Globalement, les intellectuels de gôche pensent que l'ordre capitaliste mondialisé est le seul possible !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
De quoi la “gôche” est-elle le nom ? De tous ses “héros” , porte-paroles, faiseurs professionnels de discours et de programmes, pour ce théâtre de Guignol truqué, qu’est devenu le champ politique, qui pensent globalement que l’ordre capitaliste mondialisé 2022 est le seul possible. Alain Badiou développe la même idée dans son excellent ouvrage : “Eloge de la Politique”, édition Café Voltaire/Flammarion, 2017.
Pour s’en convaincre, il suffit de voir les petites rustines, petits aménagements, petites soupes, inventés par le programme 2022 de la France insoumise, pour rester dans ce monde merveilleux qu’est le mondialisme générateur de chômage et de pauvreté de masse depuis les années 80.
Danielle Desselles, militante de la FI, m’écrit récemment : “afin de pouvoir faire changer les choses. Seule la 6ème république qui donnera le pouvoir au peuple avec le RIC, le référendum révocatoire des élus, l'assemblée constituante, incarnés par Mélenchon sera en mesure de renverser ce système qui se dit démocratique et qui n'est qu'une oligarchie au service des riches. Lisez le programme "l'avenir en commun" et vous verrez que toutes les revendications que nous avons portées y sont reprises et que nous n'avons pas doutes solutions pour nous sauver”(sic).
Reprenons les propositions juridiques de Danielle. A supposer que nous ayons une sixième République, c’est à dire un texte constitutionnel fondateur plus juste, respectant mieux l’équilibre des pouvoirs que la Constitution de 1958 faite pour un homme providentiel : De Gaulle. A supposer que nous ayons le RIC, permettant au Peuple de s’exprimer une fois tous les 25 du mois, sans savoir si son avis sera finalement pris en compte, comme le NON au TCE de 2005. A supposer que nous ayons un référendum révocatoire permettant de temps en temps de changer le professionnel de la politique Pierre pour le professionnel de la politique Paul.
A supposer que nous ayons une “assemblée constituante”, dont on ignore si les classes populaires seront largement représentées. Ou non. Ou s’il s‘agira d’une assemblée de petite bourgeois citadins, bobos, sciences-poïsés, pas du tout représentative des régions rurales ou d’une ville pauvre comme Roubaix. De mémoire de militante du Parti de gauche, depuis 2008, puis de la France insoumise jusqu‘en 2017, je peux affirmer que ces questions élémentaires n’ont jamais été posées. Par contre, j’ai le souvenir peu glorieux du mouvement 6éme République, composé de petits bobos parisiens, aussi peu représentatifs que possible des 67% d’ouvriers, employés et professions intermédiaires qui composent la société française (cf ouvrage d’Emmanuel Todd : la lutte des classes au XXIème siècle, 2021).
Donc, à supposer que toutes ces réformes juridiques aient lieu, et se déroulent dans de bonnes conditions. Au total, nous aurons un jeu politique plus ouvert, plus respectueux de l’avis de chacun. Soit. Mais tous les autres problèmes demeurent : un taux de chômage à 23% selon une étude récente d’ELUCID de novembre 2021. 15 millions de pauvres, selon mes calculs. Des salaires qui stagnent depuis les années 80 au profit de prime tête du client. La fin de l(‘échelle mobile. Le nouveau partage de la valeur ajoutée : depuis 1980, 10 points sont passés du travail au capital. Un budget public pillé en faveur des patrons, notamment en exonérations de cotisations sociales.
La vaccination obligatoire avec des injections tueuses contenant de l’oxyde de graphène très toxique continue, avec ses 4000 morts rien qu’en qu’en 2021. Sans problème, pourrait-on dire, puisque le programme de la FI n’évoque pas ce terrible problème.
Et de façon générale, le capitalisme mondialisé poursuit son cours mortifère. Le plus tranquillement du monde. Nullement atteint en plein coeur par ces réformettes juridiques d’étudiant de premier année de droit. A bas les intellectuels de gôche au service du système capitaliste !