Excellent article sur les « rebelles modérés syriens », coupant les tête dans la rue !
Source : je remercie mon amie Monika Karbowska de m'avoir communiqué cet article collector rédigé le 24 août 2024 par Marc Baugé. A diffuser.
De la Syrie à l’Ukraine – L’art occidental de maquiller ses démons.
En Syrie, les « rebelles » sectaires « modérés » pactisent avec les coupeurs de tête d’Al Qaida. En Ukraine, les gros bras à Croix Gammée nous sont servis en valeureux « défenseurs de Marioupol ». Quand le terroriste est l’ennemi de l’ennemi du système occidental, la terreur s’habille de douceur. Inspection au long cours des fabriques de l’Ouest.
Conditionner les masses, c’est un métier ; l’illusionnisme, un travail de patience. Pavlov en sait quelque chose : le chien ne se met pas à baver au premier son de cloche, le citoyen ne gèle pas sa réflexion intellectuelle à la première injonction venue. Nos vagues préjugés se cristallisent en certitudes figées par un patient travail de martellement.
J’ai un souvenir très net de ces images de casques blancs, affairés quelque part en Syrie à sortir des enfants des décombres, et de ce mélange de pitié, d’indignation et de colère qui vous submerge.
Un bon contraste améliore grandement la netteté : avec Bachard El Assad le dictateur sanguinaire bien ancré dans un coin de ma petite tête, le blanc des casques se parait à mes yeux d’une teinte aussi immaculée que le bleu des casques de cette si chère ONU.
Regardez s’ils sont pas magnifiques :
L’envers du décor
Faut-il cinq valeureux sauveteurs pour s’agripper à un malheureux brancard ?
Un fin papier de verre suffit à éclaircir le vernis et commencer à se poser de monstrueuses questions, ce que n’ont pas fait nos irremplaçables employés de presse occidentaux, mais ce qu’ont réalisé avec opiniâtreté des citoyens syriens et quelques journalistes non-salariées venues recueillir les témoignages des habitants, en terrain miné, à leurs risques et périls et sans assurance, rapidement qualifiées par les médias d’ « auteure d’un blog complotiste » pour l’une (dans 20 minutes, Wikipedia etc…), ou de « propagandistes du régime d’Assad » aux yeux de l’inénarrable journal Libération, exemple parmi des milliers d’articles diffamatoires.
Premier élément intéressant, la “Défense civile syrienne“, promue sous le nom de Casques blancs ou White Helmets en anglais, fut fondée en 2013 par l’ex-officier de l’armée britannique James Le Mesurier (voir sa riche carrière et son « rôle de couverture »), mort par suicide ou assassinat fin 2019 à Istanbul.
Les informations de première main sont celles que les membres des Casques blancs (ou White Helmets) postent eux-mêmes sur les réseaux sociaux, pistés par un bloggeur qui a recensé pas moins de 65 individus ayant selon lui « affiché un soutien » à des groupes de djihadistes salafistes souvent affiliés à Al-Qaida, ou simplement à l’État Islamique.
Six d’entre eux s’exhibent avec armes de calibres fort respectables ; un porteur du drapeau de Daesh (i.e. ISIS, i.e. État islamique en Syrie et au Levant) ressemble au casque blanc Ibrahim Abu Mohammed, qui a lui-même posté la photo sans commentaire (en haut à gauche ci-dessus). Arif Soboh, vêtu de sa veste White Helmet, se montre sur son profil Facebook (milieu-bas ci-dessus) sur fond de l’emblème Al Qaida/Al Nosra, et plusieurs célèbrent la victoire des « rebelles » aux côtés de drapeaux noirs de même facture.
On peut encore y voir, comme The Guardian, des « anciens enseignants, ingénieurs, tailleurs et pompiers » dévolus à la cause humanitaire, ou des « secouristes neutres » selon Euronews, mais le dernier né des candides se gratte un peu la tête.
L’intrication du djihadisme armé et du « secourisme » est affichée sans complexe par un individu présenté en ligne sous le nom de « Obeida Muhammed Al Hussein » (identité ni confirmée, ni contestée) :
Pour sa part, Raed Al Saleh, chef opérationnel des « trois mille » volontaires « neutres et impartiaux » de la Défense civile syrienne, n’a pas immédiatement convaincu les autorités états-uniennes de sa propre innocuité ; il a raté la remise de l’Oscar 2016 au documentaire “The White Helmets“, refoulé à l’aéroport pour ses « liens douteux [“questionable“] avec des groupes extrémistes ». Rappelons que la sécurité intérieure des États-Unis est renseignée par le FBI.
Voilà pour le hors d’œuvre. Question désinhibition, les troupes de l’indésirable ne sont pas en reste. Aperçu :
Deux photos publiées sans commentaires ni indignation : le casque blanc Mohammed Albakry de la « Défense civile d’Idlib », exhibe le corps d’un soldat syrien sauvagement torturé et massacré, son collègue Abonaser montre un corps trainé sur le bitume.
Faisal Ruslan fait l’éloge des attentats suicides, invoquant Allah pour qu’il fasse d’un jeune djihadiste, envoyé à la mort certaine par les islamistes de Jabhat Fatah al-Cham (JFS), un « martyre » :
Le drapeau noir de Daech est très apprécié, une dizaine de casques blancs affichant leur sympathie envers l’État Islamique sur les réseaux sociaux, alors qu’une douzaine d’autres montrent des préférences soit pour le groupe Jaish Al Fateh affilié à Al Qaida, soit pour Ahrar al-Sham, proche d’Al Qaida.
Dans les territoires syriens contrôlés par les « rebelles », la loi de la charia, strictement proscrite par l’État syrien, est allègrement appliquée, avec exécutions sous ordre d’un « tribunal islamique ». Les Casques blancs ont participé à l’évacuation du corps, preuve par vidéo :
Dans un communiqué de 2017, la direction de la “Défense civile syrienne“ nous apprend que ces tribunaux se déroulent sous l’égide d’un Conseil tribal civil (celui du gouvernorat auto-proclamé de Dara, en l’occurrence), que les volontaires ont agi en « accord avec les coutumes tribales », mais qu’ils n’ont pas « totalement respecté les stricts principes de neutralité et d’impartialité », en conséquence de quoi ils seront suspendus « pour une durée de trois mois » !…
L’exécution à laquelle les « secouristes » assistent le 6 mai 2015 à Alep, Haritan, a des allures de crime de guerre contre civil, puisque le bourreau est un militaire. James Le Mesurier défend alors son organisation en évoquant un « tribunal de Charia local », comme s’il était normal de s’associer aux extrémistes islamistes.
En remontant l’échelle des complicités, nous trouvons Muawiya Hassan Agha, zélé photographe des White Helmets, amateur d’armes par temps libre. Il a tout bonnement trouvé place dans un fourgon de Jund Al- Aqsa, affilié à Al Qaïda, amenant deux prisonniers de guerre syriens sur le lieu d’exécution, en mai 2016 au sud d’Alep. Le selfie où il se montre, l’air satisfait, avec deux soldats terrorisés en arrière-plan, est confirmé par une vidéo où il sort du véhicule avec la même chemise, appareil photo sanglé autour du cou. Le meurtre d’un des deux soldats est également filmé.
Après cette participation active à un crime de guerre patent, Hassan Agha est soi-disant « éjecté » du groupe, néanmoins les leaders casques blancs ne condamneront jamais publiquement la torture ni les exécutions sommaires, et Hassan Agha sera photographié le mois suivant lors d’une intervention de ses collègues, ce qui laisse supposer qu’il reste informé des actions de l’organisation.
Il est également présent lors du massacre de Rashideen en avril 2017, où une centaine de femmes et enfants en cours d’évacuation sont fauchés par une voiture piégée. Les survivants indiquent un crime de masse planifié, et certaines affirment avoir vu Hassan Agha avant et après l’ignoble attentat, au micro de la reporter Vanessa Beeley.
White Helmets : quelles missions ?
Financés par le Royaume-Uni (32 millions de livres selon Boris Johnson himself), les États-Unis (via l’USAID), le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon (…), les Casques blancs semblent aussi bien fournis en caméras et équipes de tournage, qu’en stocks de médicaments.
Le Ministère des Affaires étrangères britannique nous fournit les clés dans son « Programme résilience Syrie », sans pudeur :
« En plus de sa prestation de services, la DCS [Défense civile syrienne] joue un rôle inestimable en matière d’information et de sensibilisation, et est nominée cette année encore pour le prix Nobel de la paix. Human Rights Watch et Amnesty International ont déclaré que la DCS était la source la plus fiable pour leurs rapports réguliers ».
Avaaz, financée dès sa création par l’Open Society de Georges Soros, est aux premières loges pour tenter de reproduire l’interdiction de vol en Libye, cette fois-ci par les avions de l’armée syrienne sur son propre territoire, avec une campagne propulsée par la « source la plus fiable » de Human Rights Watch et Amnesty (gardiens du temple, et parfois des droits de l’homme), celle des White Helmets, alias la DCS.
Parmi les nombreux témoignages assimilant la DCS à un groupe « terroriste », celui du « mécanicien automobile » Mahmoud Al Khatib, habitant de Misrata, est le moins incriminant :
« Quand les Casques Blancs sont arrivés, j’ai commencé à travailler comme ambulancier… Ils ne vous laissaient pas vous approcher pour obtenir des informations sur eux.
Certains étaient des étrangers [Jordaniens, Saoudiens, non-arabophones…] et ils recevaient des salaires élevés… Chaque fois qu’ils montaient dans leur véhicule, la caméra tournait […]
Les Casques blancs ne sortaient que s’il y avait une « grosse attaque »… Si nous voulions sortir pour aider les civils, ils nous en empêchaient […]
À la fin, ils nous ont virés parce qu’on voulait aider les civils.
Après la libération, la plupart des Casques blancs […] se sont enfuis parce que tout le monde ici savait qu’ils mentaient sur le fait de « donner les premiers soins et d’évacuer les gens » après les « attaques chimiques » ».
Sans passer en revue toutes les interventions et accusations de crimes de guerre du « régime » par les Casques blancs, arrêtons-nous sur une qui a fait grand bruit, celle de l’attaque chimique du 7 avril 2018 à Douma, au nord-est de la capitale Damas ; le monde entier s’est indigné face aux images d’enfants larmoyants relayées par les casques blancs.
Première bizarrerie : les médecins identifiables interrogés n’ont pas reconnu les symptômes provoqués par les agents neurotoxiques comme le gaz sarin.
L’enfant Hassan Diab témoigne deux semaines après les faits, mieux coiffé, sans peur et en parfaite santé : « On a entendu crier dans la rue : “Allez à l’hôpital!“. On y a couru, dès que je suis rentré ils m’ont attrapé et aspergé d’eau » ; son père ajoute : « Tous ont été renvoyés chez eux. Mon fils se sentait bien ».
Marwan Jaber, interne en médecine, était en poste aux urgences : « Certains d’entre eux souffraient d’asthme et d’inflammation pulmonaire. Ils ont reçu un traitement de routine… ».
Le médecin Assim Rahaibani était chez lui, à 300 mètres de l’hôpital de Douma où il est employé:
« C’est à ce moment-là que quelqu’un, un casque blanc a crié à la porte : « Gaz ! »… Et la panique a commencé. Les gens ont commencé à s’asperger d’eau. Oui, cette vidéo a été tournée ici, elle est authentique, mais ce que vous voyez, ce sont des personnes souffrant d’hypoxie, pas d’empoisonnement au gaz », affirme-t-il.
Le 26 avril, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) tient une réunion à La Haye, où Hassan Diab réitère ses propos. Des médecins de l’hôpital de Douma sont également venus témoigner, cités par la reporter Eva Bartlett :
Ahmad Kashoi, administrateur du service des urgences : « Cela a duré environ une heure, nous leur avons apporté de l’aide et les avons renvoyés chez eux. Personne n’est mort. Personne n’a souffert d’une exposition chimique ».
Halil al-Jaish, médecin réanimateur qui s’est occupé des gens à l’hôpital de Douma ce jour-là, a déclaré lors de la conférence de presse que certains des patients avaient effectivement connu des problèmes respiratoires. Toutefois, les symptômes étaient dus à la poussière épaisse qui a envahi la zone en raison des récentes frappes aériennes, et personne ne présentait de signes d’empoisonnement chimique, a précisé Halil al-Jaish.
La version de la BBC est bien sûr tout autre ; le rédacteur de l’article non signé cite un groupe d’activistes qui « a cité un membre de la Défense civile syrienne […] disant qu’il a senti une odeur de chlore dans l’air après la frappe… ». Soit. Puis il cite un « étudiant en médecine travaillant à l’hôpital » qui aurait soigné un homme mourant, qui « avait les pupilles dilatées et de la salive sortant de la bouche ». La source de ces propos est un tweet d’un journaliste… de la BBC, qui a reçu le « message vocal [sic] plein d’émotion » d’un étudiant sans nom, ni visage.
Contrairement aux réfutations provenant de témoins nommés et visibles, la thèse de l’attaque chimique nage dans le flou absolu.
La vidéo et les terribles photos de victimes, relayées par les Casques blancs, n’indiquent pas plus leur identité. Une liste incomplète de noms sera communiquée bien après, mais aucun n’a été déclaré en bonne et due forme. Les sauveteurs dénoncent illico le « massacre chimique perpétré par le régime [d’Assad] contre les enfants… ».
Puis ils relaient en toute indépendance la propagande du ministère des affaires étrangères britannique, auteur d’un subtil parallèle historique :
Abreuvé des paroles d’évangile des casques blancs, le citoyen occidental plonge dans l’indignation, le silence des médias sur les nombreuses réfutations faisant le reste. Il est mentalement préparé à la confirmation officielle de l’OIAC, organisme créé en 1997 suite à la résolution des Nations Unies pour l’éradication des armes chimiques, jusqu’ici très respecté pour l’efficacité de son travail.
Cependant, loin d’être concluant, le rapport intermédiaire de l’OIAC de juillet 2018, indique que « Les résultats montrent qu’aucun agent neurotoxique organophosphoré ou produit de dégradation n’a été détecté dans les échantillons environnementaux ou dans les échantillons de plasma prélevés sur les victimes présumées ».
C’est alors que le management de l’OIAC bouleverse l’investigation, mettant sur la touche les enquêteurs actifs à Douma, au profit de l’équipe qui enquête dans le « pays X », bizarrement confidentiel. C’est probablement la Turquie, limitrophe avec la région d’Idlib où la plupart des « rebelles » se sont repliés, suite à des tractations avec l’État syrien après leur défaite à Douma. Labellisée « alpha », cette équipe travaille à distance et base son enquête sur les témoignages du camp de l’opposition et les éléments qu’il leur fournit.
Sorti six mois plus tard, le rapport final de l’OIAC a tout de la version « X ».
Ian Henderson, ingénieur expérimenté de l’OIAC, est invité par la Chine au Conseil de Sécurité des Nations Unies, en janvier 2020, après quelques fâcheuses péripéties. Il présente sa déclaration à distance, faute d’un visa pour New York (emphase ajoutée) :
« Ce que le rapport final […] ne dit pas clairement, et qui ne reflète donc pas le point de vue des membres de l’équipe qui se sont déployés à Douma – même si je ne peux vraiment parler qu’en mon nom à ce stade – le rapport ne dit pas clairement quels nouveaux constats, faits, informations, données ou analyses dans les domaines des témoignages, des études toxicologiques, de l’analyse chimique et de l’ingénierie, et/ou des études balistiques ont permis le retournement complet de la situation par rapport à ce que la majorité de l’équipe, et toute l’équipe de Douma, avaient compris en juillet 2018.
De mon côté, j’avais poursuivi pendant six mois les études d’ingénierie et balistiques sur ces cylindres, dont le résultat avait apporté un soutien supplémentaire à la position selon laquelle il n’y avait pas eu d’attaque chimique ».
L’enquête technique comportait deux aspects, détecter des traces d’agents toxiques sur les zones indiquées, et étudier deux containers ayant atterri sur un balcon et un appartement de Douma (voir ci-dessous), censés transporter du chlore.
Les analyses intermédiaires avaient détecté des traces de dérivés chlorés, peu concluantes ; l’étude finale semble confirmer la présence significative de « chlore réactif » dans des échantillons prélevés en zones 2 et 4.
L’étude cruciale des containers cherche à trancher entre deux hypothèses majeures :
Ils ont été largués par voie aérienne (hélicoptère à priori).
Ils ont été déposés par des personnes au sol.
C’est l’affaire dans l’affaire, puisque le rapport d’ingénierie a été fuité par un autre employé de l’OIAC (OPCW en anglais), deux mois après la sortie du rapport officiel, ce qui aurait dû faire l’effet d’une bombe dans les médias, s’ils n’étaient si disciplinés (tenus par les bretelles, pourrait-on dire, s’ils en avaient).
Répondant au Daily Mail australien, l’OIAC a implicitement authentifié le document, nous avons donc les éléments de comparaison pour évaluer l’ampleur des distorsions.
Concernant cet objet trouvé sur un balcon en zone 2, nous lisons (emphase ajoutée) :
Rapport final officiel : « Les analyses indiquent que les dommages observés sur le cylindre trouvé sur la terrasse du toit, l’ouverture, le balcon, les pièces environnantes, les pièces en dessous et la structure au-dessus, sont compatibles avec la création de l’ouverture observée sur la terrasse par le cylindre trouvé à cet endroit. »
Rapport d’ingénierie fuité : « Tous les éléments énumérés ci-dessus permettent de conclure que le ou les événements d’impact présumés ayant conduit à la déformation de la cuve et aux dommages du béton observés n’étaient pas compatibles. »
C’est ce qui s’appelle une contradiction parfaite. L’ingénieur a sorti le “draft“ pour revue le 27 février 2019, après dix mois d’un long travail d’évaluation et de simulations informatiques. Le rapport officiel sort le 1er mars, soit trois jours plus tard !
Détail notable, la notion d’impact physiquelaisse place à la mention poétique de création, pas divine mais presque, résidu palpable des gouttes de sueur perlant sur le front du manager chargé de la rédaction.
[Un comparatif complet des différents rapports a été réalisé par des Professeurs d’universités britanniques initiateurs du « Working Group on Syria ». Leur important travail d’enquête est accessible ici.]
Toujours en zone 2, vu de l’étage inférieur, un détail saute aux yeux : l’acier du béton à gauche du trou a subi une déformation plastique bien supérieure à 90 degrés, marque d’une énergie faramineuse qui s’imagine mal avoir été transmise par un container qui a lui-même arrêté son mouvement à l’étage supérieur. Cette question que les ingénieurs se sont bien sûr posée, passe à la trappe du rapport managérial. La réflexion était la suivante : « On peut supposer que cela a été causé par une vitesse verticale élevée au moment de la rupture de la barre ou du béton, ce qui a entraîné la projection de pièces détachées. Les accélérations et les vitesses élevées sont typiques des explosions ». En d’autres termes, les techniciens expérimentés estiment que cette déformation n’a pu être provoquée que par une roquette explosive classique, et non par un cylindre métallique dépourvu de tête explosive. L’existence d’un cratère similaire observé sur un toit mitoyen accrédite la thèse d’un bombardement antérieur au dépôt de la bonbonne.
Et comme on a le droit de rigoler un peu, clôturons le chapitre par le conteneur de la zone 4, tel que présenté dans le rapport officiel :
Selon l’emplacement du cratère, le tube n’a pu toucher le sol qu’à l’endroit indiqué (à droite du dessin). Pour expliquer la séquence de saute-mouton effectuée par le conteneur pour aller jusqu’au lit douillet, les managers de l’OIAC nous gratifient d’une savante courbe de « vitesse résiduelle aprè