Jack London parle des intellectuels socialistes du début du XXème siècle, qui avaient une conscience de classe, eux....!
1°)-Brigitte Bouzonnie : Voici un très beau texte de Jack LONDON, parlant avec beaucoup d'émotion de sa place choisie au côté de la Classe ouvrière, dont il est issu. Et de son rôle d'intellectuel idéaliste, qui a une "conscience de classe". Consistant à ébranler les fondements de cette société pourrie, égoïste, croulant sous le matérialisme abrutissant. Que dirait-il aujourd'hui, devant le triomphe, l'hégémonie de la marchandise, alpha et oméga de nos existences, ! Que dirait(il devant des milliards d’être, qui ont renoncé à "être" au profit de "l’avoir". "Sein oder Haben" disaient les Romantiques allemands...
Comme le fait remarquer mon ami Dominique KERN, "c'est un très beau texte digne du socialisme de combat, qui existait encore au début du 20e siècle et qui a été laminé par les crises et le stalinisme". Jack LONDON n'est pas un cas isolé, à rapprocher de toute une littérature socialiste, qui va de JAURES à Georges DARIEN, anarchiste auteur du livre "Le voleur", édition 10-18, un livre qui y va au lance- flammes contre le parlementarisme de la IIIème République.
Le fil rouge de tous ces auteurs aux opinions évidemment très différentes...? C'est leur conscience de classe, leur engagement total aux côtés de la Classe ouvrière, sous des formes multiples : romancier comme LONDON ou DARIEN, ou député au service d'une République sociale comme Jaures..
Je dédis ce très beau texte à Jean-Luc Mélenchon. Entre la conscience de classe de LONDON et la leur, cela fait une moyenne....!!!
2°)- Jack London : Extrait :
"Ainsi, je suis retourné à la classe ouvrière dans laquelle je suis né et à laquelle j'appartiens. Je n'ai plus envie de monter. L'imposant édifice de la société qui se dresse au-dessus de ma tête ne recèle plus aucun délice à mes yeux. Ce sont les fondations de l'édifice qui m'intéressent. Là, je suis content de travailler, la barre à mine à la main, épaule contre épaule avec les intellectuels, les idéalistes et les ouvriers qui ont une conscience de classe- et nous donnons de temps en temps un bon coup de barre à mine pour ébranler tout l'édifice. Un jour, lorsque nous aurons un peu plus de bras et de barres à mine, nous le renverserons, lui et toute sa pourriture et ses morts non enterrés, son monstrueux égoïsme et son matérialisme abruti. Puis nous nettoierons la cave et construirons une nouvelle habitation pour l'humanité. Là, il n'y aura pas de salon, toutes les pièces seront lumineuses et aérées, et l'air qu'on y respirera sera propre, noble et vivant."
"Ce que la vie signifie pour moi" de Jack London."