En France, les 10% les plus riches possèdent la moitié du patrimoine des ménages
Excellent article rédigé le 11 septembre 2024 par Alexandra Buste, Xavier Lalbin, pour le site ELUCID
Après avoir chuté de moitié depuis le XIXe siècle en France, la concentration du patrimoine est repartie à la hausse depuis les années 1980. Et si les inégalités de revenus sont certes importantes dans l’hexagone avec un facteur trois entre le haut et le bas de la distribution, les inégalités de patrimoine sont bien pires. Analyse.
Les 10 % les plus riches possèdent plus de la moitié du patrimoine total en France. Leur patrimoine est huit fois supérieur au patrimoine médian. Dans le même temps, à l’autre bout du spectre, les 10 % les moins fortunés ne possèdent rien ou presque avec 0,1 % du total.
Ces inégalités sont entretenues de génération en génération par l’héritage : la part de la fortune héritée dans le patrimoine total a presque doublé en 50 ans et s’élève à 60 % aujourd’hui. Et si l’impôt sur les héritages a visiblement mauvaise presse auprès de nos compatriotes, il semble que ce soit plus par manque d’information que par conviction. En effet, en France, 80 % des transmissions aux enfants sont exonérées d'impôt…
Pendant ce temps, les inégalités se creusent. Face aux neuf millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, les hauts patrimoines sont toujours plus élevés et nombreux. Le nombre de millionnaires a été multiplié par huit depuis les années 2000, et Forbes compte en 2024 onze milliardaires de plus dans l’hexagone que lors du dernier classement… et dont les trois quarts sont des héritiers.
Les inégalités de patrimoines repartent à la hausse depuis les années 1980
Le patrimoine d’un individu ou d’un ménage est l’ensemble des biens qu’il possède de droit et qu’il peut vendre ou donner. Le patrimoine n’est pas uniquement constitué des biens acquis soi-même, il provient également des héritages et des donations.
Le début du XXe siècle a signé la fin d’une période où les 10 % d’individus les plus riches possédaient presque tout le patrimoine. À la suite de la Première Guerre mondiale s'amorce la baisse des inégalités accompagnée de l’émergence d’une classe moyenne. La fortune des 10 % les plus aisés est alors entamée. En cause, les conflits, l’inflation, la grande dépression des années 1930 et les nationalisations.
Après 1945, le patrimoine de la classe moyenne augmente plus fortement grâce à la croissance des salaires et, avec elle, sa capacité d’accumulation. Dans le même temps, la progressivité de la taxation des successions (1901) et l’impôt sur le revenu (1915) réduisent la capacité d’accumulation des plus aisés.
Entre 1910 et 1985, la part du patrimoine total détenue par le top 10 % décroît de 85 % à 50 %, pendant que celle détenue par la classe moyenne passe de 14 % à 41 %. En parallèle, la moitié la moins fortunée de la population – qui se partageait 2 % à 3 % du patrimoine jusqu’au début du XIXe siècle – a vu sa part progresser jusqu’à représenter 10 % du total au début des années 1990.
Mais, depuis lors, la hausse des inégalités est de retour et en 2022, la part de patrimoine des 10 % les plus riches a augmenté de huit points de pourcentage (58 %) selon la base de données sur les inégalités mondiales (WID). Si cette hausse semble d’une ampleur modérée, elle a toutefois été régulière, hors crise Covid, et s’est largement faite au détriment de la moitié de la population la plus défavorisée, qui a perdu la moitié de son poids dans le patrimoine en l'espace de 30 ans (-5 points de pourcentage).
Evolution de la distribution du patrimoine des ménages français, 1800-2022
Une étude de la Banque de France s'est intéressé à l’évolution de la détention du patrimoine des ménages entre 2009 et 2023. Il en ressort que le patrimoine total des Français s’élève à 14 000 milliards d’euros en 2023, en croissance de +60 % depuis 2009. Et ce sont les 10 % les plus fortunés qui raflent la mise avec 7 500 milliards d'euros fin 2023, une augmentation de deux tiers sur la même période.
La Banque de France constate un creusement des inégalités avec la moitié la moins fortunée qui ne voit pas d'évolution de sa part du patrimoine total (5 %) pendant que les 10 % les plus aisés ont progressé de 1,7 point, de sorte qu'ils détiennent plus de 54 % du patrimoine total à la fin 2023. Cela se traduit par de fortes disparités entre les ménages : le dixième le plus fortuné possède en moyenne plus de 50 fois plus de patrimoine que la moitié des ménages la plus défavorisée.
Distribution du patrimoine des ménages en France, 2009-2023
Patrimoine moyen des ménages par déciles de patrimoine net en France, 2023
Sur la période, la répartition des actifs du patrimoine global des ménages français est restée relativement stable. L’immobilier net des emprunts associés en représente plus de la moitié, en légère baisse depuis 2009. Le patrimoine professionnel a progressé de deux points à 15 %, la part d’actifs financiers est stable à autour de 20 %, pendant que les comptes de dépôts (comptes courants et livrets d'épargne) nets du reste des emprunts ont franchi les 10 %.
Répartition du patrimoine net des ménages en France, 2009-2023
La répartition et les niveaux moyens des différents actifs des ménages sont cependant très variables suivant les déciles de détention de patrimoine. Entre autres, le dernier décile de patrimoine se distingue avec une part moyenne du patrimoine professionnel (24 %) très largement supérieure aux autres déciles (entre 2 % et 5 %).
L’immobilier est dans tous les cas prépondérant, c’est même le moteur principal de l’augmentation du patrimoine de la moitié la plus aisée des ménages selon la Banque de France. En effet, 99 % de l’immobilier net des emprunts est détenu par les deux tiers des ménages les plus fortunés, et « la période comprise entre la fin 2009 et la fin 2021 se caractérise par une nette hausse des prix immobiliers qui s’est traduite par une progression du patrimoine immobilier des ménages, composante principale de leur patrimoine… les ménages détenteurs d’un patrimoine immobilier ont ainsi pu constater une progression notable de leur plus‑value latente immobilière, en partie soutenue par la baisse des taux ».
Répartition du patrimoine moyen des ménages par déciles de patrimoine en France, 2023
La distribution des actifs financiers suivant les déciles de patrimoine montre la forte concentration chez les plus fortunés. Les 10 % de ménages les plus riches disposent d’une fois et demie plus d’actifs financiers que le reste de la population. Le patrimoine financier moyen d’un ménage de la tranche supérieure est ainsi treize fois plus élevé que la moyenne des 90 % des ménages restants.
De plus, pour 80 % des ménages, la moyenne des avoirs financiers détenus sous forme d’assurance-vie, d’actions cotées et de parts de fonds d’investissement est inférieure à 50 000 €. Dans le cas de la moitié la plus pauvre c’est même moins de 5 000 €. Au passage, il est intéressant de remarquer que ces sommes sont bien loin du plafond de 150 000 € d'exonérations fiscales qui accompagne les plans d’épargne en action (PEA) ou les assurances-vie.
La répartition des détentions d’actions cotées et des parts de fonds d’investissement montre le même phénomène qu’aux États-Unis, avec plus de 85 % du total de ces avoirs entre les mains des 10 % des ménages les plus riches, c’est dix points de pourcentage de plus qu’en 2009. Les 80 % des ménages les moins bien lotis en patrimoine se partagent quant à eux moins de 10 % du total de ces avoirs. De quoi relativiser les réels bénéficiaires d’une fiscalité sur les plus-values mobilières allégées et revisiter le mythe de l'enrichissement miraculeux des classes populaires et moyennes grâce aux marchés financiers...
Pour la grande majorité des foyers qui disposent d’un patrimoine financier qui va au-delà d’une année du revenu médian des ménages français (24 000 €), leur bien principal est leur logement (60 % des ménages propriétaires immobiliers ne possèdent qu’un logement selon l’Insee). Un actif dont la liquidité et la valeur monétaire sont toutes relatives, la vente s’accompagnant généralement de l’achat d’un bien équivalent pour se loger. Seuls les plus fortunés disposent d’un patrimoine immobilier réellement arbitrable, comme le montrent les chiffres de l’Insee avec seulement 10 % des ménages qui sont propriétaires de trois logements ou plus.
Les inégalités patrimoine sont plus élevées que les inégalités de revenus
Pour la Banque de France, « les inégalités de richesse en France ont augmenté à cause de la mauvaise répartition du patrimoine ». La France, ce soit-disant « enfer fiscal », continue d’enrichir les plus aisés… Une conclusion de la Banque de France qui rejoint celle de l’Observatoire des inégalités dans son dernier rapport.
Ainsi, alors que les 10 % les mieux rémunérés perçoivent au minimum 4 000 euros net par mois, soit près de 3 fois plus que le salaire maximum des 10 % les moins bien payés, les inégalités de patrimoine sont quant à elles beaucoup plus importantes. En 2021, les 10 % les plus fortunés détiennent plus de 700 000 euros et près de la moitié du patrimoine total, soit 1,3 million d'euros en moyenne (1).
Tout en haut de la distribution, 5 % des ménages français sont millionnaires et 1 % sont multimillionnaires avec plus de 2,2 millions d'euros selon l’Observatoire des inégalités. À l’autre bout du spectre, les 10 % les moins fortunés ne possèdent presque rien (0,1 % du total), au maximum 4 400 euros et 1 900 euros en moyenne, et cela sans tenir compte d’un endettement moyen à hauteur de 30 % du patrimoine selon l’Insee.
Seuils de patrimoine des ménages en France, 2021
Dans le même temps, la France multiplie les ultra-riches comme les petits pains : elle se place sur la troisième marche du podium en nombre de millionnaires (2,8 millions) avec une multiplication par sept depuis les années 2000. Dans le top 5 des pays ayant le plus de millionnaires, il n’y a que la Chine qui affiche une meilleure performance sur la même période. Avec une population et un PIB/habitant 15 à 20 % plus faibles que l’Allemagne, l’hexagone affiche 200 000 millionnaires de plus en 2022.
Des inégalités qui se perpétuent grâce aux héritages
Le patrimoine est une source d'inégalités renforcée par les héritages, qui permettent de préserver un patrimoine familial ou par des donations qui aident ses proches.
Et s’il existe un déterminisme social certain au niveau des revenus, il est encore plus marqué sur le patrimoine. Les inégalités se perpétuent au fil des générations avec le patrimoine net du ménage qui est directement corrélé à l’existence ou non d’un héritage ou d’une donation. De nos jours en France, près des deux tiers du patrimoine des ménages sont le résultat d’un héritage, c’était presque deux fois moins au début des années 1970.
Élément emblématique de ce phénomène, le club très fermé des milliardaires français s’est agrandi : ils sont 53 selon le classement Forbes 2024, 11 de plus que lors du dernier classement… et les trois quarts sont des héritiers. En particulier, tous les milliardaires de moins de 30 ans ont hérité de leur fortune, une première depuis 2009. Cette tendance mondiale est confirmée par le dernier Global Wealth Report d’UBS Credit Suisse et elle ne semble pas près de s’éroder selon Benjamin Cavalli, responsable des clients stratégiques chez UBS Global Wealth Management :
« L’étude 2023 a révélé que la majorité des milliardaires qui ont accumulé de la richesse au cours de l’année écoulée l’ont fait par héritage plutôt que par l’entrepreneuriat. C’est une situation que nous nous attendons à voir se développer davantage encore au cours des vingt prochaines années, alors que plus d’un millier de milliardaires vont transmettre environ 5 200 milliards de dollars à leurs enfants. »
En France, il y a trois fois plus d'héritiers parmi les 20 % des ménages les plus riches que parmi les 20 % les plus pauvres. Un peu plus de 25 % des ménages possédant un patrimoine de moins de 13 000 € ont hérité de quelques miettes, contre 75 % de ceux disposant d’un patrimoine de plus de 500 000 €. Le patrimoine net médian des personnes ayant reçu un héritage est ainsi quatre fois plus élevé que celui de ceux n’en ayant pas reçu.
Part de ménages héritiers selon les niveaux de patrimoines en France, 2018
Lorsqu’un ménage touche un héritage, l’argent est dépensé dans un projet coûteux tel que l’achat de sa résidence principale. Un phénomène qui accentue la précarité de logement des plus défavorisés en les faisant dépendre de prêts immobiliers pendant que d'autres, mieux nés, peuvent s’en passer. Parmi les ménages ayant reçu un héritage ou des donations, seulement 30 % ont recours à l’emprunt tandis que la moitié des ménages non-héritiers contracte des dettes…
La réduction des inégalités de patrimoine est possible par une taxation plus juste
L’aversion des Français à l’impôt sur les successions fait partie des marronniers journalistiques, biberonnés par des sondages qui se suivent, se ressemblent… mais s'avèrent souvent mal interprétés.
Dernière mouture en date, selon un sondage Odoxa d’avril 2024, les impôts sur les droits de succession sont impopulaires auprès de 80 % des sondés. De quoi alimenter l’idée, largement reprise dans les médias dominants, qu’une réforme à la hausse serait inenvisageable...
Source : Les Échos - 9 mai 2023 ; Challenges - 29 avril 2024
Le fait d'observer plus finement les questions posées permet d’obtenir une analyse bien moins tranchée. C’est ce qu’a fait Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Dans un sondage OpinionWay/Les Échos de janvier 2022, les sondés avaient ainsi le choix entre deux formulations : « L’impôt sur les successions devrait diminuer, car il est juste pour les parents de transmettre le plus de patrimoine possible à leurs proches » et « l’impôt sur les successions devrait augmenter, car l’héritage est source d’inégalités sociales ».
En avril 2024, le sondage Odoxa donnait le choix entre deux formulations un peu différentes : « L’impôt sur l’héritage devrait diminuer car il faut permettre aux parents de transmettre le plus de patrimoine possible à leurs enfants » et « L’impôt sur l’héritage devrait augmenter, car les héritages entretiennent les inégalités sociales ».
D’un côté, on trouve une formule simple, biaisée (« il est juste » ; « il faut permettre ») et qui parle au cœur (« transmettre à ses enfants »). De l’autre côté, la formulation est plus abstraite et fait appel à un raisonnement économique peu évident pour la plupart des individus.
A minima, il aurait été judicieux d’expliquer que la taxation contribue à une meilleure égalité des chances, et qu’elle atténue le risque d’une société d’héritiers où le niveau de vie des individus dépendrait de ce dont ils auraient hérité. Ou encore de préciser que déjà aujourd’hui, le top 1 % des héritiers peut obtenir, par une simple vie de rentier, un niveau de vie supérieur au top 1 % des travailleurs salariés. Comme le souligne Louis Maurin :
« Les réponses auraient été différentes si on avait eu – en caricaturant en sens inverse – d’un côté “l’impôt sur l’héritage devrait augmenter parce qu’il permet de financer la lutte contre la pauvreté des enfants” et de l’autre, “l’impôt sur l’héritage devrait diminuer parce qu’il permet de faire circuler la richesse entre ascendants et descendants”. La forme de la question influence la réponse, mais personne ne songe à la discuter. L’opinion des sondés se construit autour d’une formulation habilement orientée. »
Et quand les sondeurs prétendent informer les sondés avant de leur poser des questions, les informations sont tout aussi biaisées. Ainsi, la question « Pensez-vous qu’il faudrait diminuer ou augmenter l’impôt sur l’héritage ? » est précédée de la phrase : « En France, la majorité des successions sont exonérées d'impôts, car elles portent sur des montants inférieurs au seuil de 100 000 euros. Au-delà de cette somme s'applique un barème progressif par tranche ». Une explication censée permettre de répondre à la question de manière éclairée et donner plus de poids aux résultats du sondage...
Odoxa omet juste de préciser que plus de 80 % des transmissions aux enfants sont exonérées, car inférieures à 100 000 €, et que, comme le confirme le CAE, la majorité des gens ne paient pas d’impôts sur les successions. Il est donc indéniable que les Français sont mal informés sur la taxation des successions. Un constat déjà dressé en 2021 dans un rapport de la très libérale OCDE :
« Pour rendre l’impôt sur les successions plus acceptable par la société dans son ensemble, le rapport souligne la nécessité de fournir aux citoyens des informations sur les inégalités et sur le fonctionnement de ces impôts, qui sont souvent mal compris. »
C’est la loi du 15 juin 1791 qui fixe les règles : la part reçue par l’héritier est taxée à un taux qui dépend du degré de parenté avec le défunt. Une taxation modérée pour les transmissions aux enfants et plus élevée pour les autres. Aujourd’hui, la moitié des recettes fiscales viennent des héritages en ligne indirecte qui ne représentent pourtant que 10 % des flux de transmissions.
Dit autrement, certains individus qui reçoivent peu (d’un oncle, d’une sœur, d’un proche) paient beaucoup plus que d’autres qui reçoivent beaucoup de leurs parents. Sans compter l'exonération de certains actifs, détenus essentiellement dans les gros patrimoines (œuvres d’art, mais aussi des entreprises, sous certaines conditions), qui pipent les dés de la progressivité de l’impôt.
Dans le même temps, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,5 dollars par jours
Tandis que le nombre de milliardaires a augmenté de 7 % dans le monde en 2023 et que leur richesse a augmenté de 9 % pour atteindre les 12 000 milliards de dollars, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5,5 dollars par jour… Pire, 1 personne sur 10 vit dans l’extrême pauvreté avec à peine plus de 2 dollars par jour. Dans ces conditions, la lutte pour satisfaire les besoins élémentaires comme la santé, l’éducation ou l’accès à l’eau potable est quotidienne.
Pendant ce temps, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour nos ultra-riches. Le dernier Global Wealth Report d’UBS Credit Suisse constate que la moitié des richesses mondiales est détenue par 1 % de la population. Et les cartes ne semblent pas près d'être rebattues, car tout en haut de l’échelle : « 68 % des milliardaires interrogés ayant hérité d’un patrimoine ont déclaré qu’ils visaient à perpétuer et à accroître ce que leurs parents ont accompli en termes d’entreprise, de marque ou d’actifs. Croyant en la poursuite de l’héritage familial actuel, 60 % des héritiers souhaitent permettre aux générations familiales futures de bénéficier de leur patrimoine […] ».
Même constat en France. Tandis que les 500 plus grandes fortunes ont augmenté de presque un tiers durant la crise Covid, plus d’un demi-million de personnes sont venues grossir les rangs des 9 millions d’individus vivant sous le seuil de pauvreté. Pour faire bonne mesure, en 2020, le Secours catholique recensait deux fois plus de personnes qui auraient eu recours à l’aide alimentaire qu’en 2008, soit 7 millions...
Avant la crise du Covid, près de la moitié des personnes à faible revenu disposaient de moins de trois semaines de revenu sous forme d’épargne… Même l’OCDE – peu soupçonnable de positionnement à l’extrême gauche – le réclame dans une note de 2021 : « Les pouvoirs publics disposent d'un large éventail de moyens d'action pour améliorer la résilience financière des ménages en aidant les plus pauvres d’entre eux à se constituer un patrimoine et pour limiter la concentration des richesses au haut de l'échelle de distribution ».
Photo d'ouverture : Olivier Le Moal - @Shutterstock
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