Découverte des plus anciens indices de prises de drogue en Europe : la belle affaire !
Futura sciences du 20 avril 2023 + commentaires Brigitte Bouzonnie
1°)-Brigitte Bouzonnie : Futura sciences montre comment on a retrouvé des traces de drogue datant d’il y a 3000 ans. La belle affaire. Que nos ancêtres aient pris un peu de drogue, dans le cadre de fêtes funéraires ne change rien au bien fondé de mon analyse. Celle-ci est historiquement et géographiquement circonstanciée : la France des années 70-80. La cocaïne a été utilisée par le félon mitterrand pour transformer les consciences des militants de l’extrême gauche. Les mêmes qui voulaient à l’époque “changer le monde”. Pour le Pouvoir en place des années 80, nous étions les “classes dangereuses”. Il fallait nous faire taire, quelle que soit la manière utilisée. Cela n’a donc rien à voir avec une libre consommation de la drogue dans un cadre funéraire.
Le philosophe marxiste Badiou développe exactement la même analyse, lorsqu’il écrit : “la vraie vie” (faire la Révolution) a été remplacée par la survie : le divertissement des classes moyennes boboïsées : (cocaïne, pédophilie) (A la recherche du réel perdu, édition Lignes, 2015). Et il a mille fois raison.
2°)- Futura-sciences : En Espagne, des chercheurs viennent de découvrir des traces de drogue hallucinogène datant d'il y a 3 000 ans. Trouvées sur des mèches de cheveux humains d'un site funéraire, elles témoignent d'anciens rituels dont on ne connait pas la nature exacte.
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Dans la grotte d'Es Càrritx, située à Minorque en Espagne, des archéologues viennent de découvrir des traces de drogue dans une mèche de cheveux datant d'il y a 3 000 ans. Plus précisément, explique une étude publiée dans Scientific Reports, de drogues hallucinogènes dérivées de plantes. Si leur utilisation à cette époque était déjà soupçonnée, c'est la toute première fois qu'une preuve directe est trouvée. Auparavant, seules quelques traces avaient été détectées dans des conteneurs ou près de restes d'anciens rituels.
Occupée pour la première fois il y a 3 600 ans durant l'âge du bronze, la grotte abrite un espace funéraire qui aurait été utilisé jusqu'à il y a 2 800 ans. C'est dans cet espace que les chercheurs ont déniché quelques mèches de cheveux teintées en rouge et placées dans des récipients en bois et en corne décorés de cercles concentriques.
VUE DE L'ENTRÉE D'ES CÀRRITX (EN HAUT À GAUCHE) ; LE DÉPÔT DE LA CHAMBRE 5 AVEC LES TUBES CONTENANT LES CHEVEUX HUMAINS PLACÉS AU CENTRE (EN HAUT À DROITE) ; PLAN DE LA GROTTE ET COUPE DU GISEMENT RETROUVÉ DANS LA CHAMBRE 5 (EN BAS). P. ARNAU, J. L. FLORIT, J. MÁRQUEZ & M. MÁRQUEZ
D'anciens rituels datant de l'âge du bronze
Pour les caractériser, l'équipe a utilisé la spectroscopie de masse et la chromatographie. C'est ainsi qu'ils ont démontré la présence d'atropine, de scopolamine et d'éphédrine, trois substances actives présentes dans des plantes solanacées et pouvant induire différents effets : hallucinations, perturbations sensorielles ou encore désorientation pour les deux premières, contre excitation et concentration accrue pour l'éphédrine. Leur présence dans les cheveux s'explique par les circulations des substances dans le sang, qui sont ensuite « incorporées dans la matrice capillaire à la base du follicule », explique l'étude. Les cheveux humains poussant en moyenne d'1 centimètre par mois, il est possible alors de retrouver des traces de drogues jusqu'à quelques années après leur utilisation.
Selon les chercheurs, celle-ci nécessitait des connaissances accrues en plantes médicinales, impliquant la présence de chamanes, capables de contrôler leurs effets. Ces drogues auraient ainsi été utilisées lors de cérémonies rituelles : les cercles concentriques sur les récipients pourraient être une référence à une « vision intérieure », un état de conscience altéré par les drogues. De plus, dans d'autres grottes voisines d'Es Càrritx, d'autres objets en bois ont été découverts avec des dessins montrant une transformation d'humain en animal, suggérant à nouveau des rituels chamaniques.