Des nazis ukrainiens crèvent l’écran d’une Europe Otanisée
Excellent article rédigé par notre amie Monika Karbowska
Des nazis ukrainiens crèvent l’écran d’une Europe Otanisée
Jusqu’ici, la présence et l’influence de criminels Nazis au sein de l’armée ukrainienne ne choquait, en général, ni les médias, ni les politiques américains et européens. Désormais, des nazis notoires sont invités à la TV. Ici, Andreiy Biletskiy du régiment Azov, sur “sexta 6“ en Espagne. C’est une périlleuse insulte à notre Histoire, une insulte à nos pères et mères qui ont subi et combattu Franco, Hitler, Mussolini.
Les arrangements entre États-Unis et officiers nazis ne sont pas chose nouvelle. Du moins cela se faisait-il avec un minimum de discrétion, ou d’efforts pour sauver les apparences. L’opération “paperclip“ et sa cohorte de scientifiques nazis importés aux US, c’était la guerre froide, que voulez-vous.
Les milliers d’officiers SS transférés en Amérique latine, avec la bénédiction des autorités catholiques, s’étaient faits en toute discrétion, question de “décence“. Dans les archives officielles, on en dénombre 5000 rien qu’en Argentine. Et encore, ce n’est que la partie officielle de l’iceberg. Dans les années 70, les dictateurs argentins, chiliens et autres tortionnaires bénéficiaient d’une armée d’agents et conseillers SS de première main. La plupart des opposants passés entre leurs mains, par exemple dans le camp de torture chilien de la Colonia dignidad, patronnée par un “médecin“ nazi au vu et au su de la CIA, ne peuvent malheureusement pas en témoigner.
Grâce au soutien indéfectible de la fauconnerie états-unienne, qui n’hésite pas à afficher ses généraux aux côtés des nazis ukrainiens du bataillon Azov, mais également à la pleutrerie des responsables européens, nous avons droit aux “témoignages“ de théoriciens du nazisme ukrainien, en l’espèce Andreiy Biletskiy, invité par la chaine espagnole « de gauche » Sexta 6.
Les médias français comme France Info TV, ou allemands comme Die Welt, ne reculent pas non plus devant l’infamie, mais nous verrons cela plus loin.
Voyons qui est cet Andreiy Biletskiy, cofondateur de Patriotes d’Ukraine, un parti formé après la dissolution du groupe paramilitaire du même nom, lequel était le bras armé du Parti social-nationaliste.
Sur un site bandériste, on pouvait encore lire en 2015 sa conception de l’idéologie « social-nationaliste », signée de son nom : Андрій Білецький.
Très utile pour les bachoteurs qui révisent leurs cours sur l’Allemagne nazie, son bréviaire est traduit en fin d’article. Pour l’instant, quelques exergues suffiront (nous soulignons) :
« L’idée mystique principale du nationalisme social est de créer, au lieu d’un groupe d’individus disparates unis mécaniquement par le nom « Ukrainien » inscrit sur leur passeport, la Supercommunauté nationale – un organisme biologique unique composé de personnes nouvelles – de par leur physique, et le développement intellectuel et spirituel. De la masse des individus doit émerger la Nation, et de l’homme moderne faible – le Surhomme [en allemand, “Übermensch“]. »
Sa « triade » principielle : « Socialisme, Racisme, Souveraineté totale ».
« Si l’Ukraine est un paradis terrestre, c’est uniquement parce que notre Race en a fait un paradis. En conséquence, le traitement de notre organisme national doit commencer par la purification raciale de la nation. Et alors un Esprit national sain renaîtra dans un corps racial sain, et avec lui la culture, la langue et tout le reste ».
« Ainsi, le social-nationalisme hisse sur son bouclier toutes les anciennes valeurs aryennes ukrainiennes, oubliées dans la société moderne ».
« La tâche de la génération actuelle est de créer le Troisième Empire [en Allemand, “IIIème Reich“] – la Grande Ukraine. Et cette question, curieusement, n’est pas tant politique que biologique ».
Un individu qui écrit une telle resucée idéologique est un nazi, stricto-sensu.
La première tâche que l’Ukraine euromaïdan confia à cet excellent élève d’Adolph Hitler, fut de diriger à l’ est de l’Ukraine, située aux abords de la Russie, les miliciens de Praviy Sektor, doucettement appelés les « hommes en noir », dès le 12 mars 2014. Sachant que Praviy Sektor regroupe les cellules paramilitaires d’idéologies cousines à celle de Biletsky, qu’il aura en charge notamment Louhansk et Donetsk, tout en étant intégré dans le staff du ministère de l’Intérieur, on peut dire que la répression des opposants au maïdan (appelés anti-maïdan, puis « pro-russes », puis « séparatistes », et in fine, « terroristes ») est placée entre des mains expertes.
Ce n’est qu’en septembre 2014 qu’il est nommé commandant du bataillon Azov, initialement formé des mêmes hommes en noir devenus kakis. Il sera donc très actif dans la répression sanglante de la résistance à Marioupol, avant de se faire élire député de la Rada, où il se placera « chef adjoint de la commission de la sécurité nationale et de la défense ».
Sans surprise, le bataillon Azov arbore l’emblème (inversé) du crochet de loup, dont l’origine remonte à la division SS “Das Reich“, déjà recyclé par le parti Patriotes d’Andreiy Biletsky.
C’est donc ce saint homme de la « purification raciale » qu’une chaîne de télévision européenne se permet d’inviter, sans créer le moindre concert d’indignation, pas même une mélodie dissonante.
Il est absolument intolérable qu’une agence journalistique accorde un quelconque crédit à un nazi, intolérable qu’elle le présente comme un citoyen respectable. C’est à ceux qui le tolèrent au sein de leurs institutions, aux représentants de l’État ukrainien, de le mettre en avant, ce qu’ils évitent, d’ailleurs.
Des éléments nazis sont introduits dans le gouvernement et le parlement, officiellement et officieusement. Le ministre des Affaires intérieures, Arsen Avakov, en poste de 2014 à juillet 2021, a donné des responsabilités à Andreiy Biletsky au sein de son ministère. Le « commandant du maïdan » Andreiy Parubiy, fondateur du parti social-nationaliste en 1991, a également joué un rôle clé dans la défense et la sécurité de l’Etat, et donc dans la répression violente des opposants politiques depuis les événements de 2014.
Il est évident que le pouvoir ukrainien profite de l’état de guerre pour accentuer la répression des opposants politiques ou des journalistes. Le reporter-blogueur chilien Gonzalo Lira, basé à Kharkiv, est porté disparu depuis trois jours. Ses proches redoutent le pire. Les commentaires sadiques du néo-nazi “Botsman“, présenté par la presse de Kiev comme le « chef de la défense territoriale de Kiev », sont monstrueux, et très inquiétants. À l’hypothèse « ils pourraient être en train de le torturer« , Botsman répond « espérons que cela soit vrai « . La répression est entre les mains de ce genre de psychopathes, en Ukraine.
Avec le même cynisme sadique, Botsman (à gauche) se montre ici avec un collègue portant à l’épaule l’emblème du régiment Azov :
Pour ce qui est de l’état major de l’armée ukrainienne, son dernier emblème porte l’influence des éléments nazis qui la composent. Les ailes d’aigle qui dépassent du trident central, rappellent furieusement le graphisme caractéristique de l’aigle nazi (voir ci-dessus), ailes horizontales à 90 degrés, plumage très stylisé (l’aigle est commun dans les sigles militaires, mais leurs dessins en sont très éloignés) :
La presse, disons plutôt les agences des gouvernements occidentaux, taisent la multitude de témoignages terrifiants sur les exactions des régiments nazis, passées et présentes.
Les leaders nazis et fascistes ukrainiens savent très bien où se situent la grande majorité des habitants de Marioupol. Le 11 mai 2014, ils s’étaient déplacés massivement voter au référendum pour l’indépendance avec Donetsk. Le reporter anglais Graham Philipps a pu filmer les files d’attentes.
Pour les nationalistes, ils sont vus au mieux comme des ennemis de l’Ukraine maïdan ou de la « Grande Ukraine », au pire ils sont vus comme des sous-hommes. Cette dernière option semble avoir dominé ces dernières semaines.
Le 14 avril 2022, le reporter de guerre Lancaster interrogeait les adultes réfugiés dans la cave de l’hôpital numéro 4 de Marioupol. Leur version des faits corrobore les nombreux témoignages d’habitants restés sur place :
« Si c’étaient les russes, je vous le dirais, mais c’étaient les ukrainiens ! Ils nous ont immédiatement encerclés et tiré dessus avec un mortier. La personne derrière vous a perdu sa mère et sa femme à cause de ces tirs ».
Cette personne est Petrenko Alexei Viktorovich, venu soigner sa fille également blessée :
« Avec ma famille nous avons rejoint le 24 [mars] la coopérative des bateaux. Le 13 [avril], un groupe de 20 personnes est descendu nous voir, de l’armée ukrainienne, principalement des soldats du bataillon Azov, ont vérifié qui se trouvait dans les garages, ont vu que c’étaient des civils. Le matin même, des tirs au mortier ont commencé. Ils tiraient depuis le stade, des environs de Chaika. À 13h30, ma femme mon enfant et ma mère sont allées à la salle de bains, lorsque deux obus de mortier ont frappé. Mon enfant a été touché par un schrapnel. Ma femme et ma mère sont mortes ».
Autrement dit, des soldats ukrainiens s’assurent qu’un bâtiment est occupé par des hommes, femmes et enfants ukrainiens, puis quelques instants plus tard, des soldats ukrainiens tireraient au mortier au même endroit, tuant quatre civils. Les quatre personnes présentes à la coopérative ce jour-là ont fait les même observations, détails à l’appui :
Comment savez-vous qu’ils étaient ukrainiens ?
« Car ils descendaient du barrage routier situé au-dessus. Et personne n’avait vu de [soldat de] la RPD (République de Donetsk) à ce moment-là, aucun n’était entré dans la ville, pas une seule fois ! »
« Ukrainien ? Mais qui d’autre ? J’ai vu où ils étaient. Ils sont venus faire un repérage. Puis ils ont dit “Ne sortez pas!“ Mais j’ai observé et les ai vu pointer un canon sur nous et tirer ! ».
Olga Vladimirovna, l’infirmière qui les accueille au sous-sol de l’hôpital no 4, qui a soigné les blessés des jours durant, ne dit pas autrement, et elle a beaucoup à dire :
« Quel tank ? Mais un tank ukrainien ! Il se cachait là et tirait. Le tank tirait ! Ils se servaient de l’hôpital comme bouclier humain ! Ils se dissimulaient derrière les patients, les blessés… ».
« Puis il s’avéra que les militaires ukrainiens s’étaient emparés de toutes les ambulances ! Les blessés (bras ou jambes coupés, blessures…) n’arrivaient à l’hôpital que par l’aide de volontaires ».
« Au début, il y même eu des affrontements militaires entre eux [entre l’armée régulière d’Ukraine, FAU, et le régiment Azov]. Après ça, les Azov ont pris le contrôle. Ils ne nous ont pas laissé partir et c’est un fait ! ».
« Nous avons vu des chars ukrainiens entrer dans la cour [de l’hôpital]. Au milieu il y a un puits où les gens allaient chercher de l’eau. Ils se sont mis à tirer dessus, de manière à rendre le puits inutilisable ».
De nombreux habitants sont morts en allant chercher de l’eau dans les rares sources, au milieu des bombardements ou visés par des snipers.
Synthèse d’une retraitée de Marioupol, Tamara Davydenko, qui a fui in extremis son logement du 24 Bld Khmelnitsky, voyant un char ukrainien pointer son immeuble :
« Vous pigez ? Ça ne ressemble pas à une guerre, mais à la destruction délibérée des habitations, à l’élimination des personnes… ».
Ce n’est qu’un petit panel des témoignages de Marioupol, qui tous convergent vers le même constat.
Plusieurs dizaines, voire centaines, sont aisément consultables sur les chaines de reporters de guerre (sous-titrés en anglais : PL NewsToday, et sur Telegram Maxim Grygoriev, qui fait un recensement en vue d’un « tribunal public international » ; ou sous-titrés en français : Christelle Néant).
À Marioupol, il ne fait guère de doute que les militaires ukrainiens, dominés par le régiment Azov, ont tout fait pour maximiser, de gré ou de force, les morts civiles et les destructions.
Ce mode opératoire renvoie directement à la doctrine nazie exposée par l’ex-commandant du régiment Azov, Andreiy Biletsky. Sous couvert de la guerre militaire, il semble bien qu’un crime de masse nazi ait été froidement perpétré contre les civils et leur ville.
Sur une période de plusieurs semaines, le commandement Azov n’a pas pu opérer de sa seule initiative. Comment et dans quelle mesure l’état-major de l’armée ukrainienne et le gouvernement en place, ont-ils laissé faire, soutenu et/ou ordonné le modus operandi ? L’entente affichée entre Biletsky et le ministre des Affaires Intérieures Avakov en poste de 2014 à 2021, fournit un embryon de réponse. Il avait d’ailleurs nommé comme (costaud) bras droit un autre officier du régiment Azov, en 2018.
Comme dans l’ensemble du Donbass, la population de Marioupol a bien trop d’attaches socio-historiques avec la Russie, pour ne pas être vue par les nationalistes bandéristes comme un danger pour la « Grande Ukraine ». Appliqué à la lettre, le précepte nazi « l’Esprit national sain renaîtra dans un corps racial sain » suppose d’éliminer les cellules identifiées comme pathogènes par les exécutants fanatisés.
Les traitements inhumains que subissent ces populations durent depuis huit ans. À l’aéroport de Marioupol, la police secrète SBU, assistée d’éléments d’Azov, sont accusés de tortures et exécutions d’opposants en 2014, ce dont témoignent notamment les rescapées Olga Yurova et Olga Seletskaya. Selon elles, la bestialité allait jusqu’à des viols avec « un tube… entouré de sortes de barbelés ». L’ex-agent du SBU, Prozorov, confirme qu’à l’aéroport, la torture battait son plein : « Pendant les deux mois de mes rotations, à l’été et à l’automne 2014, plus de 300 personnes sont passées par la « bibliothèque » », et aurait constaté deux issues mortelles. Travaillant désormais pour la Russie, sa parole est aisément décrédibilisée, mais il fournit beaucoup d’informations, sur les raisons de sa fuite, notamment.
Les plaintes pour crimes de guerre s’amassent auprès des instances internationales depuis 2015 : 950 envoyées par la Commissaire aux droits de l’homme de Louhansk, 6000 par l’ONG de Donetsk “Fair Justice“, enregistrées par la Commission européenne des droits de l’homme (CEDH), ou le Tribunal Pénal International, qui n’ont cependant ouvert aucune procédure d’enquête en sept ans.
Cette passivité ne s’explique que par de fortes pressions politiques. L’occident se rend complice d’un probable génocide, et favorise la propagation des mouvances néo-nazies en Europe et en Amérique du Nord.
[ Selon la définition de la Convention de l’ONU, le plus difficile est de prouver « l’intention de détruire… » :
« Le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel :
(a) Meurtre de membres du groupe ;
(b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
(c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence
devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
… »
]
Les pôles décisionnaires en Ukraine sont multiples et opaques :
Un État faible incarné par le président Zelensky et ses prédécesseurs depuis 2014.
Un pouvoir parallèle constitué des forces bandéristes nazies ou de tendances nazi-fascistes, en lien avec certains oligarques.
Les États-Unis, associés aux vassaux européens, qui chapeautent le tout.
Ces pôles interagissent dans l’ombre. Essentiellement portés par les États-Unis, les intérêts géopolitiques, économiques, maffieux et idéologiques sont englués dans une mélasse propagandiste délétère.
Depuis une trentaine d’années, les États-Unis et leurs acolytes alimentent le chaos et les guerres meurtrières, avec l’appui de plus en plus affirmé des fanatiques d’obédiences islamistes et nazis.
Dans l’Amérique Latine des années 60 et 70, la vague dictatoriale fasciste de l’opération Condor menée par la CIA, s’était faite au nom de la lutte anti-communiste.
C’est aujourd’hui, et depuis huit ans, au nom d’un vague anti-poutinisme, que les européens sont priés de fermer les yeux sur la présence croissante et active d’organisations criminelles nazies au sein du continent.
Ainsi de ce rapport de tortures daté de 2015, ignoré des instances de justice internationale, dont la CEDH, comme les milliers de plaintes envoyées du Donbass. On y retrouve Azov à Mariupol, déjà.
La valeur de la parole
Associé avec Radio France, le journal de France Info TV présente le “TÉMOIGNAGE » d’un « officier ukrainien », dont l’allégeance au régiment Azov se dévoile en troisième position (après titre et introduction), la parenté d’Azov avec les « SS » à la 5ème place (3ème paragraphe), et encore, la phrase est mal écrite (innocemment?) : on ne comprend pas si c’est le “leader“ qui porte des “insignes SS“, ou si c’est le régiment.
Le terme nazi n’apparait pas, l’insigne suffira. Encore plus grave, la parole est longuement prêtée à ce soldat, le « journaliste » se contentant d’y aller du « selon » au conditionnel verbal, sans jamais présenter d’informations contradictoires. Les habitants de Marioupol ont perdu la parole, l’officier du régiment nazi parle à leur place. Les bombes « tombent sur des habitations, sur des civils, des hôpitaux« , et bien sûrs, seuls les russes sont responsables, puisque les bon samaritains nazis ont tout fait pour les protéger (ça, ce n’est pas dit). Bref, les médias d’État français se vautrent dans l’immoralité propagandiste la plus abjecte. Les centaines de témoignages d’habitants sont effacés par un nazi ou coreligionnaire, qui a peut-être lui-même tiré sur des civils, ou fait en sorte qu’ils n’aient pas d’eau, voire pire.
Après cette nécessaire entrée en matière, citons tout de même la phrase du nazi pure souche Andreiy Biletsky :
« Il y a quelques heures, les Russes ont mené une attaque aux armes chimiques à Mariupol ».
Rien n’empêche à un nazi de dire une vérité. Mais il est un fait que la parole d’un fanatique nazi n’a aucune valeur. Nous n’avons aucune raison de l’écouter, et encore moins de le croire. Le réflexe serait plutôt de se demander s’il ne prépare pas une attaque sous faux drapeau ?
Peu après le 11 septembre 2001, lorsque Colin Powell présentait sa petite fiole dans l’enceinte des Nations-Unies, sanctuaire du droit international, se faisant l’écho d’un vrai-FAUX rapport du MI6 sur des laboratoires d’armes chimiques en Irak, il propageait un mensonge prélude à la guerre planifiée en Irak.
Huit ans plus tard, c’était le mensonge des “bombardements“ de Khadafi sur les civils de Benghazi, prélude à l’intervention et à la destruction de l’État libyen. Ce coup-ci, BHL et la France de Sarkozy étaient aux avant-postes aux côtés des États-Unis et de la Grande Bretagne.
La parole politique et diplomatique de ces pays occidentaux ne vaut plus grand-chose. Et fatalement, les gouvernements “amis“ sont entraînés dans leur chute.
Nous sommes gouvernés par des menteurs qui ne protègent pas les autres peuples, mais les mettent en danger. Quant aux citoyens dirigés par ces menteurs, nous-mêmes, nous ne pouvons plus compter que sur notre discernement pour évaluer les dangers, sur une base de désinformation et de censure généralisée.
Il est de notre responsabilité d’aller chercher l’information à la source, parmi les individus, les collectifs et les pays pour lesquels la morale et la parole donnée conservent une valeur.
Basicblog (qui publiait sur le support blog de l’organe de “presse“ atlantiste Mediapart, avant sa censure à cadence industrielle).
—- Traduction de la synthèse idéologique publiée et signée sur ce site en 2010 par Andreiy Biletskiy —
«
Social-Nationalisme ukrainien
L’idée mystique principale du nationalisme social est de créer, au lieu d’un groupe d’individus disparates unis mécaniquement par le nom « Ukrainiens » inscrit sur un passeport ukrainien, la Supercommunauté nationale – un organisme biologique unique composé de personnes nouvelles – physiquement , développé intellectuellement et spirituellement. De la masse des individus doit émerger la Nation, et de l’homme moderne faible – le Surhomme. Le nationalisme social repose sur un certain nombre de principes fondamentaux qui le distinguent clairement des autres mouvements de droite. C’est une sorte de triade : socialisme, racisme, souveraineté totale. (littéralement : grande (géniale)-indépendance Велико-державність)
Socialité. Nous luttons pour créer une Communauté Nationale harmonieuse. Nous soutenons que de fortes divisions sociales conduisent à la décadence et à la désintégration de l’Esprit de la communauté nationale, ainsi qu’à la culture de l’égoïsme. Nous n’excluons pas l’existence des riches (à condition que leurs valeurs matérielles soient acquises par un travail honnête et socialement utile), mais nous rejetons la possibilité de l’existence des pauvres. Chaque Ukrainien, quelle que soit la nature du travail effectué, doit avoir un statut social décent et une sécurité matérielle. « C’est une honte d’être pauvre dans un pays riche, encore plus embarrassant d’être riche dans un pays pauvre. » Du principe de Socialité découle notre négation totale de la démocratie et du libéralisme, qui engendrent la division de la Nation en unités isolées et le pouvoir de la foule grise sur les notables (ochlocratie). Au lieu de cela, nous mettons en avant les idées de Solidarité Nationale, de Hiérarchie Naturelle et de Discipline comme fondements de notre nouvelle société. Non pas le « vote démocratique » de la populace, qui ne peut pas donner de conseil à sa propre vie, non à celle de la vie de l’État, mais la sélection naturelle des meilleurs représentants de la Nation – dirigeants nés. Quiconque pense qu’un tel système de gouvernement est inacceptable devrait se demander si un système de gouvernement moderne est acceptable, dans lequel une prostituée et un universitaire ont des droits de vote égaux, où un toxicomane dégradé ou un pédophile est également valorisé dans une élection avec un tank commandant de division. Les gens sont nés par nature avec des capacités et des capacités différentes, et donc le plus grand bonheur d’une personne est quand il trouve sa propre place dans la Hiérarchie Nationale et accomplit fidèlement la tâche de sa vie.
2. Racisme. Tout notre nationalisme n’est rien – un château sur le sable, sans s’appuyer sur le fondement du sang, le fondement de la Race. Le nationalisme traditionnel (d’après-guerre, post-soviétique) se caractérise par le fait de mettre la charrue avant les boeufs – de déclarer que la Nation est un phénomène linguistique, culturel ou territorial-économique. Bien sûr, nous ne rejetons pas l’importance des facteurs spirituels et culturo-linguistiques, ainsi que le patriotisme territorial. Mais, dans notre profonde conviction, tout cela ne sont que des dérivés de notre Race, de notre nature Raciale. Si la spiritualité, la culture et la langue ukrainiennes sont uniques, c’est uniquement parce que notre nature raciale est unique. Si l’Ukraine est un paradis terrestre, c’est uniquement parce que notre Race en a fait un paradis. En conséquence, le traitement de notre organisme national doit commencer par la purification raciale de la nation. Et alors un Esprit national sain renaîtra dans un corps racial sain, et avec lui la culture, la langue et tout le reste. En plus de la question de la pureté, nous devons également prêter attention à la question de la plénitude de la Race. Les Ukrainiens font partie (et l’un des plus grands et de la plus haute qualité) de la race blanche européenne. Race-Créateur d’une grande civilisation, des plus hautes réalisations humaines. La mission historique de notre Nation en ce siècle crucial est de diriger et de diriger les Nations Blanches du monde dans la dernière croisade de son existence. Une campagne contre l’inhumanité dirigée par les sémitiques.
3. Souveraineté totale. Nous remplaçons le slogan « Ukraine indépendante » par le slogan « Grande Ukraine ». Les Ukrainiens sont une nation avec une longue histoire impériale. Au cours de leur existence, les Ukrainiens avaient au moins deux superpuissances – la Grande Scythie et la Russie de Kiev. La tâche de la génération actuelle est de créer le Troisième Empire [en Allemand, “IIIème Reich“] – la Grande Ukraine. Et cette question, curieusement, n’est pas tant politique que biologique. Tout organisme vivant dans la nature a tendance à se développer, à se reproduire, à se multiplier. Cette loi est universelle pour le Paramecium caudatum [organisme uni-cellulaire], et pour l’homme, et pour la Nation-Race. L’arrêt, la cessation du développement signifie dans la nature l’extinction – la mort. L’inhibition de la croissance démographique conduit à la mort biologique de la Nation, à l’arrêt de l’expansion politique et au déclin de l’État. Des milliers de fois nous avons entendu les gémissements des pseudo-nationalistes sur notre oppression par les Polonais et Moscou, la malédiction contre les empires. Le social-nationalisme n’est pas comme ça, – si nous sommes forts, nous prendrons tout ce qui nous appartient de droit et même un peu plus, nous construirons notre Superpuissance-Empire -la Grande Ukraine, qui sera le successeur légal des empires scythes et kiéviens de Russie. Si nous sommes faibles, alors nous avons une place parmi les peuples conquis et mourants. Car telle est la Nature ! Le choix nous appartient ! Ainsi, le social-nationalisme hisse sur son bouclier toutes les anciennes valeurs aryennes ukrainiennes, oubliées dans la société moderne. Seules leur renaissance et leur mise en œuvre par un groupe de combattants fanatiques (*) peuvent conduire à la victoire finale des civils européens.
Gloire à l’Ukraine !
Andreiy Biletsky
»
**** Fin. Traduction de l’ukrainien à l’aide de DeepL ***
(*) : Traduction littérale de фанатичних. Il est probable que Biletskiy ait en tête une définition moins péjorative, du type : « qui adhère à une cause ou à une doctrine religieuse, politique ou philosophique avec une conviction absolue ». Ce qui ne change rien au résultat, au contraire…
Organisation ultra-nationaliste Praviy Sektor, ou Secteur Droit.
Son premier chef est Dmitri Yaroch, qui est également l’initiateur du bataillon militaire Azov en mai 2014.
Parallèlement, une loi permettra d’intégrer les miliciens de Praviy Sektor à la Garde Nationale.
Praviy Sektor est une confédération de factions d’extrême droite créée en novembre 2013, en début de révolution maïdan.
Elle regroupe les Patriotes d’Ukraine (du nazi Andreiy Biletskiy), l’ « Assemblée Sociale-Nationale », l’UNA-UNSO, les factions Trident (ou Tryzub), Sich des Carpates, White Hammer, Poltava, Frost…
Les factions se revendiquent généralement comme successeurs de l’OUN-UPA, organe nationaliste politique (OUN) et paramilitaire (UPA). L’UNA-UNSO est sa forme moderne.
En 1941, la milice UPA s’est intégrée à la division nazie SS Galicia, perpétrant le massacre des juifs de Lviv aux côtés des Allemands. Après 1943, l’OUN-UPA, dont Stepan Bandera est un des leaders, opère un nettoyage ethnique de polonais et juifs dans les régions de Wolhynie et Galicie (intégrées à la Pologne puis à l’Ukraine après 39-45), massacrant de 40 mille à 100 mille hommes, femmes et enfants ( le bilan varie selon les historiens).
Les vétérans de l’OUN-UPA encore vivants en 1990 ont contribué à la création de ces factions paramilitaires, et les membres de Praviy Sektor proviennent majoritairement de ces régions ouest.
Le mythe bandériste minore ou dissimule les réalités génocidaires pour fédérer le pays autour des « héros nationalistes ».
Les factions sont unanimement russophobes et souvent antisémites, même si la voilure a été réduite sur ce point.
Le racisme anti-russe et la dominante nazie et/ou fasciste des cellules Praviy Sektor (et de ses émanations politiques comme Svoboda) sont les facteurs majeurs du sécessionnisme post-maïdan. 30% à 50% des familles ukrainiennes ont vécu plusieurs siècles en Russie tsariste, 70 ans en Union Soviétique et 30 ans en Ukraine indépendante. Alors que les russophobes fascistoïdes ont acquis un pouvoir disproportionné en Ukraine euromaïdan, il n’y a que les occidentaux désinformés pour ne pas comprendre la nature du conflit.
Les factions Praviy Sektor sont parfois qualifiées de « mangeurs de subventions« , car elles recevraient des fonds de diverses « organisations pro-ukrainiennes » occidentales ad-hoc, depuis 1990 et l’effondrement de l’URSS.
En 1994, des détachements de miliciens auraient combattu dans la première guerre de Tchétchénie. La Russie accuse Dmitri Iaroch et Oleg Tyagnybok (actuel leader du parti Svoboda) d’y avoir participé. Sachant qu’un dense faisceau d’indices inscrit cette guerre dans « une opération secrète américaine visant à déstabiliser la Fédération de Russie », on en déduit que les convergences d’objectifs entre États-Unis et fascistes ukrainiens ne datent pas d’hier.
La faction Trident, dont Dmitri Iaroch est un des leaders, est une pierre angulaire de Praviy Sektor. Dans son guide comportemental, le bon militant Trident est, entre autres, appelé à être :
« Tolérant – envers ceux qui ont une attitude positive envers notre lutte pour l’État indépendant conciliaire ukrainien ».
Et envers les autres ?
Voilà une définition lissée et synthétique du fasciste…
… et les rangs des factions Praviy Sektor, Aïdar, Azov, SS Bears, Boatsman boys… n’ont pas fini de se remplir.
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2 réponses à « Des nazis ukrainiens crèvent l’écran d’une Europe Otanisée »
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