Interview du 14 juillet : Macron a le toupet incroyable d'annoncer une guerre en Ukraine qui dure !
Article rédigé par l'AFP le 14 juillet 2022
1°)-Présentation Brigitte Bouzonnie : en retard sur l’horaire prévu, comme à regrets, Macron a délivré son traditionnel interview du 14 juillet. Il a eu le toupet incroyable de dire : “Il faut nous préparer» à ce que la guerre en Ukraine dure”(sic). En réalité, la guerre en Ukraine ne dure que parce que Biden, l’OTAN, refusent catégoriquement de faire la paix avec la Russie.
En réalité, un accord a été trouvé à Istanbul entre Poutine et Zelensky !
Des délégations de l’Ukraine et de Russie se sont rencontrées à Istanbul. Elles ont élaboré et paraphé un accord, qui répondait aux attentes de Moscou et de Kiev : démilitarisation de l’Ukraine. Statut neutre accordé à ce pays. Reconnaissance des deux républiques séparatistes du Donbass. Reconnaissance de la Crimée comme partie intégrante de la Russie (Extrait de l'article intitulé : "Le triomphalisme du récit occidental a obscurci toute pensée rationnelle des dirigeants américains” posté sur lettre politique indépendante le 14 juillet 2022).
Biden a fait capoter cet accord d'Istanbul. Et Macron, bébé Clinton, loin de dénoncer cette manoeuvre crapuleuse, fait croire que la guerre en Ukraine va durer toute la nuit des temps. Plus va-t-en guerre, tu meurs !
2°)- Article de l’AFP :
La guerre en Ukraine, l'objectif du plein-emploi, réforme des retraites... Le président de la République lance son second quinquennat.
C'était un rendez-vous important. Après une année marquée par les élections présidentielle et législatives, la guerre en Ukraine, la menace d'une reprise épidémique, l'entourage d'Emmanuel Macron a estimé qu'il était temps de lancer ce second quinquennat en s'adressant aux Français. Pour la deuxième fois depuis son élection, le chef de l'État a donné un entretien télévisé le 14 juillet à TF1 et France 2, après avoir assisté au défilé militaire sur les Champs-Élysées.
«Il faut nous préparer» à ce que la guerre en Ukraine dure
Face au retour de la guerre aux portes de l'Europe, Emmanuel Macron annonce que «cette guerre va durer mais la France sera toujours en situation d'aider l'Ukraine, sur le plan humanitaire, économique et politique». Le chef de l'État rappelle cependant que la France cherche à empêcher «l'extension géographique à d'autres parties prenantes de cette guerre». Ne pouvant pas entrer directement en conflit direct avec la Russie, une autre puissance qui dispose de la dissuasion nucléaire, le chef de l'État affirme que «la seule chose à faire, c'est aider l'Ukraine et sanctionner l'économie russe».
Le budget de l'armée «ne va pas diminuer, au contraire»Après avoir évoqué la guerre en Ukraine, la menace des cyberattaques, la zone maritime qui «redevient une zone de conflictualité» ainsi que l'espace, le chef de l'État assure que le budget de l'armée «ne va pas diminuer, au contraire». Avec le retour de la «guerre de haute intensité», Emmanuel Macron estime qu'«on a besoin de vérifier qu'on a des stocks» pour y faire face. «On va consolider l'effort fait depuis 2018, l'intensifier, produire plus vite, plus fort, des capacités d'armement, en plus grande masse et plus rapidement».
Se passer du gaz russe : un scénario auquel il faut «se préparer»«La Russie envoie un message clair», a déclaré le chef de l'État. «Elle utilisera le gaz comme un élément de cette guerre.» Ainsi, a-t-il poursuivi, «nous sommes dans une guerre hybride». La Russie, estime Emmanuel Macron «utilise l'énergie comme une arme de guerre». «Nous devons nous préparer à un scénario où il nous faut passer en totalité du gaz russe.» Et d'ajouter, en se voulant rassurant : «La France, grâce à son modèle énergétique, est peu dépendante du gaz russe. Mais nous diversifions pour aller chercher du gaz ailleurs. Nous sécurisons des apports, notamment de la Norvège, du Qatar, de l'Algérie, des États-Unis. Nous sommes en train de reconstituer nos stocks.»
Face à «l'urgence» climatique, l'annonce d'un plan de «sobriété énergétique»Alors que de grands incendies ont décimé le sud de la France ces derniers jours, Emmanuel Macron estime que face aux changements climatiques, il faut «accélérer la réponse». Pour lui, le modèle énergétique français, basé sur le nucléaire, «est une chance». Le chef de l'État rappelle que l'atome est «une solution durable». La première chose à faire pour lutter contre le dérèglement climatique serait en priorité plus de «sobriété».
Soulignant des «gaspillages» dans l'éclairage ou la consommation de certains bâtiments publics, le président annonce également, pour pallier les pics de consommation d'énergie, que le gouvernement «va essayer de favoriser un lissage de l'utilisation de notre électricité». Emmanuel Macron a ainsi dit vouloir «réformer le marché européen de l'électricité». «Nous avons besoin d'un marché européen. Aujourd'hui, nous achetons l'électricité car nous n'en produisons pas assez sur notre sol», regrette le président de la République.
Et d'ajouter : «On a besoin de l'Europe. Mais le prix de l'électricité est mal fichu en Europe, il est très dépendant du gaz qu'on importe. On va négocier, en Européens, un changement du prix de l'électricité.»Sur l'essence, le gouvernement compte aider ceux qui roulent le plusSponsorisé par AnkorstoreDécouvrez AnkorstoreMarketplace B2B #1 en Europe qui fait prospérer les commerçants indépendants.EN SAVOIR PLUSTandis que les prix de l'essence et du gasoil augmentent, Emmanuel Macron a annoncé vouloir «aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin». Et d'ajouter : «Sur l'essence, on va avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés.»Le «plein emploi» au «cœur de la bataille» des prochaines années
Rappelant qu'«il n'y a pas de modèle social s'il n'y a pas du travail pour le financer», Emmanuel Macron voit dans la réforme du travail «le cœur de la réponse» notamment pour «accélérer la transition énergétique». Prévoyant dès la fin de l'été un texte de loi sur la réforme du travail, le président annonce une série de réformes dans le quinquennat à venir, autour de trois axes : la réforme du lycée professionnel, le renforcement de l'apprentissage et la formation continue tout au long de la vie.
Le président est également revenu sur sa proposition de réformer le RSA, en estimant que les bénéficiaires de cette aide «doivent s'engager» et souhaite «que la nation mette tous les moyens pour aider et que les personnes (bénéficiaires du RSA) prennent leurs responsabilités».
A propos des «Uber files», Emmanuel Macron persiste et signe. Interrogé sur ses liens privilégiés avec la société américaine Uber alors qu'il était ministre de l'Économie, comme l'a révélé une enquête du Monde, le président de la République persiste, signe et resigne : «Des milliers de jeunes venant de quartiers difficiles à qui on ne donnait même pas de réponse à leur CV qui ont été embauchés par les VTC», s'est-il défendu. «Je dois dire que je le regrette ? Jamais. Et je le referais demain. On a ouvert des milliers d'emplois et des solutions. Ensuite, on a régulé.» Et de préciser : «Je n'ai pas du tout aidé Uber spécifiquement. Je n'ai pas un tempérament à être sous influence.» À propos de la place des lobbies dans la fabrique de la loi, Emmanuel Macron a fait référence à la loi de Michel Sapin en 2016 sur la transparence du travail de législation. «Mais ne confondons pas tout», a-t-il insisté, considérant que les plateformes VTC «sont des entreprises, pas des lobbies.»
«Nous devons travailler plus et plus longtemps», tranche Emmanuel MacronSur l'épineux sujet de la réforme des retraites, Emmanuel Macron rappelle son objectif de «progressivement décaler l'âge de départ légal obligatoire jusqu'à 65 ans», mais en en ayant comme horizon «le début des années 2030», ce qui reviendrait à décaler «de quatre mois par an» l'âge de départ à la retraite, pour atteindre «moins de deux ans d'ici la fin du quinquennat». Le président annonce que «la discussion sur ce sujet va commencer à la rentrée» avec les partenaires sociaux.
Rappelant que la France a «un des modèles sociaux les plus généreux d'Europe», Emmanuel Macron considère qu'il n'existe que trois manières de le financer : l'impôt, la dette ou la création de richesses. C'est ce dernier point, par l'allongement du temps de travail et donc la réforme des retraites, qui est selon lui la «meilleure façon de faire».Macron évoque le référendum, un «outil» en cas de blocage parlementaire«Les Français m'ont accordé leur confiance et l'ont accordé aux députés par une majorité relative. Qu'est-ce qu'ils nous ont dit ? On veut que vous travailliez ensemble. La responsabilité de la majorité, du gouvernement, des forces d'opposition, c'est de trouver des compromis. Vous allez voir qu'on va pouvoir avancer», assure Emmanuel Macron. Toutefois, même si «nous sommes de ce que les constitutionalistes appellent un parlementarisme rationalisé, il y a des possibilités pour l'exécutif d'avancer s'il y a blocage : j'ai des outils pour aller devant les Français, leur proposer des mesures» prévient Emmanuel Macron, qui évoque notamment le référendum
Avec l'Assemblée nationale, «travailler en écoutant plus les oppositions» et dans «l'intelligence collective»
Dans la nuit de mardi à mercredi, les oppositions à l'Assemblée nationale ont mis en échec le gouvernement, en votant des amendements qui limitent la possibilité d'un passe sanitaire aux frontières. Aux voix de LFI et du RN se sont rajoutées celles de certains députés LR, qui selon le président «auront du mal à expliquer devant leurs électeurs ce qu'ils ont fait». Pour Emmanuel Macron, ce «coup de chaud nocturne» n'empêchera pas que le texte de loi soit modifié, et espère que c'est la «responsabilité collective qui prévaudra». Le chef de l'État précise qu'il n'y a «de majorité contre le gouvernement qu'avec cet attelage baroque de femmes et d'hommes qui se combattent complètement». Affirmant vouloir «bâtir des compromis» et «travailler en écoutant plus les oppositions», le président martèle que «la responsabilité du gouvernement, de la majorité parlementaire, de toutes les forces d'opposition c'est de savoir trouver, dans la cohérence des projets de chacun, des compromis».
Chacun le sait, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter dans cinq ans. «Cela me pousse à être plus exigeant avec moi-même : c'est-à-dire, à penser à la nation, à la trace laissée dans l'Histoire et au pays avant tout.» Une «responsabilité», a-t-il insisté, qu'il «sent depuis le premier jour». À propos de la comparaison à Jupiter que lui prêtent nombre de ses adversaires, le président de la République a rétorqué, non sans sourire : «Je n'ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique. Si certains avaient voulu me voir comme tel, c'est plus Vulcain, c'est-à-dire à la forge.»
Le pic de l'épidémie Covid-19 est «en train d'être pass黫Le pic est en train d'être passé sur cette septième vague», assure le chef de l'État. «On a bien fait collectivement», a-t-il poursuivi en évoquant l'importance de la vaccination des Français, avant d'annoncer que le gouvernement prépare à la rentrée une campagne de rappel «pour nos aînés» et «les plus fragiles»