques.
En effet, Le Canard, à travers l'article rédigé par Hervé Martin, va encore plus loin que moi. Enfonce le clou, et nous apprend toutes le turpitudes cachées derrière la soi-disant volonté de "lutter" contre les logements glacés.
La loi Climat et Résilience d'août 202 veut lutter contre les résidences, dont l'isolation thermique est insuffisante. Dès le 1er janvier 2023, seront interdits de location de 140 000 logements, appartenant à la catégorie G+, qui consomment annuellement plus de 450 Kwatts d'énergie au mètre carré. En 2025, nouvelle fournée de 675 000 logements en moins. G. 2028, 900 000 appartements F en moins. En 2034, 1,8 millions d'appartements E interdits.
Or, ce génocide des logements froids n'est pas anodin. Il REPRESENTE PLUS DE LA MOITIE DES RESIDENCES PRINCIPALES !
Pire encore, les critères de définition des passoires énergétiques ont fait bondir le chiffre du nombre de passoires de +10%. En modifiant le curseur, on fait tomber dans l'escarcelle des logements à rénover 10% d'appartements supplémentaires !
Mais ce n'est pas tout. Les pouvoirs publics évaluent à 24 millions le coût d'une mise aux normes des logements "passoires". Mais en réalité, ce chiffre doit être multiplié par 5 et atteindre la modique somme de 120 milliards d'euros !
Le coût moyen de l'élimination d'une passoire thermique est de 600 à 800 euros par mètre carré, soit 38 000 pour un appartement moyen, dixit un rapport de la Caisse des dépôts. Un coût énorme pour quelqu'un de pauvre !
Il en résulte des quiproquos bureaucratiques : si votre logement n'est pas aux normes, vous ne pouvez pas le louer. Mais si vous rajoutez du matériau isolant et que votre pièce fait moins de 9 mètres carré : vous ne pouvez plus la louer, malgré tous les frais que vous avez engagés !
26% des propriétaires sont dans l'incapacité, pour des raisons financières, d'améliorer leur bien. Ils préfèrent le vendre à perte. Et le Président de la Fédération de l'immobilier d'annoncer : nous allons perdre 500 00 logements locatifs en France.
En bref, la politique de lutte contre les logements froids est une pure arnaque. Elle est destinée en réalité à remplir les poches des intermédiaires en matériau isolant, pose, etc. Nullement à soulager le pauvre vivant en dessous du seuil de pauvreté : 1000 euros par mois. Chiffre ne figurant jamais dans tous ces rapports sur les passoires énergétiques, qui ne visent nullement à lutter contre la pauvreté.
Après-guerre, on le sait, la France a été bombardée. Une secrétaire nous raconta, le jour de son pot de départ, comment elle travaillait en 1945 au service de la main d'oeuvre, avec du papier journal à une fenêtre, dont la vitre avait été brisée par un obus. Et comment ils se caillaient tous l'hiver.
Mais les dirigeants de la IVème République étaient plus "sociaux" que le banquier macron. Ils décidèrent avec lucidité de BLOQUER LE PRIX DE L'ENERGIE ET DU LOYER ! Ce qui fut fait jusque dans les années 80. Et soulagea le porte-monnaie de dizaines de millions de français.
Dans son livre "croissance, crise, accumulation", 1979, l'économiste régulationniste Rober Boyer estime que les prix régulés constituent une des pierres angulaires du capitalisme fordiste.
LE CHOIX DE BLOQUER LE PRIX DE L'ENERGIE EST DONC D'ABORD UN CHOIX POLITIQUE EN FAVEUR DU PEUPLE FRANCAIS.
Inversement, le triste choix de privilégier un capitalisme de casino, en laissant flotter le prix du mégawatt de l'électricité, -passé de 65 euros en 2021 à 800 euros à l'automne 2022-, est un choix politique abject décidé par Bruxelles, histoire de remplir les poches des actionnaires !
Voilà pourquoi le programme du Rassemblement "Pouvoir au Peuple" fait du blocage immédiat du prix de l'énergie, de l'essence et des loyers une de ses mesures phares. L'objectif est de remettre de la Justice sociale, dans ce monde libéral, dirigé par des reptiliens et des brutes uniquement préoccupés de leur seul taux de profit !
Comme on disait dans les années 70
ON A RAISON DE SE REVOLTER !
Le dernier article de Brigitte Bouzonnie. date du 7 Novembre.
Je m’étais habituée à recevoir chaque jour un article de Brigitte. Est-ce que tout va bien?