"EMMANUEL MACRON A WASCHINGTON : ENTRE PROMENADES, CARESSES, EPOUSSETEMENTS, EMBRASSADES ET BAISER TROP PRES DES LEVRES...!
Très bel article rédigé par Bruno Adrie en 2018
vendredi 27 avril 2018
Entre promenades main dans la main, caresses, époussètements, embrassades et baiser trop près des lèvres, Emmanuel Macron a donné l’impression d’être, au mieux, le fils chéri de son papa américain et, au pire, quelque chose que nous n’oserons pas formuler. Ce qui est certain, c’est que les chefs d’Etats de la « communauté internationale », la communauté du Bon et du Bien, n’hésitent pas à le toucher, à lui passer un bras par dessus l’épaule – à l’exemple du roi d’Arabie Saoudite lors d’un dîner récent à l’Elysée – et à le promener dans tous les sens, comme si le représentant élu de la France en marche forcée n’était qu’une poupée de chiffon entre les mains des puissants qui lui rendent visite ou le reçoivent.
Mais pour en revenir à ce qui s’est passé à Washington, capitale des Bons, et quelle que soit la nature des relations qui le lient à un Donald Trump qui le dépasse des deux épaules, d’une tête et d’une mèche, Emmanuel Macron n’a pas affiché la majesté dont auraient été porteurs à sa place l’altier Charles de Gaulle ou le mazarinant François Mitterand.
Celui qui se considère comme un séducteur voire pire – l’ex-employé de la banque Rothschild n’a-t-il pas confié récemment au Wall Street Journal que le travail d’un banquier s’apparentait à de la prostitution ? – perd décidément les pédales lorsque la com’ desserre son étau d’exigences et le laisse aller à ses divagations complexes ou printanières, à ses objurgations gueulées anti-russes ou anti-syriennes ou à des comportements comme ceux qu’on a pu observer durant sa visite surtripotée et surtrimballée dans la capitale du monde libre.
Ce petit monsieur, ce señorito comme disent les Espagnols lorsqu’ils veulent désigner un jeune homme pretencioso, aura beau nous avoir fait, une fois de plus, le coup du « je parle anglais couramment » avec un accent qui n’impressionne que lui, ce señorito disais-je, semble ne pas en revenir d’être devenu celui que tous les Français regardent et que le monde entier désigne comme le chef de l’Etat de la patrie des droits de l’homme et des libertés. Comme disait le banquier qui l’avait embauché chez Rothschild dans le documentaire Macron, la stratégie du météore, le pouvoir est un « alcool fort » et il nous semble que le jeune président, découpé dans l’étoffe un peu trop souple et versatile dans laquelle on taille les petits cadres peu embarrassés de morale de la réussite mondialisée, a vécu à Washington, une borrachera – une ivresse – qui l’a fait tituber devant l’ensemble de la planète à un moment où la France a besoin d’un chef d’Etat digne, intripotable et intripoté, ayant le sens de la majesté et soucieux de donner à notre pays un rôle historique d’équilibre entre les deux blocs réaffirmés à l’occasion de la nouvelle guerre froide que nous vivons, à l’instigation, bien entendu, de l’élite rapace qui ne dort jamais et garde ses griffes posées sur les coffres-forts de Wall Street.
Il se trouve que les chefs d’Etats qui ont ces qualités sont précisément ceux qu’il a désignés comme ses ennemis.
See what I mean ?
Illustration : Francisco de Goya - “El pelele” (le pantin) (1791-1792, huile sur toile, 267*160 cm, Musée du Prado, Madrid)
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