Suite à ses achats compulsifs sur le dos des contribuables, la députée Coralie Dubost se met "en retrait de la vie politique"!
France Inter publié le 1 mai 2022 à 17h54
1°)- Discussion
2°)- Article France Inter :
L'élue LREM a été épinglée par une enquête de Médiapart qui pointe sa gestion humaine de certains collaborateurs et une utilisation abusive de ses avances de frais de mandat. Elle n'est pas candidate à sa réélection dans l'Hérault.
"Est venu pour moi le temps de me mettre en retrait de la vie politique", a annoncé dimanche la députée LREM Coralie Dubost dans un communiqué sur Twitter, après la polémique sur sa gestion humaine de ses collaborateurs et sur ses frais de mandat. Une enquête de Médiapart, basée notamment sur un rapport d'un cabinet de ressources humaines transmis au printemps 2021 au déontologue de l'Assemblée nationale, pointe que la députée de l'Hérault aurait imposé à certains collaborateurs "des tâches relevant de la sphère personnelle", tenu des propos et eu des comportements "dévalorisants" mais aussi entretenu un "conflit de valeurs" ou "éthique" en particulier sur l'utilisation de ses avances de frais de mandats.
"Cinq années au service des Français (…) viennent de s'écouler. Cinq années au cours desquelles je n'ai compté ni les heures, ni les sacrifices personnels", écrit-elle. "Depuis quelques jours, ma personne est visée par des attaques injustes qui desservent mon groupe politique, les échéances électorales et, plus globalement, la démocratie. Je refuse d'être l'instrument d'une cabale antiparlementaire, de la même façon que je refuse de me prêter à un ping-pong de justifications", se défend Coralie Dubost, qui annonce ne pas être candidate à sa réélection.
pic.twitter.com/yUdu9rnhFd— Coralie Dubost (@CoDubost) May 1, 2022
Jusqu'à 3.300 euros en vêtements et accessoires
Le rapport que Médiapart et l'AFP ont pu consulter fait état de "dépenses vestimentaires mensuelles selon une fourchette allant de 1.500 à 2.000 euros" ou "de frais de restaurants très importants" de la part de l'élue de l'Hérault. Selon l'enquête de Mediapart, la députée de l'Hérault a par exemple dépensé jusqu'à 3.300 euros en habillement et accessoires au mois d'octobre 2018.
"Il y a des tenues mandat et les tenues perso […] , je ne mets pas les mêmes affaires dans ma vie perso et dans ma vie de mandat", a affirmé Coralie Dubost à Mediapart. Au média en ligne, la députée, qui comme chaque député dispose d'une avance de frais de mandat de 5.373 euros mensuels s'ajoutant à la rémunération des élus, a indiqué avoir procédé à des remboursements de frais jugés non liés à l'exercice de son mandat, après un contrôle de la déontologue de l'Assemblée nationale pour les années 2018 et 2019.
Dans le rapport 2020 du Déontologue de l'Assemblée nationale, la haut-fonctionnaire alors en fonction a affirmé sans citer nommément des élus que s'agissant des frais vestimentaires, ont été admis toutes les pièces de vêtements, les chaussures et les accessoires (ceinture, foulard, écharpe) susceptibles d'être utilisés dans le cadre du mandat, à l'exception des sous-vêtements.
Le rapport du cabinet RH qui n'est pas contradictoire, évoque aussi "la réalisation régulière et fréquente de (…) tâches" sans rapport avec le travail de collaborateur parlementaire comme des achats personnels pour l'élue, la surveillance du personnel de maison ou la réalisation de tâches domestiques. Coralie Dubost a contesté ces allégations. L'avance de frais de mandat a remplacé la controversée IRFM, enveloppe qui n'était pas contrôlée et a donné lieu à des dérives chez les députés, de l'achat de téléviseurs au paiement de vacances par exemple.