Depuis 2009, je me bats modestement tous les jours, sur mon mur Facebook, afin que chaque français ait un salaire, une retraite, un minima social décent. Pour info, quand mes articles sur les salaires décents et le chômage faisaient dix likes à la fin de la journée, je pouvais m’estimer heureuse !
Le proposition d’un salaire, retraite, minima social décents figure aussi en bonne place dans le programme du Rassemblement “Pouvoir au Peuple” en 35 points.
Et là, Oh surprise, coup sur coup, deux journaux aussi différents que “Le Parisien” et “Siné Mensuel” font leur “une” sur la thématique, i lfaudrait dire l’urgence d’un salaire décent. Il est vrai que nous sommes à six mois des élections Présidentielles. Il faut activement appâter l’électeur, si on veut éviter l’abstention historique qui se profile, au vu de la grande médiocrité, pour ne pas dire plus des candidats.
1°)- Sine Mensuel fait sa une (très réussie !) avec un homme nu, avec pour seule feuille de vigne, une modeste fiche de paye (voir photo). Comme il ne sort que ce matin, je n’ai pas encore eu le temps de le lire. En revanche, on se réjouit de cette “une”, très représentative d’une réalité sociale 2021, où 80% des français ont du mal à joindre les deux bouts. 38 millions des français adultes gagnent moins de 2000 euros par mois, comme l’a rappelé récemment Castex lui-même, qu’on en peut pas véritablement traiter de bolchevique ! Il existe donc une smicardisation de la société française, où près de 80% des français ont des revenus inférieurs à deux fois le SMIC.
Naturellement, cette question salariale est gardée top secrète, mise au rancart de l’impensé et surtout de l’impensable. Les responsables de gôche comme Mélenchon préfèrent parler écologie bobo, racialisme, féminisme hors sol, déconnecté des “vraies femmes” qui travaillent : non les petites pimprenelles de 25 ans que l’on voit en ”une” des magazines. Conformes 5 sur 5 au machisme masculin. Je regrette beaucoup le féminisme d’une Anne Sylvestre, qui savait parler mieux qu’une autre des femmes ordinaires (“Porteuse d’eau pour la vie toute entière”, “Celle qui attend sur le port, celle du monument aux morts”, etc…)
2°)-Le Parisien : “la classe moyenne à l’euro près” :
Cela commence très fort. Sur la “une” est écrit en gros caractères : “Depuis l’élection de Macron en 2017, ils constatent que leur train de vie a stagné ou un peu régressé. Pas augmenté de +4% comme le montrent les statistiques de l’INSEE” (sic). Exactement ce que j‘écris depuis toujours : à savoir que les chiffres de l’INSEE sont de gros fakes. Et que la pauvreté de masse ne cesse hélas de croître dans notre beau pays : comme le montrent les queues interminables devant les banques alimentaires. Les situations de comptes bancaires à découvert représentant hélas un compte sur cinq.
Dans les pages du journal, Matthieu Plane de l’OFCE, que je cite souvent dans mes articles, affirme que le pouvoir d’achat a baissé depuis 2008. Il explique aussi comment la suppression de la taxe d’habitation a profité aux classes les plus aisées.
Le Parisien a rencontré une famille (Gaëlle et Bernard) propriétaires d’un pavillon de cent mètres carrés dans le Val d’Oise. Et une famille monoparentale (Nadia) vivant en HLM. Toutes les deux scrutent leur revenu à un euro près, confrontées à la hausse du prix de l‘énergie, essence, prime d’assurance ou de mutuelles.
Curieusement, la famille monoparentale (Nadia) a été “oubliée” dans le reste de l’article au seul profit du couple (Gaëlle et Bernard) disposant d’un pavillon de 100 mètres carrés avec 2 motos et deux voitures. Ils ne sont pas du tout représentatifs des classes populaires qui en bavent des ronds de chapeau pour finir leur mois. On voudrait se moquer du lecteur, dont la situation économique est plus proche de celle du ménage monoparental, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !
La situation de Nadia, divorcée, aide médico pédagogique, est juste vue dans un tout petit encadré. Tous les chiffres sont imprimés en caractères minuscules et n’accrochent pas le regard. Nadia, divorcée, 44 ans, gagne 18 060 euros par an, soit 1 505 euros par mois. Avec son maigre salaire, c’est elle qui subit les augmentations les plus fortes avec respectivement : +312 euros pour l‘électricité. +540 euros pour les assurances. +420 euros pour les mutuelles. +204 euros pour l’essence. Téléphone, Internet : °+120 euros. Pour payer ses vacances, elle est obligée de faire un emploi de plus.
Son salaire est inchangé depuis 2017. Voilà pourquoi elle peut dire qu’elle a objectivement et sans se tromper perdu du pouvoir d’achat avec Macron.
On le sait : le petit banquier méprise de toutes ses forces le Peuple français. Au cours de ces quatre années, il n’a eu de cesse de donner vider les enveloppes sociales de l’argent public du budget, pour donner des milliards d’euros aux gros employeurs qui n’en avaient aucunement besoin. C’est le cas notamment du CICE : mais qui en parle aujourd’hui, à commencer par les responsables de “gôche” ?!
Voilà pourquoi le programme du Rassemblement “Pouvoir au Peuple” demande des augmentations substantielles pour tous les salaires inférieurs à 2000 euros. Idem pour les pensions de retraite, les allocations chômage et les minimas sociaux.
Comme on disait dans les années 70 :
ON A RAISON DE SE REVOLTER !