Gorbatchev est décédé mardi soir à 91 ans. Adieu le Judas liquidateur de l'URSS et l'anti-Staline !
Article rédigé par Sylvia Castell, Christophe Saulière + fiche Wikiedia mise à jour le 30 août 2022
Adieu le traître !
Ballade pour un traitre (Maxime le Forestier):
Qui donc t'a fait reprendre les routes de Judée?
Judas qui ne jurait que par les filles tendres, que par les filles tendres
Qui donc a fait descendre de Nazareth un soir?
Une juive aux yeux noirs, cheveux de palissandre
Cheveux de palissandre
Son corps était à prendre pour quelques pièces d'or
Toi, tu couchais dehors où tu pouvais t'étendre
Quand tu pouvais t'étendrePauvre Judas qui tendait les mains
Judas le mendiant, Judas les mains vides
Qui t'a rappelé tous les parricides
Qui se sont commis pour quelques putainsTu es allé surprendre au Mont des Oliviers le seul bien d'amitié
Qu'il te restait à vendre, qu'il te restait à vendre
L'avais-tu fait attendre? Enfin, elle est partie en laissant dans son lit
La corde pour te pendre, la corde pour te pendre.Auteurs-compositeurs : Maxime Le Forestier, Pierre Billon.
Données de : Musixmatc
1°)- Sylvia Castell : Gorbatchev est décédé mardi soir des suites d'une maladie grave et prolongée, a indiqué l'hôpital clinique central aux journalistes.
Le dernier président de l'URSS a eu 91 ans cette année.
Adieu le traitre !
2°)- Christophe Saulière : Exit le Juda liquidateur de l'URSS qu'il a livré à la contre-révolution .
Au suivant ...
3°)- Fiche Wikipedia :
Mikhaïl Gorbatch
Mikhaïl Gorbatchev en 1986.FonctionsPrésident de l'URSS15 mars 1990 – 25 décembre 1991
(1 an, 9 mois et 10 jours)Premier ministreValentin Pavlov
Ivan SilaïevPrésident du ConseilNikolaï RyjkovPrédécesseurPoste créé
Lui-même (président du Soviet suprême)SuccesseurGuennadi Ianaïev (usurpateur, 1991)
Poste supprimé
Boris Eltsine (président de la Fédération de Russie)1,2Président du Soviet suprême de l'URSS25 mai 1989 – 15 mars 1990
(9 mois et 18 jours)Président du ConseilNikolaï RyjkovPrédécesseurPoste créé
Lui-même (président du Præsidium du Soviet suprême)SuccesseurAnatoli Loukianov
Lui-même (président de l'URSS)Président du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS1er octobre 1988 – 25 mai 1989
(7 mois et 24 jours)Président du ConseilNikolaï RyjkovPrédécesseurAndreï GromykoSuccesseurPoste aboli
Lui-même (président du Soviet suprême)Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique11 mars 1985 – 24 août 1991
(6 ans, 5 mois et 13 jours)PrédécesseurKonstantin TchernenkoSuccesseurVladimir Ivachko (intérim)
Poste aboliBiographieNom de naissanceMikhaïl Sergueïevitch GorbatchevDate de naissance2 mars 1931Lieu de naissancePrivolnoïe (RSFSR)Date de décès30 août 2022 (à 91 ans)Lieu de décèsMoscouNationalitéSoviétique (jusqu'en 1991)
Russe (1991-2022)Parti politiquePCP(b) (1950-1952)
PCUS (1952-1991)
Indépendant (1991-2001)
PSDR (2001-2004)
USD (en) (2007-2022)
PDIR (en) (soutien)ConjointRaïssa Gorbatcheva (1932-1999)EnfantsIrina Mihailovna Virganskaya (1957-)Diplômé deUniversité d'État de MoscouDistinctions
Prix Nobel de la paix (1990)ReligionOrthodoxe (anciennement athée)
Dirigeants du Parti communiste de l'Union soviétique
Président du Præsidium du Soviet suprême de l'URSS
Président du Soviet suprême de l'URSS
Président de l'URSS
Prix Nobel de la Paix 1990modifier
Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev ou Gorbatchov3 (en russe : Михаил Сергеевич Горбачёв, /mʲɪxɐˈil sʲɪrˈɡʲejɪvʲɪtɕ ɡərbɐˈtɕɵf/4 Écouter), né le 2 mars 1931 à Privolnoïe (dans l'actuel kraï de Stavropol) et mort le 30 août 2022 à Moscou, est un homme d’État soviétique puis russe. Il dirige l'URSS entre 1985 et 1991.
Résolument réformateur, il s'engage à l'extérieur vers la fin de la guerre froide et lance à l'intérieur la libéralisation économique, culturelle et politique connue sous les noms de perestroïka et de glasnost. Impuissant à maîtriser les évolutions qu'il a lui-même enclenchées, sa démission marque le point final de la dislocation de l'URSS, précédée de deux ans par l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est.
Il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1990.
Biographie
Mikhaïl Gorbatchev est originaire du Caucase du Nord dans le kraï de Stavropol. De parents kolkhoziens ralliés au communisme5, il est né avec un angiome sur le haut du front. Il est le fils de Sergueï Andreïevitch Gorbatchev (1909-1976), ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et conducteur d'engins agricoles au village de Privolnoïe, et de Maria Panteleïevna née Gopkalo (1911-1993). Son grand-père maternel, président du kolkhoze Krasnyï Oktiabr, est arrêté en été 1937, lors des Grandes Purges, car il aurait créé une organisation secrète.
Il est ensuite torturé pendant 14 mois, avant d'être condamné à mort, mais après réexamen de son dossier, le procureur n'ayant relevé aucune « activité criminelle »6, il échappe à la peine capitale. Il est libéré fin 1938, et redevient président du kolkhoze en 1939. Mikhaïl est profondément marqué par cet épisode : « Ce fut dans mon enfance que je connus mon premier véritable choc : mon grand-père fut arrêté. On l'emmena en pleine nuit…7 ». Son grand-père paternel, qui refusait la collectivisation, avait également été condamné en janvier 1934, au moment de la grande famine, pour « sabotage » et envoyé aux travaux forcés dans la région d'Irkoutsk. Il acheva sa peine de prison par anticipation ; il travailla ensuite au kolkhoze de Privolnoïe8.
Après ses études de lycée, il travaille aux côtés de son père comme conducteur de moissonneuse-batteuse. En récompense, il est décoré de l'ordre du Drapeau rouge du Travail et envoyé à Moscou pour y faire des études supérieures9. Il y étudie le droit à l’université Lomonossov10, où il rencontre Raïssa Titarenko, sa future femme. Il adhère d'abord aux jeunesses communistes, le Komsomol, puis au parti communiste en 1950.
Gravissant les échelons comme apparatchik, il en devient le dirigeant pour la ville de Stavropol en 1962. Entre 1964 et 1967, il étudie à l’Institut d'agronomie de Stavropol et se spécialise dans les problèmes agricoles. Il est remarqué par Iouri Andropov, chef du KGB, qui passe ses vacances dans la région réputée pour ses stations thermales ; dès lors, sa carrière s'accélère grâce à Andropov et son mentor, l'idéologue Mikhaïl Souslov11. Il est élu au Comité central en 1971 à 40 ans, secrétaire du Comité central, le 23 novembre 197812 et au Politburo en 1980, à l'âge de 49 ans.
Arrivée au pouvoir
À la fin des années 1970, le KGB dirigé par Iouri Andropov, diligenta une enquête confidentielle pour évaluer le PNB soviétique selon les critères qualitatifs occidentaux et non plus seulement en volume comme le voulait la tradition soviétique. Le résultat fut très défavorable et apportait la preuve du déclin de l’Union soviétique dont l'économie était alors dépassée par celle du Japon et, dans les années suivantes, par la RFA — anciens ennemis de l’URSS. D’autre part, à partir de 1978, la Chine dirigée par Deng Xiaoping, entreprit une véritable révolution économique rétablissant de fait les règles capitalistes de l'économie de marché dans l'économie chinoise, lui donnant un dynamisme considérable.
L’Union soviétique était ainsi confrontée à une situation géopolitique nouvelle et relativement inquiétante. N'étant plus capable de soutenir financièrement le rythme effréné de la course aux armements (si les États-Unis y consacraient 8 % du PIB, le budget militaire de l'URSS absorbait 15 à 20 % du PIB)13, dans un contexte marqué par la stagnation économique et la baisse des cours du pétrole, l'URSS n'a pas d'autre choix que de songer à une détente et au désarmement.
Débuts de la perestroïka
Mikhail Gorbatchev et Ronald Reagan à Reykjavik en 1986.
Consciente du danger, la direction vieillissante du PCUS porte au pouvoir le représentant d’une nouvelle génération — Gorbatchev a 54 ans — mais formé et testé à l'école du parti. Dès décembre 1984, Gorbatchev avait pu faire son entrée sur la scène diplomatique internationale, en se rendant en Grande-Bretagne, en visite à Margaret Thatcher : le numéro deux soviétique s'y était démarqué des autres dirigeants de Moscou, par son image d'ouverture et en annonçant que l'URSS était prête à une réduction bilatérale des armements nucléaires.
Accédant au poste de Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique le 11 mars 1985, Gorbatchev tente d’insuffler une nouvelle jeunesse à l’économie de l’URSS. Il s’efforce de sauver le système par des réformes structurelles très profondes par rapport aux principes léninistes classiques. Symboliquement, sa première mesure concerne une vaste campagne contre l'alcoolisme : la prohibition instaurée en mai 1985 consiste à fermer la moitié des points de vente d'alcool et à majorer de 30 % le prix de la vodka ainsi que celui du vin et de la bière, ces mesures, très impopulaires, lui valent le surnom de « secrétaire minéral »14. Elles se traduisent également par une énorme production clandestine d'alcool de mauvaise qualité, la disparition du sucre des étalages et de moindres recettes (issues des taxes sur l'alcool) pour le budget de l'État15.
Gorbatchev prend la parole au palais des congrès du Kremlin le 1er février 1987.
Gorbatchev tire son inspiration d'Alexandre Nikolaïevitch Iakovlev, ancien ambassadeur au Canada, qui lui fit prendre conscience de la faillite du système soviétique dans le domaine agricole puis, de façon plus générale, dans sa stratégie de confrontation avec l'Occident. Devenu son éminence grise, celui-ci lui inspire successivement la glasnost, la perestroïka puis l'acceptation de la réunification allemande. Il est aussi encouragé par des partis communistes occidentaux qui tenaient sous l'ère Brejnev à afficher leurs divergences sur la question de la démocratie : en plus du Parti communiste italien, le Parti communiste français : Georges Marchais rencontre Gorbatchev à Moscou dès septembre 1985.
La seconde NEP qu'il tente de promouvoir échoue devant une opposition au sein du parti. Gorbatchev met alors en place une politique de glasnost (transparence) pour supprimer les reliquats de stalinisme, et la perestroïka (restructuration) pour combattre la stagnation économique dès 1985. Le premier symbole de la glasnost est manifeste en novembre 1985 : l'ouvrage de Boris Pasternak, Le Docteur Jivago, toujours interdit, est autorisé à paraître en URSS. C'est fin avril 1986, à l'occasion de la catastrophe de Tchernobyl, que le mot glasnost s'impose. En décembre 1986, il autorise Andreï Sakharov, assigné à résidence à Gorki depuis janvier 1980, à revenir à Moscou.
Durant ses deux premières années au pouvoir, il renouvelle profondément la hiérarchie communiste : les deux tiers de la composition du bureau politique, soit 40 % des membres du comité central, sont ainsi écartés pour permettre à des réformateurs d'entrer en nombre au sein du comité central du PCUS15.
Tournant dans la politique extérieure : la « seconde Détente » et fin de la guerre froide
8 décembre 1987 : Gorbatchev et Reagan signent le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
Gorbatchev propose d'ouvrir le dialogue avec Reagan et d'accélérer la normalisation des relations avec la Chine. Fin juin-début juillet 1985, Andreï Gromyko est remplacé aux Affaires extérieures par Edouard Chevardnadze qui participe à la conférence marquant le dixième anniversaire des accords d'Helsinki. Cette année, Gorbatchev propose « l'option zéro » au président américain Ronald Reagan au sujet des armes nucléaires, l'Union soviétique acceptant de suspendre ses essais nucléaires souterrains. Il décide aussi de reconduire le moratoire unilatéral concernant l'arrêt des essais nucléaires, le 6 août 1985, date anniversaire du bombardement d'Hiroshima. L'auteur du slogan « America is back » refuse de tenir compte de ces propositions.
Gorbatchev prend l'initiative des traités de désarmement qui seront à l'origine de la rupture de l'équilibre de la terreur, installé depuis 1945. En 1986, il propose un plan d'élimination des armes nucléaires à l'horizon 2000. En octobre de la même année, il rencontre le président Reagan à Reykjavik, mais toujours sans résultat. C'est seulement en décembre 1987, à Washington, que les « deux Grands » s'accordent pour réduire de 50 % leurs arsenaux nucléaires, bien que les Américains refusent de renoncer à l'IDS. Gorbatchev est en réalité conscient que la course aux armements n'est plus soutenable pour son pays. À travers sa doctrine dite de la « nouvelle pensée » qu'il expose à l'ONU en décembre 1988, il affirme la nécessité pour l'URSS de sortir de la Guerre froide pour se concentrer sur la modernisation de son économie.
Le 1er janvier 1986, un mois et demi après une première rencontre entre les deux chefs d'État à Genève, dans un message de Nouvel An, le président américain adresse un court message télévisé à toute l'URSS, tandis que le président de l'URSS fait de même sur une chaîne de télévision américaine. Le projet séduit : chacun des deux présidents se montre très modéré dans son message ; la gorbymania commençait à toucher les États-Unis. Le magazine Time lui décerne le titre d'Homme de l’année en 1987, puis d'Homme de la Décennie en 1989 après la chute du Mur de Berlin. Mais le 1er janvier 1987 Gorbatchev refuse de renouveler cette initiative en raison du très net refroidissement entre les deux capitales qui suit les expulsions de diplomates soviétiques des Nations unies (25 diplomates) et des États-Unis (55 diplomates) décidées par Reagan et des mesures de rétorsion par Gorbatchev (10 diplomates, suppression du personnel de service soviétique affecté à l'ambassade et aux consuls américains en URSS ainsi que l'imposition de la parité stricte du nombre de touristes dans les deux pays).
C'est un aspect oublié de la nouvelle politique soviétique adoptée envers l'Occident depuis 1985 : en échange de l'acceptation d'importantes concessions sur le désarmement, répondre du tac au tac à ce type de rebuffades16. Si le dialogue est maintenu avec Washington après novembre 1986, il reste infructueux jusqu'en juin 1987. L'affaire Mathias Rust permet à Gorbatchev d'évincer les durs du régime, les plus hostiles à l'option zéro (le ministre de la défense notamment).
Le 15 mai 1988, Gorbatchev décide de retirer les troupes soviétiques d'Afghanistan17. La décision devient effective un an plus tard.
31 juillet 1991 : Gorbatchev et Bush signent l'accord START I.
En 1989, en visite officielle en Chine pendant les manifestations de la place Tian'anmen (mais avant leur répression), on sollicite son opinion à propos de la muraille de Chine : « Très bel ouvrage », dit-il, « mais il y a déjà trop de murs entre les hommes ». Un journaliste lui demande : « Voudriez-vous qu'on élimine celui de Berlin ? » Gorbatchev répond très sérieusement : « Pourquoi pas ? ». À propos des manifestants démocrates qui troublent son séjour, il déclare : « L'URSS a également ses têtes brûlées qui veulent changer le socialisme du jour au lendemain. » Dans le monde communiste, il garde un allié en la personne de Fidel Castro, qu'il rencontre trois fois de 1986 à 1989, malgré les réserves du second à l'égard de la Perestroïka : pratiquement jusqu'à sa chute en septembre 1991, Gorbatchev résiste aux pressions extérieures et intérieures voulant l'obliger à lâcher Cuba économiquement et militairement. Ainsi, fin février 1990, deux mois après l'attaque américaine à Panama et quelques jours après la défaite des sandinistes au Nicaragua, des avions supersoniques soviétiques arrivent à Cuba en soutien au régime castriste. Entre-temps, en décembre 1989, à Malte, Gorbatchev et Bush proclament officiellement la fin de la guerre froide. Enfin, cas unique au monde, Edouard Chevardnadze se rend à Qom en mars 1989 pour rencontrer l'ayatollah Khomeyni.
En 1990, il reçoit le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la fin de la guerre froide. En 1991, il signe avec le président Bush l'accord START I : les deux grandes puissances s'engagent à réduire leur arsenal nucléaire stratégique de 30 %.
Échec des réformes et chute
Entre-temps, la situation économique s'est aggravée, situation due pour partie à la chute des cours des produits pétroliers que le pays exporte, ainsi qu'à la gabegie régnante. La reconnaissance d'un marché souterrain a eu pour conséquence une augmentation considérable des prix15.
Ses réformes donnent des résultats plutôt mitigés. La perestroïka (restructuration économique) n’a pas atteint les objectifs escomptés, aggravant les pénuries de biens de consommation et les inégalités sociales, entraînant un mécontentement populaire, tandis qu’une démocratisation du régime, amorcée avec la glasnost (transparence), déclenche des conflits inter-ethniques et la montée des nationalismes, mal perçus par les Russes.
Le 26 mars 1989, Gorbatchev créa une nouvelle Assemblée législative : le Congrès des Députés du Peuple d'Union Soviétique dont les deux tiers étaient des membres élus au suffrage universel, à bulletin secret, sur candidatures multiples. Les premières élections législatives révélèrent l’échec des candidats de Gorbatchev et l’émergence des réformateurs et des nationalistes. Son gouvernement apparut trop modéré pour des réformateurs, partisans d’une économie libérale, et trop réformateur pour ceux qui souhaitaient un retour au communisme.
En mars 1990, Gorbatchev entreprend une réforme constitutionnelle : il crée un poste de Président de l'URSS et diminue le rôle dirigeant du chef du Parti communiste de l'Union soviétique. Le 14 mars 1990, le Congrès des Députés du Peuple élit Gorbatchev pour un mandat de cinq ans. L'élection suivante (1995) était prévue au suffrage universel18. Pourtant, le 1er mai de la même année, il est hué par certains de ses concitoyens. En effet, il est très impopulaire aux yeux des conservateurs du Parti qui le considèrent comme le fossoyeur du régime soviétique.
Les événements qui ont suivi, tels que la proclamation de souveraineté de la Russie au cours du 1er Congrès des députés du peuple de la RSFSR le 12 juin 199019 et l'élection à la présidence de la République socialiste fédérative soviétique de Russie de Boris Eltsine (élu dès le 1er tour au suffrage universel direct), un an plus tard, diminuent le pouvoir de Gorbatchev et la souveraineté de l'URSS. Le 17 mars 1991, un référendum portant sur la question du maintien de l'Union soviétique donne 76 % de réponses favorables au maintien. Il n'en sera pas tenu compte.
Lors du putsch de Moscou en août 1991, parti en vacances dans sa villa de Foros en Crimée20, il est un temps écarté du pouvoir par un quarteron d'officiels conservateurs du Parti communiste soviétique qui l'enferment dans sa résidence d'été. La date du putsch ne fut pas choisie au hasard, car c'est le 20 août que Gorbatchev devait signer un traité instaurant une nouvelle Union, appelée Union des républiques souveraines soviétiques (puis Union des républiques souveraines), réduisant notamment le rôle du KGB et de l’État centralisé, qui avaient tout à y perdre, au profit des républiques21. Le soutien d'Helmut Kohl s'avère insuffisant alors que le président François Mitterrand déclare vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques, reconnaissant de facto le gouvernement issu du putsch, et n'hésitant pas alors à lire en direct à la télévision une lettre envoyée par Guennadi Ianaïev, l'auteur du coup d'État22. Finalement, le putsch avorte, et Boris Eltsine, alors président de la République socialiste fédérative soviétique de Russie, devient le grand bénéficiaire de cet échec après avoir reçu dès les premières heures le soutien du président américain George H. W. Bush et du Premier ministre britannique John Major. Gorbatchev quitte la direction du Parti communiste de l'Union soviétique le 24 août 1991 et les activités du Parti communiste de Russie — le plus important d'URSS — sont suspendues par décret du président russe Eltsine le 29 août lors d'une séance du Soviet suprême. Le parti est purement dissous le 6 novembre.
Dans ses Mémoires, Gorbatchev écrit amèrement : « De Foros [en Crimée, où il est retenu], j’ai eu une conversation avec le président Bush. François Mitterrand devait m’appeler, il ne l’a pas fait. »[réf. nécessaire]
Mikhaïl Gorbatchev Place de la Bastille à Paris le 4 juillet 1989.
Les accords de Minsk signés le 8 décembre et les accords d'Alma-Ata signés le 21 décembre, créant la Communauté des États indépendants (CEI), sonnent le glas de l'Union soviétique. Gorbatchev démissionne de son poste de président de l'URSS le 25 décembre 199123 et le lendemain, le Soviet suprême dissout l'URSS et s'autodissout : la République socialiste fédérative soviétique de Russie devient la Fédération de Russie.
Après la dislocation de l’URSS
Mikhail Gorbatchev, Brian Mulroney et Margaret Thatcher, le 11 juin 2004 en la cathédrale de Washington lors des funérailles de Ronald Reagan.
Mikhaïl Gorbatchev en 2013.
Le 20 avril 1993, il fonde Green Cross International. Il fait en 1993 une apparition dans son propre rôle, dans le film Si loin, si proche ! de Wim Wenders.
Le 14 avril 1996, il annonce qu'il se présente à l'élection présidentielle de la Fédération de Russie24, mais son score, le 16 juin, est très faible (386 069 voix, soit 0,5 % des suffrages). Il reste d'ailleurs un des dirigeants du xxe siècle les plus mal-aimés des Russes25,26.
Il publie ses mémoires en 1996, dénonçant la politique de Boris Eltsine et sa « trahison » envers le référendum d'avril 1991 qui avait donné une majorité favorable au maintien de l'Union.
Depuis le début de ce siècle, il est engagé avec des ONG écologistes et avec Daisaku Ikeda pour soutenir la cause pacifiste.
Le 26 novembre 2001, il fonde le Parti social-démocrate de Russie. Il démissionne en mai 2004 après un désaccord avec le président du parti Konstantin Titov (en), car ce dernier n'a guère apprécié l'hostilité manifestée par Gorbatchev à l'encontre de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, lors des élections législatives de l'année précédente.
Il reçoit, le 27 octobre 2005, le titre honorifique d’archonte du Patriarche de Constantinople27.
Le 21 novembre 2006, il est opéré de l'artère carotide dans une clinique de Munich, en Allemagne28. C'est dans ce pays qu'avait été traitée son épouse Raïssa, qui avait succombé à une leucémie le 20 septembre 1999 à l'âge de 67 ans.
Le 20 novembre 2007, Gorbatchev fonde un nouveau mouvement : l'Union des sociaux-démocrates (en) dont il est le chef29,30. Le 30 novembre 2008, Gorbatchev et le milliardaire Alexandre Lebedev annoncent qu'ils fondent un nouveau parti : le Parti démocratique indépendant de Russie (en)31,32,33.
En 2009, il intervient dans le documentaire environnemental Nous resterons sur Terre.
Le 16 février 2011, il critique vivement le Kremlin, car ce dernier lui a interdit de créer un nouveau parti social-démocrate en Russie. Propos qu'il rapportera également dans le film qui lui est consacré : Mikhaïl Gorbatchev, Simples Confidences34,35.
Le 7 décembre 2011, il demande l'annulation des élections législatives russes de 2011, remportées par Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, et contestées en raison de fraudes présumées36. Le 24 décembre 2011, après une manifestation qui a réuni plus de 100 000 personnes à Moscou, Gorbatchev demande à Vladimir Poutine de quitter la tête du gouvernement37.
Avec la Green Cross International — qui dispose de 18 millions d'euros, financé par des donations privées et des subventions allouées par 34 États —, il continue à défendre l'environnement. Le 12 mars 2012, il est intervenu lors de l'ouverture du sixième Forum mondial de l'eau, à l'âge de 81 ans, devant les délégués de 140 pays. Dans une interview du journal Le Monde, il se dit sceptique quant à la création d'une organisation mondiale de l'environnement, mais très favorable à la création d'un tribunal international « chargé de juger ceux qui sont coupables de crimes écologiques, aussi bien des chefs d'entreprise que des chefs d'État ou de gouvernement »38.
En mai 2016, après avoir appuyé l'annexion de la Crimée, il est interdit d'entrée en Ukraine39.
En 2017, il s'inquiète de la course aux armements dans le monde et déclare que « le monde se prépare pour la guerre ». Dans une tribune publiée par le Time, il demande à Donald Trump et Vladimir Poutine de faire voter au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution visant à interdire une éventuelle guerre nucléaire40.
Selon lui, « aussi longtemps qu’il existera des armes de destruction massive, principalement des armes nucléaires, le danger sera colossal ». Il identifie deux menaces planétaires : une guerre dévastatrice et la destruction des conditions de vie par le réchauffement climatique41.
Le 2 mars 2021, s'adressant au dernier dirigeant soviétique qui fêtait ses 90 ans, Vladimir Poutine lui a rendu hommage par ces mots : « Vous appartenez de plein droit à une pléiade de personnes extraordinaires, des hommes d'État remarquables de l'ère moderne qui ont influencé de manière significative le cours de l'histoire nationale et mondiale. ».
Mikhaïl Gorbatchev détient la rédaction du journal russe indépendant Novaïa Gazeta, avec l'homme d'affaires Alexandre Lebedev42
Décès le 30 août 2022
Mikhaïl Gorbatchev meurt le 30 août 2022 à l'âge de 91 ans, des « suites d'une longue maladie grave », selon l'Hôpital clinique centrale (TSKB), dépendant directement de la présidence russe43,44.
Publications
Perestroïka, Flammarion, 1987 (trad. de la version américaine par Jean Bonnefoy et William Desmond).
Le Putsch, Olivier Orban, 1991 (trad. du russe par Michèle Beniser, avec la collab. de Pierre Lorrain).
Avant-mémoires, Odile Jacob, 1993 (trad. sous la dir. de Georges Philippenko).
Mémoires, Éditions du Rocher, 1997.
Dialogue pour la paix, avec Daisaku Ikeda, Éditions du Rocher, 2001 (traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain).
Mon manifeste pour la Terre, Éditions du Relié, 2002 (trad. du russe par Galia Ackerman et Paul Lequesne).
Le Futur du monde global. Le testament politique de Gorbatchev, Flammarion, 2019.
Filmographie
1993 : Si loin, si proche !, film de Wim Wenders : lui-même
2021 : Tetris de Jon S. Baird, interprété par Matthew Marsh
Gorbatchev a aussi participé à des annonces publicitaires pour les restaurants Pizza Hut où des gens l'acclament pour la liberté qu'il aurait apportée aux Soviétiques, y compris celle d'avoir des restaurants occidentaux45, et pour la compagnie de luxe Louis Vuitton, où on le voit, un sac Louis Vuitton à ses côtés, dans une voiture de prestige russe longeant le mur de Berlin46.
Distinction
Membre honoraire du Club de Rome47.
Membre d'honneur du Club de Budapest, dont il a reçu, en 1997 le Prix Conscience planétaire48.
1990 : Prix Nobel de la paix49.
1993 : Docteur honoris causa de HEC Paris50.
2001 : Docteur honoris causa de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne
2008 : Médaille américaine de la liberté décernée pour son rôle dans l′achèvement de la guerre froide.
2009 : Docteur honoris causa de École genevoise de diplomatie52.
2010 : prix Dresde.
2011 : Docteur honoris causa de l'université de Liège, Belgique.
Décoration
Décorations soviétiques[modifier | modifier le code]
Médaille de l'ordre de Lénine
Médaille de l'ordre de la Révolution d'Octobre
Médaille de l'ordre du Drapeau rouge du Travail
Médaille de l'ordre de l'Insigne d'honneur
Médaille d'honneur du travail
Médaille « Pour le Renforcement de la Fraternité dans les Bras »
Médaille « En commémoration du 1500e anniversaire de Kiev »
Médaille du jubilé « Quarante ans de la victoire dans la grande guerre patriotique (1941-1945) »
Décorations russes]
Grand-croix de l'ordre de Saint-André
Médaille de l'ordre de l'Honneur
Décorations étrangères
Grand-croix de l’ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
Première classe de l'ordre de l’Étoile Planina, Bulgarie
Grand-croix de l'ordre de Christophe Colomb, République dominicaine
Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, France, le 29 septembre 199753
Grand-croix de l'ordre de la Liberté, Portugal
Grand-croix de l'ordre de Saint Agatha (en), Saint-Marin
Collier de l'ordre du Lion blanc, République tchèque
Dans la culture populaire]
Le chanteur français Renaud a écrit une chanson en son honneur, Welcome Gorby.
Dans le film Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?, Drebin maîtrise le dirigeant soviétique fictif ressemblant à Gorbatchev et frotte la tache de vin sur son crâne (qui s'efface), puis s'écrie « Ha ! J'en étais sûr ! ».
Il apparaît dans le jeu vidéo Gorby no Pipeline Daisakusen (en) sorti uniquement au Japon en 1991.
En 2022, l’acteur autrichien Christoph Waltz lauréat de l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2010 et en 2013, jouera son rôle dans la mini-série Reagan & Gorbachev de James Foley.
Notes]
↑ « Considérée comme l’héritière de l’URSS, la Russie s’engage à rapatrier sur son territoire les forces armées stationnées hors des frontières de l’ex-URSS ainsi que celles se trouvant dans certaines anciennes républiques soviétiques. »
Françoise Daucé, « L'armée dans l'histoire de l'État russe contemporain », Hérodote, 2002/1 (no 104), p. 119-143. DOI : 10.3917/her.104.0119. URL : https://www.cairn.info/revue-herodote-2002-1-page-119.htm [archive]↑ « Se considérant comme l'héritière (présumée) de l'ancienne URSS, la Russie a obtenu à la Conférence d'Alma-Ata l'accord des anciennes républiques fédérées pour qu'elle succède à l'ex-Union soviétique au Conseil de sécurité des Nations Unies en qualité de membre permanent, en contrepartie de quoi, elle s'engagea à appuyer l'admission de ces républiques à l'ONU. »
Romain Yakemtchouk, « La Communauté des États Indépendants : CEI », Annuaire Français de Droit International, 1995, p. 36. URL : https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1995_num_41_1_3324 [archive]↑ La graphie Gorbatchov, plus proche de la prononciation russe, se rencontre parfois.
↑ Prononciation en russe retranscrite selon la norme API.
↑ Mikhaïl Gorbatchev 1997, p. 43
↑ Détails qu'il rapporte dans le film qui lui est consacré, Mikhaïl Gorbatchev, Simples Confidences, diffusé sur Arte le 12 décembre 2011.
↑ Mikhaïl Gorbatchev 1997, p. 44
↑ Mikhaïl Gorbatchev 1997, p. 48
↑ Endre Bojtár et Patrick Michel, L'Autre Europe, L'âge d'homme, 1994 (lire en ligne [archive]), p. 181
↑ Cette université destine ses étudiants les plus brillants à la Prokuratura, le Parquet russe.
↑ Isabelle Mandraud et Marie Jégo, « Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS, est mort » [archive], sur lemonde.fr, 30 août 2022 (consulté le 31 août 2022).
↑ Mikhaïl Gorbatchev 1997, p. 17
↑ Pascal Gauchon, Yves Gervaise, Le nouveau monde géopolitique des Amériques, Paris, PUF, 2005, pp. 234-249.
↑ Veronika Dorman, « Contre l’alcoolisme, la Russie voit roubles » [archive], sur Libération.fr, 20 janvier 2010
↑ Revenir plus haut en :a b et c Gaël Moullec, « Gorbatchev engage la perestroïka », La Nouvelle Revue d'histoire, no 80 de septembre - octobre 2015, p. 48-50
↑ Voir son explication dans son interview à Roland Leroy publiée dans l'Humanité, début février 1986. A l'expulsion de quatre diplomates soviétiques par Paris et de deux par Rome, Moscou riposte en expulsant quatre diplomates français et deux italiens. Il explique qu'on aurait tort de croire que nous voulons la détente à n'importe quel prix. Précédemment en septembre 1985 on avait assisté à ce scénario en deux étapes 25/25 6/6 entre Londres et Moscou.
↑ (en) Catherine Danks, Politics Russia, Routledge, 2014, p. 26
↑ (en) New version of Soviet Union Treaty expands republics'rights [archive]
↑ Mikhaïl Gorbatchev 1997, p. 11
↑ Mikhaïl Gorbatchev, 65 ans, candidat à l'élection présidentielle russe, mène une campagne dure et pathétique. [archive]
↑ Comment les Russes jugent ceux qui ont dirigé leur pays au xxe siècle [archive]
↑ Gorbatchev, mal-aimé des Russes, fête discrètement ses 80 ans à Moscou [archive].
↑ Orthodoxie: Michael Gorbatchev devient archonte du patriarche de Constantinople [archive].
↑ Mikhaïl Gorbatchev, opéré de la carotide, se sent bien [archive]
↑ (en) Gorbachev launches political party with Russian billionaire [archive]
↑ (en) Gorbachev to form new Russian party [archive], Reuters.
↑ Gorbatchev critique une classe dirigeante russe « riche et dépravée » [archive]
↑ « Mikhaïl Gorbatchev réclame l’annulation des élections de dimanche en Russie » [archive], La Croix, 7 décembre 2011.
↑ RUSSIE. Gorbatchev conseille à Poutine de quitter le pouvoir [archive].
↑ Le Monde : Gorbatchev plaide pour un tribunal écologique mondial [archive], 2012-03-13.
↑ BFMTV, « Ukraine: Gorbatchev interdit d'entrée pour son soutien à l'annexion de la Crimée » [archive], sur BFMTV (consulté le 31 mai 2019)
↑ « Gorbatchev : “le monde se prépare pour la guerre” » [archive], Le Point, 27 janvier 2017.
↑ « Mikhaïl Gorbatchev. Un appel à la fin des armes nucléaires » [archive], sur L'Humanité, 6 novembre 2019
↑ Par Le Parisien avec AFP Le 15 mars 2021 à 14h50, « Russie : le journal Novaïa Gazeta dit avoir subi une «attaque chimique» » [archive], sur leparisien.fr, 15 mars 2021 (consulté le 29 mars 2022)
↑ (en) Reuters, « Mikhail Gorbachev, who ended the Cold War, dies aged 91 -agencies », Reuters, 30 août 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 30 août 2022)
↑ « Mikhaïl Gorbatchev, l'ancien dirigeant de l'URSS, est décedé » [archive], sur RTBF (consulté le 30 août 2022)
↑ Publicité de Pizza Hut avec la participation de Gorbatchev [archive]
↑ (en) Mikhail Gorbachev advertises Louis Vuitton. Russia Today [archive]
↑ (en) Liste des membres honoraires du Club de Rome [archive]
↑ « L'hommage d'HEC Paris à Mikhaïl Gorbatchev » [archive] (consulté le 20 septembre 2015)
↑ (en) Evgeniya Petrova, « Mikhail Gorbachev and Bill Clinton awarded Grammy Prize » [archive], sur pravda.ru, PravdaReport, 10 février 2004 (consulté le 15 octobre 2020).
↑ (en) « Geneva School of Diplomacy : Alumni (liste des anciens étudiants) » [archive], sur genevadiplomacy.ch (consulté le 31 décembre 2021).
↑ Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres. [archive]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
Mikhaïl Gorbatchev, sur Wikimedia Commons
Mikhaïl Gorbatchev, sur Wikiquote
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Gérard Streiff, La Dynamique Gorbatchev, Paris, éditions sociales, coll. « Monde », 1986, 246 p. (ISBN 2-209-05818-X).
Alexandre Zinoviev (trad. Wladimir Berelowitch), Le Gorbatchévisme : les pouvoirs d'une illusion, Lausanne, l'Âge d'homme, 1987, 115 p.
Dev Murarka, Gorbatchev, Paris, Ramsay, 1987, 433 p. (ISBN 2-85956-588-4).
Michel Tatu, Gorbatchev : l'URSS va-t-elle changer ?, Paris, le Centurion, 1987, 269 p. (ISBN 2-227-00702-8).
David Aikman, George Church, Sally B. Donnelly et al., Gorbatchev, Paris, M. Lafon, 1988, 392 p. (ISBN 2-86804-574-X).Des journalistes du magazine Time proposent une biographie intime de M. Gorbatchev.
Lilly Marcou, Les Défis de Gorbatchev, Paris, Plon, 1988, 273 p. (ISBN 2-259-01997-8).
Lilly Marcou, Les Héritiers, Paris, Pygmalion, 2004, 345 p. (ISBN 2-85704-842-4).
Ernest Mandel, Où va l'URSS de Gorbatchev ?, Montreuil, La Brèche-PEC, 1989, 395 p. (ISBN 2-902524-64-1).
Louis Lefroid, Gorbatchev : tsar ou prophète ?, Paris, J. Boully, 1989, 202 p. (ISBN 2-87818-002-X).
L'Énigme Gorbatchev (trad. de l'anglais par David Kings), Paris, éditions n° 1, M. Lafon, 1990, 343 p. (ISBN 2-86391-414-6).Enquête de huit journalistes du Time sur le "cas Gorbatchev".
Michel Heller (trad. Anne Coldefy-Faucard), Le 7e secrétaire : splendeur et misère de Mikhaïl Gorbatchev, Paris, Orban, 1990, 430 p. (ISBN 2-85565-618-4).
Andreï Gratchev (trad. de l'anglais par Monique et Jean Poirel, préf. Hubert Védrine), Gorbatchev, le pari perdu ? : de la perestroïka à l'implosion de l'URSS, Paris, Armand Colin, coll. « Comprendre le monde », 2011, 291 p. (ISBN 978-2-200-27506-8).
Andreï Gratchev (trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain), L'Histoire vraie de la fin de l'URSS : le naufrage de Gorbatchev, Monaco, éd. du Rocher, coll. « Documents », 1992, 361 p. (ISBN 2-7381-0189-5).
Andreï Gratchev (trad. Galia Ackerman et Pierre Lorrain), Le Mystère Gorbatchev : la Terre et le destin, Monaco, éd. du Rocher, 2001, 377 p. (ISBN 2-268-04100-X).
Gerd Ruge (trad. de l'allemand par Joseph Feisthauer), Mikhaïl Gorbatchev, Paris, éditions du Seuil, 1991, 345 p. (ISBN 2-02-012661-3).
Hedrick Smith (trad. de l'anglais par Roxane Azimi), Désunion soviétique, Paris, P. Belfond, 1991, 712 p. (ISBN 2-7144-2731-6).
Éric Laurent, L'Effondrement : histoire secrète de la chute de Gorbatchev, 1989-1991, Paris, Orban, 1992, 338 p. (ISBN 2-85565-735-0).
Jean-Bernard Raimond, Le Choix de Gorbatchev, Paris, Odile Jacob, 1992, 269 p. (ISBN 2-7381-0189-5).
David Pryce-Jones (trad. de l'anglais par Marc Saporta et Michèle Truchan-Saporta), La Guerre qui n'a pas eu lieu : l'étrange agonie de l'empire soviétique, 1985-1991, Paris, Grasset, 1996, 554 p. (ISBN 2-246-51271-9).
Vladimir Medvedev (trad. Léon Kroug), Dans l'ombre de Brejnev et Gorbatchev : les derniers tsars rouges racontés par leur garde du corps, Paris, Plon, 1998, 246 p. (ISBN 2-259-18056-6).
Bernard Lecomte, Gorbatchev, Paris, Perrin, 2014, 462 p. (ISBN 978-2-262-04737-5, lire en ligne [archive]).
(en) Albuquerque, Cesar. "Gorbachev as a Thinker: The Evolution of Gorbachev's Ideas in Soviet and Post-Soviet Times [archive]". In: SEGRILLO, A. (ed.) Karl Marx and Russia: Pre-Socialist, Socialist and PostSocialist Experiences and Visions. - São Paulo: FFLCH/USP, 2019. (ISBN 978-85-7506-349-1).
(pt) Albuquerque, Cesar. Perestroika in progress: an analysis of the evolution of Gorbachev's political and economic thinking (1984–1991) [archive]. (2015) -
Documentaires[modifier | modifier le code]
2006 : La Bataille de Tchernobyl, documentaire français de Thomas Johnson, diffusé sur France 3 vingt ans jour pour jour après la catastrophe de Tchernobyl. Gorbatchev y apporte son témoignage[réf. nécessaire]
2007 : La 11e heure, le dernier virage, produit par Leonardo DiCaprio, réalisé par Nadia Conners et Leila Conners Petersen
2009 : Nous resterons sur Terre, film environnemental réalisé par Olivier Bourgeois et Pierre Barougier (sortie 8 avril 2009)
2009 : Gorbatchev-Védrine : une histoire inédite du Mur, film documentaire réalisé par Stéphane Paoli, (programmé sur la chaîne France 2 dans l'émission Infrarouge le 5 novembre 2009)1,2
2011 : Les derniers jours de l'URSS, film documentaire réalisé par Jean-Charles Deniau, (programmé sur la chaîne France 3 le 12 décembre 2011)3
2011 : Mikhaïl Gorbatchev, Simples confidences, film documentaire réalisé par Gulya Mirzoeva, (programmé sur la chaîne Arte le 18 décembre 2011)4
2018 : Rendez-vous avec Gorbatchev, film documentaire réalisé par Werner Herzog
2020 : Gorbatchev - En aparté, film documentaire réalisé par Vitaly Mansky, (programmé sur la chaîne Arte le 17 août 2021)5
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
(ru + en) Site officiel [archive]
Ressources relatives à l'audiovisuel
:
(en) AllMovie
(de + en) Filmportal
Ressources relatives aux beaux-arts
:
(en) British Museum
Ressource relative à la bande dessinée
:
(en) Comic Vine
Ressource relative à la vie publique
:
(en) C-SPAN
Ressource relative à la musique
:
(en) MusicBrainz
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
:
:
25 ans plus tard, Le Figaro, 14 avril 2010
(en) Curriculum vitae [archive] sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)
[afficher]v · mChefs de l'État de l'URSS
[afficher]v · mLauréats du prix Nobel de la paix
[afficher]v · mPersonnalité de l'année selon Time Magazine
[afficher]v · mCommunisme
[afficher]v · mGuerre froide