Dès 1921, le Figaro s'inquiète des effets de la canicule (1) !
LES ARCHIVES DU FIGARO - Tout le monde se souvient de l'été meurtrier de 2003, Le Figaro vous propose une plongée dans ses archives sur les traces des canicules de 1921, 1976 et 1983.
1°)- Présentation de Brigitte Bouzonnie : cette photo a une histoire. Pendant la canicule 2019, le Figaro a ressorti ce vieil article de 1921. Je l'ai retrouvé hier dans mes papiers, entre 2 articles de Badiou.
Vu la situation d'hier, je l'ai reposté, via Google. Ce qui m'intéresse dans cet article du Figaro de 1921, c'est le traitement journalistique de la canicule en 1921, comparé à aujourd'hui. Je trouve qu'il y a une empathie du journaliste pour les gens qui ont trop chaud qui a totalement disparu en 2022 !
2°)- Le Figaro 1921 : 1921: coup de Sirocco sur Paris
Le mois de juillet 1921 est extrêmement chaud, le plus chaud depuis un peu plus d'un siècle. Le pic de chaleur se situe les 28 et 29 juillet: des températures atteignent 38° ou plus, et ce sur les trois quarts de la France. Le thermomètre monte jusqu'à 38,4° à l'ombre dans la capitale ce qui ne s'est pas vu depuis 1881. Un phénomène particulier s'abat alors sur Paris: un vent du sud sec et chaud souffle sur Paris. Ce qui étonne tout le monde car les observateurs n'ont rien vu venir. «Jusqu'ici, les météorologues, se targuaient de prédire le temps vingt-quatre heures à l'avance. Que se passe-t-il? Les voici qui regardent vainement leur baromètre. Annoncent-ils de la pluie? Elle ne tombe point. Des orages? Le firmament reste pur. Et pas un seul d'entre eux n'avait prévu le sirocco qui a soufflé le 28 juillet sur Paris.» (Le Figaro du 29 juillet 1921).
Pour se protéger de la chaleur, les Parisiens tiennent dans leurs poches des linges humides et portent des chemises mouillées. Pour la première fois, la population est rationnée en siphons d'eau de seltz: on manque de sodas.
Le vent se met à souffler dans l'après-midi du 28 juillet 1921: «Voilà tous les volets qui battent et les chapeaux qui s'envolent». La bourrasque brûle les visages et «à peine ouvre-t-on la bouche qu'une coulée de feu descend dans votre larynx».
(1)-On remarquera la minceur des enfants de 1921 : la culture Coca cola n’existait pas encore !