Selon Le Figaro du 14 juin 2022, L’inflation est en France de +6,5%, selon l’INSEE. Cela donne : +13,4% pour le lait. +7% pour les oeufs. +5,5% pour le pâtes. +14% pour les steaks hachés. +&&,34% pour les viandes surgelées.
Déjà, pour parler de la consommation des ménages, nous nous appuyions sur un dossier du journal "LA CROIX" du 11 juin 2013, et intitulé "Les français revoient leur consommation". Une façon feutrée, euphémisée, pour dire en clair : LES GENS SE PRIVENT !
Selon l'INSEE, la consommation et le pouvoir d'achat ont enregistré un repli historique, le deuxième depuis 1949. Ce recul SERAIT, selon l'institut de -0,4%. Mais, quand on connaît les modes de calcul-contestables, opérés par l'INSEE, pour calculer l'inflation et la consommation, en utilisant un vieux système de pondération remontant aux années 70, qui minore systématiquement ce poste de consommation très important, que constituent les loyers, remboursement d'emprunt, on peut raisonnablement penser que ce repli est beaucoup plus significatif que 0,4%.
D'ores et déjà, et si on se situe sur longue période, ce que nous sommes en train de vivre, en terme de baisse de la consommation, sort véritablement de l'ordinaire. Parler, ainsi que le fait CAFFET," économiste" chez NATIXIS "d'une purge d'un excès de demande intérieure"(sic), en clair d'une fringale de consommation, est tout simplement scandaleux. Quand on sait que 80% des français ont du mal à boucler leurs fins de mois, ce qui, implicitement suggère, qu'ils ne consomment pas autant qu’ils voudraient.
1)-Le poste logement, qui occupe 31,7% des revenus occupe depuis 20 ans la première place.
2)-En revanche, le poste "alimentation et habillement" a perdu 6 points en 20 ans, passant de 27,3% a 21,3% ! C'est dans le poste "nourriture" que les gens se privent le plus. D'ailleurs, lorsque les télés les interrogent dans la rue, sur les parkings de supermarché, il faut voir combien ce sujet les tient à coeur. Combien, les rienens et les riens que nous sommes montrent leur ticket de caisse à la caméra, expliquant que, malgré le total, 150 euros, ils ont à peine trois jours de consommation !
La (non) consommation des français fait partie, comme le chômage, de ces débats interdits, verrouillés, ces boites noires de l'impensé par les médias non équitables, des journalistes pourris de fric incapables d'imaginer seulement les privations que cela représente ! Alors que le manque d'argent est aussi sensible, chez les gens, que le manque d'emploi. Alors que, comme l'explique Denis CLERC, dans un article du site "Alternatives Economiques" de septembre 2012, jamais les pauvres n'ont été aussi pauvres, les riches aussi riches !
On ne dira jamais assez l'importance d'avoir un discours politique sur ce sujet, en proposant le retour de l'indexation des salaires sur les prix. Et de solides augmentations de tous les salaires : ces mêmes salaires qui ont stagné entre 1980 et aujourd’hui, politique de rigueur oblige !
Tant il importe de montrer aux classes populaires, que le fossé se creuse entre le pays légal et le pays réel. La classe dirigeante d’un côté ; de l’autre, une population livrée à ses misères et à elle même.
Voilà pourquoi le programme du Rassemblement Pouvoir au Peuple préconise un plan de relance de la consommation des ménages d’un montant de 500 milliards d’euros. Un plan de rattrapage salarial et le retour de l’échelle mobile : indexation des salaires sur les prix.
Comme on disait dans les années 70 :
On a raison de se révolter !