Lu page 2 du “Canard enchaîné” du 30 juin 2021 : “Macron victime de la “prime aux sortants”’. Malgré la sévère branlée subie par son parti (moins de 7% des voix, aucune région, département et seulement une poignée de conseillers), Emmanuel Macron a feint de rester zen, dimanche soir.
“Les listes de la majorité ont contre-performé (sic), mais nous ne pouvons pas tirer une conclusion d’une élection avec un tel taux d’abstention”, estimait-il en petit comité. “La vraie catastrophe aurait été qu’une région bascule vers le FN” (re-sic).
Savourons un instant un tel “raisonnement’, où l‘illogisme est porté à son comble. Ce ne serait pas de l’abstention politique massive interclassiste de dimanche dernier, dont il est question : c’est à dire, 31 millions d’abstentions, 7 millions de non inscrits. Abstention massive touchant les jeunes, les classes populaires, mais aussi les vieux routiers du vote comme le raconte l’historien Olivier Delorme sur le site de Front Populaire (voir mon article intitulé : “comme un électeur sérieux comme Olivier Delorme a jeté l’éponge”). Donc il ne serait pas question de parler du fait que LREM a fait 10 % au premier et 7,2% au second tour, ce qui la place en tête du top 50 des bides électoraux de la 5ème République. Et pourtant, selon le menteur professionnel Macron, ce ne serait pas l’abstention historique, observée dimanche dernier, qui serait la “cause” de la tôle de première, qu’il s’est reçue à la figure.
Non, si on en croit ses dires, l’abstention élevée empêcherait de tirer telle ou telle conclusion sereine sur ce scrutin. Idiot : c’est l‘abstention historique, la première à atteindre une telle importance dans l’histoire de la cinquième République (voir article Le Figaro du 30 juin 2021 posté sur ma lettre politique indépendante), qui est le problème number one de ces élections. Et rien d’autre !
On voit comment ce pseudo intellectuel de choc refoule le vrai problème (les bureaux de vote désertés), pour nous “caser” le score du RN, qui de plus n’a jamais été aussi bas. Ne constituant aucunement un “danger” pour le Peuple français.
Alors de deux choses l’une :
1°)- Ou bien Macron est un imbécile et je suis polie. Cette hypothèse, assez rarement soulevée dans un débat public contrôlé par les sbires du poudré, mérite tout de même qu’on s’y arrête. Depuis 2016, je la soutiens avec énergie, quoique de façon isolée : Macron est un con, ayant tout juste 50 mots de vocabulaire. En 2016, je n’ai pas oublié son discours à Orléans de dix minutes à la mémoire de Jeanne D’arc, faisant de notre courageuse et mystique héroïne française, boutant fièrement l’anglais hors de France la figure “entrepreneuriale”(sic) de son époque.
Je n’ai pas oublié le discours du candidat Macron à Toulon, début 2017, que je m’étais fadé par pur masochisme. J’avais tenu vingt minutes (si, si !). Un gloubi glouba à n’y pas croire. Du grand n’importe quoi, plus ennuyeux qu’un jour sans pain, euh je veux dire un jour sans Facebook, comme vient de le subir mon ami Dominique Kern, pour avoir dit quelques vérités rugueuses sur les vaccins anti Covid.
Ce n’est pas un hasard si le sieur Macron a loupé deux fois le concours de l’Ecole Normale Supérieure. Et en plus, la petite histoire ne nous dit pas quel a été son classement final : surement parmi les tous derniers. A juste titre, les professeurs de la rue d’Ulm, portant chevillés au corps la belle tradition de la “french theory”, dont Alain Badiou, sorti premier de l’agrégation de philosophie en son temps, est le digne représentant, n’ont pas voulu de ce fourbe imposteur, aux prétentions faussement intellectuelles.
2°)- Ou bien Macron est une machine à désorienter nos consciences. C’est simple, avec le banquier de Rothschild à l’Elysée depuis 2017, on ne sait plus où on habite. En politique, plus rien ne ressemble à rien. Grossièrement, “la vieille popol”(sic) a été jetée par dessus bord. Le mot de “Vieille popol” est le terme utilisé avec mépris par Manu 1er pour parler du beau discours politique classique : celui qui dénonçait avec justesse la courbe croissante du chômage, l’absence d’augmentation généralisée de salaires. Pourtant, la “vieille popol” a totalement disparu de la circulation, dans un pays où 80% des français ont du mal à joindre les deux bouts. Et où la DARES comptabilise plus de 6 millions de chômeurs.
Or, depuis 2017 avec Macron, plus personne n’en parle comme roupie de sansonnet. Sauf heureusement le mouvement des gilets jaunes et les militants de la réforme des retraites. Ainsi, le 5 décembre 2019, dans la manifestation regroupant plus de deux millions de personnes, sur une pancarte, on pouvait lire : “Ce ne sont pas des points que l’on veut mais des ronds”. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’un sujet disparait du débat politique officiel, de l’arène institutionnelle des professionnels de la politique, qu’il n’existe plus. Qu’il n’est plus âprement défendu par le Peuple français lui-même.
Avec Macron, le mensonge est la pierre angulaire structurante du débat politico-économico-médiatique. Tout est mensonge. Comme aurait dit Brassens :
“Au fond d’une allée de faux buis, on apercevait un faux puits,
“Du fond duquel la vérité n’avait jamais du remonter.”
(“Histoire de faussaire”).
Les médias aux ordres de Macron nous déversent dans les oreilles des tourbillons de mensonges 24 heures sur 24.
Rien que les tonnes de maquillage sur la figure (et les mains) de Macron renseignent utilement sur la nature du système pervers, malfaisant, satanique, que nous subissons toutes et tous avec lui, dans la France de 2021. Un jour sur BFMTV, une maquilleuse a “retouché” Macron en direct. Lui a mis de la poudre sous les yeux de tous. Un silence de tombeau régnait sur le plateau. La journaliste regardait le spectacle avec pétoche et déférence. Comme les courtisans regardaient le Roi Louis XIV aller à la chaise percée. Toute la Macronie était là, entière, mobilisée, dans cette poudre attrape couillon. C’était dingue, cet aveu de mensonge formulé en direct. C’était une façon de nous dire : “je vous mens et je vous emm…”(sic).
On devrait interdire le maquillage des hommes et femmes politiques. Imagine-ton le général De Gaulle ou Georges Pompidou se faire maquiller, qui plus est, en public ? C’est là que tout a dégénéré. Tôt ou tard, la tromperie sur le visage génère la tromperie sur le programme. Un homme ou une femme politique occultant son apparence ne peut que mentir ensuite au Peuple français. C’est écrit. En plus, cela ne sert à rien. Toute l’histoire des élections depuis la troisième République montre que le Peuple français plébiscite les hommes laids (Pierre Mendes-France). Les manchots (élus en grand nombre). Et les borgnes : Jean-Marie Le Pen. Comme disait Sarkosy à Ségolène : “l’élection présidentielle (de 2007), ce n’est pas le concours des Miss”.
Mais avec Macron, le mensonge va beaucoup plus loin encore qu’un simple maquillage, tromperie sur le physique. Macron est un ventriloque. “On” le fait parler. “On” lui fait dire des éléments de langage pondus ailleurs. “On” lui prête un cerveau à deux neurones. Ce sont ses commanditaires, -les Rothschild, Soros, Arnault de LVMH-, qui lui font dire toutes les foutaises, dont il nous assomme chaque jour.
Ainsi, sa sortie : les enveloppes sociales coutent un “pognon de dingue”(sic), n’est même pas une idée personnelle. Elle lui a été soufflée dans l’oreille par un de ses conseillers. Même ses bêtises ne sont pas de lui. Les bras nous en tombent, tellement lui et sa “pensée complexe” sont vides de toute jugeote personnelle. Et là, je perds mon temps à lui reprocher son analyse mensongère des élections, alors que je sais que ce n’est pas même pas lui qui a pondu cette bêtise crasse XXL….!