Face à un bloc bourgeois sorti renforcé de ces élections, créons un nouveau mouvement : "Pouvoir au Peuple" !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie en 2019, mais toujours d'actualité
FACE A UN BLOC BOURGEOIS SORTI RENFORCE DE CES ELECTIONS, CREONS UN NOUVEAU MOUVEMENT : "POUVOIR AU PEUPLE" !
Aujourd'hui après ces élections, la Classe dominante est plus puissante que jamais : LREM (22%) + EELV (12,5%) + LR (8,5%) + Place Publique (6,5%) = 49,5%. En face, les seuls à incarner une forme de "résistance" (UPR : 1,2% ; PCF : 2,5%) ont eu des résultats microscopiques.
En clair, l'échec des forces populaires renforce dialectiquement la dictature du bloc bourgeois, composé de la grande Bourgeoisie + cadres supérieurs de LREM) + de la petite-bourgeoisie écolo de Jadot et de la petite-bourgeoisie "classique" de Glücksman : (EELV) - PS
Commentant cette défaite, JLM a conclu que "l'heure était aux caractères"(sic). Sauf erreur de ma part, Mélenchon n'est pas un observateur de la vie politique "neutre", regardant le théâtre politique derrière une vitre. Nous n'attendons pas de lui des considérations psychologisantes, mais une ligne politique claire de rupture face à la Macronie.
S'agissant de la FI, que j'ai du mal à caser, -fraction dominée de la classe dominante-, nous condamnons fermement la stratégie PS bis de la Direction de la FI, refusant de se battre frontalement contre la politique anti sociale de cette raclure de Macron : nombre de contrats aidés diminues par deux, casse du code du travail permettant de licencier un salarié en CDI du jour au lendemain. Grâce au petit poudré, le droit du licenciement français est devenu le droit du licenciement le moins protecteur d'Europe.
Nous condamnons fermement la Direction de la FI, refusant de se battre frontalement contre la politique anti-gilets jaunes de Macron. Déployant une violence d'Etat vis à vis des manifestants du samedi, rappelant les sombres heures de la guerre d'Algérie, lorsqu'on torturait dans les commissariats les militants favorables à une Algérie autonome, comme le raconte Alain Badiou dans une vidéo de Hors-Série. Macron n'a pas hésité à utiliser 33 000 tirs de LBD contre les gilets jaunes souffrant à présent de blessures de guerre, comme ont pu le constater les chirurgiens amenés à les soigner. Même la Communauté internationale s'est émue d'une telle utilisation forcenée de cette arme de guerre. Et les journaux américains n'hésitent pas à traiter Macron de "dictateur".
Samedi, sur ordre du Préfet de Paris, toutes les gares et certaines bouches de métro étaient fermées, afin d'empêcher les gilets jaunes d'accéder et de manifester dans la capitale : VIVE LE DROIT DE MANIFESTER SOUS MACRON LE PETIT !
Au lieu de quoi, la Direction de la FI a opté pour une ligne "Macron compatible". "Il faut critiquer Macron, mais pas trop" susurre Corbière sur BFMTV (décembre 2018), refusant clairement de FAIRE DE LA FI UNE FORCE D'OPPOSITION assumée vis à vis d'un Macron, celui qui fait basculer sans pitié son Peuple dans la misère.
Il n'y a pas besoin d'être marxiste pour comprendre que la classe dirigeante, -les Arnault, Pinaut, Lagardère, Niel, Dassault fils, Leclerc fils, Bompard de Carrefour, Drahi-, s'est emparée de la France, pour la gérer et l'exploiter à son profit, comme il n'a pas été possible de le faire depuis les années sombres de Pétain.
Il n'y a pas besoin d'être marxiste pour comprendre que les "zélites" françaises veulent faire table rase de tout ce que la France a représenté au cours de ces 7 décennies, depuis 1945 :
- c'est à dire, UNE TERRE DE REVOLUTION : Mai 68 et les années rouges : 1968-1978.
-UN ÉTAT SOCIAL EXEMPLAIRE : avec le plein emploi : Pompidou ne dormant pas dans les années 60, lorsque la courbe du chômage était montée à 500 000 chômeurs. L'Etat social, c'était aussi l'assurance, chaque année, de gagner plus que l'annee précédente, grâce à l'échelle mobile. Et la certitude, pour tout ouvrier, que ses enfants auraient une vie meilleure que la leur. Aujourd'hui, l'ascenseur social est complètement en panne !
- DES INTELLECTUELS CRITIQUES (Jean-Paul Sartre, Bourdieu, Deleuze, Badiou), ayant la plus totale liberté vis à vis du pouvoir en place. Remplacés aujourd'hui parce que, très justement, Pierre Bourdieu appelle des "intellectuels négatifs", aux écrits simplistes, à l'apitoiement superficiel, oeuvrant de façon forcenée au maintien de l'oligarchie au Pouvoir. Ne cachant pas leur obéissance servile à Macron, comme le montre cette réunion à l'Elysée entre Macron et 65 pseudo "intellectuels". Mis à part Frédéric Lordon, qui a refusé de venir, tous les autres ont accepté d'être le féal du petit banquier.
Par bien des aspects, la situation actuelle ressemble à la France de 1940, après la défaite et la création du gouvernement de Vichy.
Nous dénonçons les Corbière, Chikirou, Aubry, qui participent de ce nouvel unanimisme. En aucune façon, je dis bien, en aucune façon, ils ne peuvent être les cadres d'un nouveau rassemblement du Peuple contre l'oligarchie.
Tout comme en 1940, il faut créer une résistance et un nouveau mouvement, intitulé : "POUVOIR AU PEUPLE", un parti qui dénoncera véritablement les problèmes de fin de mois, le chômage et la pauvreté de masse recouvrant hélas notre beau pays. Et qui défendra pied à pied la cause des gilets jaunes hélas abandonnés de tous.
"POUVOIR AU PEUPLE" fera venir des femmes et des hommes neufs, placés aux postes de responsabilité. Il vise à fédérer les groupuscules "République Souveraine" de Djordje Kuzmanovic + le CID de Marc Lebas, Christophe Caillou, et Franck Pohu + les "Insoumis démocrates" de Clémentine Langlois et Patrick Richard +PRCF + "Rupture, Pouvoirs aux insoumis", où je suis depuis 2018. Avec leur sincérité, leur radicalité, leur envie d'en découdre véritablement face à Macron, leur envie aussi de défendre les Classes populaires, soit une rupture profonde dans un champ politique, où les classes populaires sont abandonnées de tous, faussement défendues par le RN. ET UNE ENVIE VERITABLE DE CREER DU NEUF...!