Pas de chiffre global sur le nombre de décès liés à la canicule 2022. Soit une façon pour nos dirigeants de minorer l'ampleur de la surmortalité 2022 !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 9 septembre 2022, à partir de l'article de Radio France du 2 septembre 2022.
1°)-Agnès Buzyn sur France Inter en septembre 2019 : "La surmortalité liée aux deux canicules de cet été est de +1 500 personnes : souvent des jeunes travaillant souvent des jeunes travaillant dans le BTP et la Restauration"(sic). Ce chiffre est manifestement truqué et manifestement minoré. Souvenons-nous du mois de juillet 2019 : il a fait 41 degrés à Choisy-le-Roi le 18 juillet 2019 (info Facebook d’un habitant de Choisy) et 40 degrés à Paris (cf mon thermomètre sur mon balcon). Dehors, nous étions dans une piscine de chaleur bouillante.
2°)- Brigitte Bouzonnie : L’INSEE nous parle craintivement d’une surmortalité constatée en juillet 2022, "vraisemblablement" à cause de la canicule” (sic). Je m'y attendais ! Mais à crever de rire ou de pleurer, l’Insee, sous contrôle de Bercy, nous empêche de comprendre à minima ce qui s’est passé. De façon peureuse et fallacieuse, il évalue la canicule des mois de juin et juillet 2022, mais seulement de façon journalière et partielle. Il note. "Le nombre de décès moyen par jour est en forte hausse en juillet : il atteint (en moyenne) 1.750, après 1.610 en juin 2022". Soit. Mais aucun chiffre global sur le nombre de décès à cause de la canicule au mois de juillet. Idem pour le nombre global de décès au mois de juin. Puis idem pour le nombre global des décès juin + juillet.
Nos administrateurs de l’INSEE, BAC +150 en statistiques, ne maitrisent pas les règles du calcul élémentaires d’un enfant de dix ans, à savoir les additions. C’est un scandale ! C’est une façon pour nos gouvernants de minorer la triste surmortalité intervenue cet été, à cause de la canicule (souvent des personnes âgées ou/et ne possédant pas de clim’) : afin de ne pas recréer l’émotion du scandale de l’été 2003, lié à l’annonce de +15 000 morts. Et la démission du Ministre de la Santé Mattei, qui avait failli !
3°)-Article du 2 septembre 2022 rédigé par Victor Vasseur de Radio France
1.750 personnes sont mortes chaque jour lors du mois de juillet, d’après les premières données publiées par l’Insee. L’institut statistique estime qu’il y a probablement un lien avec les vagues de chaleur successives de cet été.
Les trois épisodes de canicule de cet été ont-ils provoqué des décès supplémentaires en France ? Les premières données de l’Insee donnent une indication. "Le nombre de décès moyen par jour est en forte hausse en juillet : il atteint (en moyenne) 1.750, après 1.610 en juin 2022", note l’Institut de la statistique dans sa dernière mise à jour concernant le nombre quotidien de décès, repérée par Le Parisien. Cette augmentation du nombre de morts s’explique "vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet". Toutefois, ce premier bilan est bien loin de celui de la canicule de 2003.
Un premier pic de décès lors de la première canicule
Le premier pic de chaleur, inédit par sa précocité et son intensité, a eu lieu du 15 au 22 juin. Le second, du 12 au 25 juillet, et le troisième du 31 juillet jusqu’à la mi-août. Et les courbes semblent se juxtaposer.
Un premier pic de décès apparaît le 18 juin (trait rouge sur le graphique), lors de la première vague de chaleur, avec 1.755 décès ce jour-là. Lors du mois de juin 2022, les décès sont supérieurs de 4% par rapport à juin 2019, quand le Covid-19 n’existait pas. Cet été-là fut néanmoins marqué par deux vagues de chaleur intense.
En juillet, le nombre de décès (pour toutes causes confondues) atteint un pic très net le 19 juillet, avec 2.098 morts recensés, au moment de la deuxième vague de chaleur. L’Insee remarque aussi un pic moins marqué quelques jours plus tôt, le 13 juillet. "Les décès totaux du mois de juillet 2022 sont supérieurs de 13 % à ceux de juillet 2019", souligne l'Insee.
Dans son commentaire, l’institut écrit : "Le niveau élevé des décès (…) en juillet 2022 s’explique vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin."
D’après les données provisoires de l’Insee, sur la période allant du 1er juillet au 22 août, le nombre de décès en 2022 est supérieur à celui de 2021 (+ 5,7 %) et largement plus élevé qu’en 2020 (+ 9,1 %) ou qu’en 2019 (+ 11,6 %)."
Au moins 20% de décès en plus dans une dizaine de départements
L’Insee propose également une analyse par région et par département de cette surmortalité estivale. "En juillet 2022, les décès sont supérieurs de plus de 15 % à ceux observés en juillet 2019 dans quatre régions, en Nouvelle-Aquitaine (+17 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+18 %), Pays-de-la-Loire (+19 %) et Occitanie (+19 %)."
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, en Savoie, dans la Drôme, dans le Gard, dans la Manche, dans l’Oise ou encore en Vendée, il y a eu 20% de décès supplémentaires par rapport à juillet 2019. Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, car le pays traversait en juillet dernier une nouvelle vague de Covid-19.
Un certain nombre de décès recensés sont dus à l’épidémie (voir graphique ci-dessous). Ces données du mois d’août sont encore incomplètes, "elles seront commentées lors de la mise à jour de fin septembre", note l’INSEE.
2°).
https://odysee.com/@JEANPAUL:9/2022-07-29:7?r=BGPBm2T..