Entendu hier au Journal Télévisé de 13 heures de BFMTV, de la part d'un Gilet Jaune : "nous avançons très doucement, on va gagner" (sic). Et comme pour lui donner raison, depuis, Macron se dit prêt à ouvrir des négociations décentralisées avec les Gilets Jaunes de la France entière, Réunion incluse.
1°)- Cela fait 40 ans que le mouvement social recule :
"On va gagner" : à combien d'années lumière en arrière faut-il revenir, pour entendre un cri de victoire dans le camp même du Peuple, tristement battu par l'oligarchie depuis 40 ans ? Depuis que la Bourgeoisie, à la fin des années 70, a entrepris ses grandes manoeuvres, pour ouvrir les frontières (mondialisation). Casser le statut du salarié fordiste avec le développement des salariés précaires et le chômage de masse grandissant. Et ce faisant, filer au Peuple français la pire raclée de son histoire.
Le triomphe du capitalisme mondialise est une évidence. Le marché mondial est devenu hélas le seul repère de l'historicité planétaire. L'agressivité des "marchéistes" partout spectaculaire. Depuis 40 ans, nous assistons à la destruction de tous les "compromis" passés en 1945 et pendant les 30 Glorieuses : suppression de l'échelle mobile, c'est à dire fin de l’indexation des salaires sur les prix en 1983. Fin des augmentations généralisées de salaires au profit d'une "prime" individualisée. Chômage et pauvreté de masse : 1 million de chômeurs en 1980, 6,6 millions aujourd’hui. 15 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, ce qui a obligé Rocard à créer le RMI en 1988. Et Sarkosy le RSA en 1989.
Réforme des retraites visant à nous faire travailler beaucoup plus, toucher beaucoup moins. Casse hélas de notre beau code du travail : le salarié en CDI fordiste peut être licencié du jour au lendemain. Le droit du licenciement français est devenu le droit du licenciement le moins protecteur d'Europe.....
La victoire objective du capitalisme mondialisé n'est plus à établir. Or certes, contre lui, il y eut de beaux combats sociaux : le mouvement contre la réforme des retraites de 2010 avec des millions de femmes et d'hommes dans la rue. La mobilisation anti Khomri et ses 14 journée nationales, grèves dans les raffineries et déchetteries. Pourtant, comme écrit Alain Badiou : "cette Résistance était en fait une constante reculade. Elle était localisée, dispersée, corporatiste très souvent. En réalité, cette reculade est ininterrompue depuis 40 ans" (sic) ("Notre mal vient de plus loin : Penser les tueries du 13 novembre", édition Fayard, 2016.
Dans ces capitulations à répétition, les directions syndicales collabos ont joué hélas un rôle de tout premier plan, surtout chaque fois que le Peuple était sur le point de l'emporter. Alain Badiou écrit à propos du mouvement social sur les retraites de 2010 : "Le "riposte" à cette mesure (réforme de Sarkosy), prise en main par les syndicats, fut à la fois très massive et très molle. Les gens ont défilé par millions, mais les directions syndicales partaient à l'avance visiblement vaincues. Leur objectif réel se limitait à la nécessité de contrôler les masses et d'éviter les "dérapages", pour attendre tranquillement les jours meilleurs avec l'élection comme président d'un apparatchik de "gauche" (cf "Le Réveil de l'Histoire", édition Lignes, 2011).
2°) -Les gilets Jaunes n'ont pas le sens des limites :
Inversement, et comme écrit Pipo Croco : "il y a quelque chose de vivifiant dans l'inexpérience militante des Gilets Jaunes. Pouvoir : "il est interdit de manifester Place de la Concorde pour des raisons de sécurité". Réponse Gilet Jaune : "Bof, la Place de la Concorde appartient autant au Peuple que le rond-point de Lamotte-Beuvron. Rendez vous la-bas comme prévu" (sic).
L'inexpérience des Gilets Jaunes remplace le sens des limites, accords honteux et secrets entre la direction de la CGT et Macron, afin que le mouvement social échoue, avant même que la bataille ne commence.
Ou en communiquant de faux chiffres officiels de la CGT comme Martinez. Ainsi, selon les chiffres de la CGT, la journée du 12 septembre 2017 contre la casse du code du travail aurait fait l'objet de seulement 400 000 manifestants dans toute la france. Alors que toute la journée, cette même direction syndicale avait claironné sur Facebook que nous étions un million de manifestants. Et que les photos des manifs se déroulant dans les grandes villes comme dans celles d'importance moyenne, postées sur Facebook par F-J Bigotière (Monsieur "Manif" de la FI sur Facebook) et moi, montraient clairement que nous avions affaire à un vrai succès populaire !
On n'a pas oublié non plus cette sortie de Macron, à propos de Martinez et de Mélenchon: "ils ne me font pas peur"(sic) disait le petit poudré plein de morgue : le même qui, comme chacun sait, est incapable de se battre à la loyale. Juste de corrompre Martinez avec le dispositif de financement de la vie syndicale. Mélenchon avec le dispositif de financement de la vie politique.
Les Gilets Jaunes ne sont pas à vendre. Les gilets jaunes réinventent "la tradition révolutionnaire" du mouvement ouvrier français, excellemment décrite par Gérard Noiriel, analysant les grandes journées révolutionnaires du XIXème siècle. Les grands moments de mobilisation collective du XXème : 1906, 1936, 1968, ont été possibles, grâce à une nouvelle génération militante peu enracinée, sans véritable tradition syndicale. Et qui pourtant, fut à la pointe du combat le plus radical" (sic) (Cf "Les ouvriers dans la société française", XIXe-XXe siècle, édition Point Seuil H 88, 1986).
Les gilets jaunes ne sont pas imprégnés de la tradition réformiste. Du sens des limites. Du "négociable" : ce qu'il est possible d'obtenir et ce qui ne l'est pas. La faible tradition des luttes des Gilets Jaunes leur fait croire, à rebours de 40 années de reculade sociale, que TOUT EST POSSIBLE, Y COMPRIS LA VICTOIRE contre l'oligarchie. VIVE L'OPTIMISME DES GILETS JAUNES....!
Brigitte Pascall
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Bonjour , bien que nous allons gagné , mais à quel prix , d'une guerre épidémiologique créée par
des fanatiques fous et suivi par corruption de présidents encore plus fou et dictateur , il y aura eu combien de morts avant de retrouver une vie saine et sans contrainte , oui à tous les dictateurs de notre planète , nous allons vous anéantir par nos droits , la nouvelle justice intègre , et surtout pour notre LIBERTE ..........................