Deux mots sur Hippolyte Girardot, que j’aimais bien dans ma jeunesse !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie
Deux mots sur Hippolyte Girardot, que j’aimais bien dans ma jeunesse : nous avons presque le même âge. A l’époque “d’un monde sans pitié” : 1986.
Je viens de l’écouter sur France Inter, il y a peu : quel imposteur boboïsé ! Quelle fausse valeur ! Quel songe creux, qui n’a strictement rien à dire ! Quel faux révolutionnaire de carte postale ne parlant plus aujourd’hui que de l’écologie bobo ! Quand je pense que j’étais un peu amoureuse de ce type (en tout bien tout honneur, je vous rassure !), je me file des paires de gifles rétrospectivement devant tant de naïveté de ma part.
Celui-là, je le jette à coup de pieds de ma mémoire ensanglantée par le passage de cet imposteur. Et d’autres. Je ne veux plus jamais entendre parler de Bourgeoisie intellectuelle et cette petite bourgeoisie boboïsée, sciences-posarde, qui pétille faussement, à force de passages médias. Et qui nous a laissés tomber comme de vieilles chaussettes, en ne nous défendant pas contre Macron : surtout au cours de ces deux dernières années. Bourgeoisie intellectuelle qui, depuis deux ans se tait, pratique la collaboration à Macron par un silence complice.
Plus tard, les historiens pointeront très sévèrement le silence de ces intellectuels renégats, qui a rendu possible le pire. Et ils auront raison.
Plus tard, quand ces intellectuels félons essaieront de penser sur n'importe quel autre sujet. Même quand ils diront : "il fait jour à midi", on leur rigolera à la figure, tellement ils se sont décrédibilisés de leur plein gré en ne résistant pas, alors que l'on vivait le pire. En collaborant à Macron par le silence, sciemment, ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient confortablement assis. Ils ont signé leur arrêt de mort. Ce ne sont plus et ce ne seront plus jamais des intellectuels.
Je ne veux plus jamais en entendre parler !
Je n'ai pas pour habitude de brûler ce que j'ai adoré. Ce n'est pas mon caractère. Ce n'est pas un hasard si je suis une gauchiste des années 70 non repentie, malgré tous les échecs qu'a traversé le mouvement révolutionnaire entre 1981 et 2022. Malgré toutes les difficultés à vivre sous Mitterrand et le PS idéologiquement triomphant !
Mais là, c'est trop.
Ces faux intellectuels bourgeois critiques, plus bourgeois que critiques d'ailleurs, passés servilement au service de la pire dictature inhumaine. Celle de Macron, qui s'en prend jusqu’à notre corps et notre mental pour nous briser psychologiquement et physiquement : je ne veux plus les défendre comme par le passé.
Comme écrivait Paul NIZAN : "ou bien on est du côté des oppresseurs, ou bien on est du côté des opprimés !". Mais il n'y a pas de tiers espace possible.
Macron est une machine à désorienter les consciences : on le sait. Le rôle des intellectuels bourgeois es de gauche est de donner un sens et pourquoi pas un projet critique au Peuple tristement désorienté par quatre ans et demi de Macronisme. Cette mission d'intérêt général, les intellectuels bourgeois de gauche se sont lâchement abstenus de la mener. Dont acte.
En réalité, je ne les quitte pas. Ce sont eux, qui, politiquement nous ont quittés depuis deux ans, voire depuis 2017. Je prends acte de la trahison des intellectuels de "gôche". Trahison d'autant plus terrible, qu'elle est sournoise et non assumée, vu qu'elle est silencieuse. A la limite, je préfère le comportement d'un Mélenchon déblatérant sa stratégie PS bis ridicule et de Prisunic : une façon tout de même de reconnaitre son abandon de tout projet anti système, anti libéral.
Avec ces pseudos intellectuels de gôche, il ne me reste plus qu'un seul point d'accord : LA RUPTURE !
Nous sommes l’opposition extra-parlementaire formée par les sans nom, les sans grade. Les sans nom, les sans grade, c’est et ce sera désormais mon seul centre d’intérêt. Nous sommes sans nom et sans grade, et nous le resterons. Nous n’aspirons à aucun titre ronflant. Aucune célébrité de Prisunic. Nous n’aurons d’autres lectures que les auteurs marxistes : les philosophes Alain Badiou et Diego Fusaro. L’économiste Vincent Gouysse. Les historiens Madame Annie Lacroix-Riz et Jacques Pauwels. Les intellectuels bourgeois à paillettes : c’est fini !
Comme dit Robespierre : Je suis du Peuple, je n’ai jamais été que de là, je en veux être que cela. Je méprise quiconque a la prétention d’être quelque chose de plus”(sic)