La descente dans le délire du chef de la CIA Burns
Article rédigé le 4 juillet 2023 par Larry Johnson
Radio Sputnik m’a appelé ce matin à la première heure pour me demander de commenter le récent discours prononcé à Oxfordshire, en Angleterre, par le directeur de la CIA, William Burns. J’ai rapidement parcouru l’article et j’ai pensé qu’il s’agissait d’une blague. J’ai vérifié rapidement s’il s’agissait d’un canular ou d’une autre satire fine de Babylon Bee. Mais non. Burns est vraiment aussi stupide. Peut-être que le vrai Bill Burns a été enlevé par des extraterrestres (du genre de ceux qui vivent dans l’espace).
Le directeur de la CIA, William Burns, a qualifié la guerre de la Russie contre l’Ukraine d’«occasion unique» de recruter des espions pour l’agence de renseignement.
«La désaffection à l’égard de la guerre continuera à ronger les dirigeants russes, sous le régime constant de la propagande d’État et de la répression pratiquée. Cette désaffection crée une opportunité unique pour la CIA, qui est avant tout un service de renseignement humain», a déclaré Burns lors d’une conférence donnée samedi à la Fondation Ditchley, au Royaume-Uni, selon la transcription de ses propos.
Vous trouverez ci-dessous la vidéo complète de l’intervention de Burns. Si vous espériez que Burns était le seul adulte de l’administration Biden, oubliez. Burns, bien qu’il s’exprime bien, n’est qu’un imbécile superficiel et sournois.
L’affirmation de Burns selon laquelle la guerre en Ukraine est une «occasion unique» révèle son effroyable ignorance de ce qu’il faut faire pour recruter un étranger afin qu’il commette une trahison. Il fut un temps, pendant la guerre froide, où un agent de la CIA pouvait présenter à un officier militaire ou de renseignement soviétique l’image des États-Unis comme une alternative nettement supérieure à l’Union soviétique – les États-Unis disposaient d’une presse libre, d’une économie saine et complexe, d’un système politique robuste et, surtout, de la liberté (c’est du moins ce que les États-Unis ont colporté).
Aujourd’hui, les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir quarante ans d’expérience en matière de mésaventures militaires impériales et à avoir gaspillé des milliers de milliards de dollars. Au lieu de rendre le monde plus sûr, les États-Unis ont semé le chaos. Les États-Unis comptent plus de prisonniers politiques que la Russie et la liberté d’expression, en particulier celle des chrétiens, est attaquée avec une férocité croissante par des médias corporatistes désireux de servir de faire-valoir au gouvernement américain. Les services de renseignement et les organisations militaires des États-Unis sont en plein désordre. Les dirigeants de l’armée américaine font une fixation sur la promotion de la dégénérescence transgenre, échouant régulièrement à atteindre les objectifs de recrutement et détruisant le fondement de «l’uniformité» qui est une caractéristique essentielle des armées qui réussissent. Je vous mets au défi de me montrer un officier de renseignement ou un militaire russe mentalement stable désireux de rejoindre cette armée américaine.
Le détachement de Burns par rapport à la réalité est mis en évidence par sa célébration de la publicité sur le Telegram de la CIA appelant des Russes à appeler la CIA. Cette publicité a été consultée 2,5 millions de fois. Personne dans l’équipe de Burns n’a eu le courage de lui dire que la plupart de ces vues provenaient de sceptiques qui ne pouvaient pas croire que la CIA était aussi absurde ou de personnes qui cherchaient à rire.
Et voici la réponse russe, qui dénigre impitoyablement le message de la CIA (et je soupçonne que de nombreux Américains croient encore que le KGB est intact et qu’ils ne reconnaissent pas Arnold Schwarzenegger) :
L’insistance de Burns sur le mème éculé selon lequel Poutine est en difficulté et que la Russie est en train d’échouer rend presque impossible pour tout analyste décent de la CIA de fournir un ensemble alternatif de faits et d’analyses qui remettent en question cette narration.
La conférence de Burns à Ditchley devrait être un signal d’alarme pour le Kremlin : les hauts fonctionnaires américains, comme Burns, sont vraiment aussi ignorants et croient sincèrement que l’Ukraine est en train de gagner et que la Russie est en train d’échouer. L’Irak avait Bagdad Bob. Les États-Unis ont Bakhmout Bill. Bon sang !
source : A Son of the New American Revolution
traduction Réseau International