Bilan 2021 : Covidés et mass-médias entre espoir et désespoir…!
Extraits de l'excellent article rédigé par Vincent Gouysse le 1er janvier 2022, sur le site "Les 7 du Québec"
1°)- Brigitte Bouzonnie : Voici le dernier et excellent article rédigé par l’économiste marxiste, fin connaisseur du gouvernement chinois, Vincent Gouysse et publié sur le site : “Les 7 du Québec”. Comme d’habitude, le texte est un peu long et mériterait quelques coupes….
2°)- Article : 2021 aura indéniablement été une année contrastée : elle avait en apparence commencé sous les meilleurs auspices avec l’espoir printanier d’un vaccin-baguette magique qui devait officiellement permettre de sortir de près de deux années de pandémie sanitaro-sécuritaire, mais céda finalement la place au doute et au désespoir dès qu’il apparût que le tout-puissant vaccin ne protégeait en réalité ni de la contamination, ni même des formes symptomatiques (plus ou moins sévères) de la maladie, avec à la clef un nouveau tour de vis législatif et l’espoir de retour « à la vie d’avant » être brutalement douché et s’envoler rapidement…
Il faut dire que la macronie venait d’annoncer un nouveau tour de vis avec au menu, la réduction du délai pour la dose de rappel vaccinal à trois mois, le retour des jauges et du télétravail sans oublier l’introduction de vexations et de restrictions absurdes supplémentaires à la vie sociale allant de la consommation interdite (debout ! et à quatre pattes ?) dans les bars/cafés, jusqu’à l’interdiction de consommer des boissons et des aliments dans les cinémas, les théâtres et les transports collectifs !… A la veille du réveillon du jour de l’an, d’ordinaire période festive par excellence, Le Point publiait un article intitulé « Fatigués, les Français sont en proie au doute » :
« La deuxième édition du baromètre ViaVoice France-Émotions dessine le tableau d’une société française usée. La présidentielle ne semble même pas les réveiller. Un an après, ça ne va pas mieux. Le moral des Français tient à peu près bon, puisque 53 % des Français le jugent positif, soit un petit point de moins que l’an dernier. En revanche, leur corps flanche. Interrogés (…), plus de la moitié d’entre eux (57 %) se disent fatigués. La pandémie, les confinements successifs, la dilution des rapports sociaux, les annonces anxiogènes, tout ça pèse dans leur état physique. Une majorité d’entre eux se dit d’ailleurs plus fatiguée qu’avant la crise sanitaire, et près d’un sur deux se sent « plus sensible et plus émotif » qu’aux premiers jours du Covid. Le moral, s’il résiste, en prend forcément un coup ».
Ces désillusions sont indéniablement propices à la réalisation d’un point rétrospectif sur la pandémie et près de deux années de mensonges éhontés. Nous nous concentrerons ici sur la promesse vaccinale à laquelle nous n’avions pas crû très longtemps, à la faveur du début du suivi attentif des communications des professeurs Raoult et Perronne… Revenons donc à nos moutons, ou plutôt à nos vaccins (et vaccinés…) Certes nous ne vivons pas en Chine, mais il n’en est pas moins essentiel d’avoir en vue le fait que ce pays a mis en œuvre une stratégie vaccinale très singulière car… essentiellement basée sur des vaccins traditionnels dits à virus entier inactivé, à l’instar du vaccin Coronavac de Sinovac et des vaccins BBIBP-CorV et WIBP-CorV de Sinopharm.
En ce qui concerne la vaccination anti-Covid, il est d’abord essentiel de rappeler, comme l’a souligné à plusieurs reprises le professeur Didier Raoult (qui a synthétisé l’essentiel des positions qui suivent le 13 juillet 2021 dans une communication vidéo intitulée « Le variant Delta & le futur des vaccins »), qu’un vaccin ne serait d’abord probablement pas une arme absolue dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, le SARS-CoV-2 étant selon lui une maladie qualifiée de « non-immunisante » par le seul fait que les virus à ARN mutent habituellement très rapidement (ce qu’est censé savoir tout professeur de médecine en virologie) et sont donc plus enclins à l’échappement vaccinal. Au-delà de cette première (mais majeure) réserve, ce même Didier Raoult ne se cachait alors pas avoir une nette préférence pour les vaccins de type « virus entier inactivé », comme le proposaient les chinois, une formule qu’il jugeait plus éprouvée, sécurisée et rationnelle que les vaccins expérimentaux à ARN-m développés en Occident (Moderna et Pfizer). « Depuis le départ, je pensais que le vaccin chinois était plus raisonnable, moi j’aurais souhaité dès le départ qu’en France les gens fassent pareil ». Les vaccins du premier type présentent en effet à notre système immunitaire une multitude de sites de reconnaissance du virus, c’est-à-dire l’ensemble de son enveloppe externe, permettant ainsi à notre organisme d’apprendre à le reconnaître sous toutes ses coutures. Au contraire, les vaccins à ARN-m ont choisi de ne coder qu’une seule protéine de surface du virus (la protéine spike), avec pour conséquence de ne voir la cible que par une lucarne étroite et ainsi de mettre inévitablement toute la pression de sélection sur un seul site de reconnaissance.
Il n’est donc pas exagéré de conclure que les « vaccins » à ARN-m manquent leur cible dès que la protéine spike présente une mutation majeure (le variant Delta en possède deux et le variant Omicron pas moins de 32 !), avec à la clef la sélection de variants résistants et la nécessité de rappels plus fréquents pour conserver un semblant d’efficacité, sans même parler « des dangers pas identifiés », c’est-à-dire des effets secondaires graves à plus ou moins long terme, à l’instar des myocardites et des thromboses veineuses observées chez des sujets jeunes !… De cela, on ne peut conclure raisonnablement qu’une seule chose : la préoccupation sanitaire faussement affichée par les attelages gouvernementaux occidentaux s’efface en réalité totalement devant les froides lois du marché et de la concurrence : sans surprise, les leaders occidentaux refusent toujours de donner accès aux vaccins chinois à leurs peuples afin de réserver leur marché intérieur à leur propre lobby pharmaceutique…
Cela ne peut se justifier d’un point de vue de la sûreté et de l’efficacité des vaccins chinois. En effet, comme le soulignait récemment la presse chinoise,
« Depuis septembre 2021, des pays occidentaux comme la France, les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada et l’Irlande ont élargi leur liste de vaccins anti-COVID reconnus que les voyageurs entrant dans ces pays doivent recevoir. Ils ont reconnu tous les vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les vaccins chinois produits par Sinopharm et Sinovac. (…) En Uruguay, le taux de mort a chuté de plus de 95 % pour des personnes âgées entre 18 et 69 ans ayant reçu les vaccins chinois. Les faits en disent plus long que les paroles. Les organisations internationales et de nombreux pays ont accordé un vote de confiance aux vaccins chinois. Des dirigeants politiques d’un grand nombre de pays ont été les premiers à recevoir le vaccin chinois. Beaucoup de pays ont commandé le vaccin chinois. L’OMS l’a ajouté à la liste d’utilisation d’urgence. La Chine a honoré son engagement en faisant des vaccins un bien public mondial. En tant que grande puissance manufacturière, la Chine n’a cessé de renforcer sa capacité de production de vaccins, de manière à atténuer la pénurie de vaccins dans le monde et à réduire le fossé en matière de vaccination. Jusqu’aujourd’hui, la Chine a déjà fourni plus de 1,8 milliard de doses de vaccins à plus de 120 pays et organisations internationales. Elle a fourni un tiers des 5,6 milliards de doses de vaccins administrées dans le reste du monde hors Chine ».
Au début de l’année 2021, la Hongrie devenait le premier pays de l’UE a recourir aux vaccins chinois (Sinopharm) avec une commande de cinq millions de doses, soit de quoi vacciner le quart de sa population, en dépit des réticences atlantistes de Bruxelles. Le premier ministre (souverainiste) hongrois, Viktor Orban déclarait ainsi pour justifier sa décision de passer outre que « chaque jour que nous passerions à attendre Bruxelles, nous perdrions cent vies hongroises » et qu’il n’y avait aucune raison de « penser que les experts européens sont plus intelligents que nous », ajoutant qu’il faisait davantage confiance aux experts hongrois… Pour ne rien arranger, elle avait fait de même avec le vaccin russe, là encore au mépris du feu rouge de la bureaucratie bruxelloise atlantiste. « La Hongrie rompt les rangs européens et recourt au vaccin russe Spoutnik V », titrait ainsi non sans une pointe d’amertume, la presse occidentale le 22 janvier. Afin de punir la Hongrie d’être aussi peu sensible aux sirènes du lobby pharmaceutique occidental, elle se trouva quelques mois plus tard… exclue de la grande messe occidentale sur la « démocratie » !
Ce coup de communication, proprement ridicule à l’heure où les démocratures d’Occident multiplient les atteintes aux libertés et les diktats autoritaires à l’égard de leurs propres peuples sous de bien fumeux prétextes « sanitaires », a été perçu par les rivaux stratégiques des pays impérialistes en déclin (et au premier chef par l’impérialisme chinois) comme une farce grotesque. La presse officielle chinoise déclara ainsi sans ambages plusieurs jours avant ce sommet que la « démocratie américaine » n’était plus en mesure de « duper le Monde », lui administrant au passage une bien sévère (mais ô combien justifiée…) correction publique :
« Le « sommet pour la démocratie », organisé les 9 et 10 décembre par les Etats-Unis, survient à un moment délicat, car beaucoup dans le monde semblent se poser la même question : l’Amérique a-t-elle une démocratie qui fonctionne ? Une enquête récente de l’institut Pew a révélé une vision extrêmement sombre de la démocratie américaine parmi les habitants des pays occidentaux, car « très peu » pensent qu’elle « constitue un bon exemple » à suivre pour les autres. Un autre sondage Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research a montré que près de la moitié des Américains pensent que la démocratie ne fonctionne pas correctement dans le pays. De toute évidence, le soi-disant « phare de la démocratie » s’assombrit aux yeux du monde. La désillusion croissante à l’égard du système politique américain est le résultat final d’une série d’événements considérés comme une véritable honte pour la démocratie américaine: l’insurrection meurtrière au Capitole, les vastes manifestations de Black Lives Matter et le retrait humiliant d’Afghanistan. Le dysfonctionnement de la démocratie américaine se traduit d’abord et avant tout par un échec de la gouvernance. Dans un climat politique hautement polarisé, les démocrates et les républicains restent divisés sur presque toutes les questions d’intérêt public allant du contrôle des armes à feu, des soins de santé à la réponse aux pandémies, ce qui rend la gouvernance extrêmement maladroite et inefficace. Alors que les responsables politiques se chamaillent et se battent sans fin, ce sont les Américains ordinaires qui en subissent les conséquences. « Une démocratie paralysée ne peut nous protéger », écrivait le chroniqueur E.J. Dionne dans le Washington Post en avril, commentant la violence armée galopante. Pendant ce temps, les disparités sociales, les discriminations raciales systémiques, les écarts de richesse grandissants et la montée du populisme ont aggravé la crise de la démocratie américaine et déchiré davantage le pays. Le système démocratique américain est aussi fatalement défectueux parce qu’il n’a jamais vraiment représenté les intérêts fondamentaux du peuple et n’a jamais été véritablement dirigé par les électeurs. Au lieu de cela, la politique américaine a dégénéré en un pur jeu d’argent. Le coût total des élections américaines de 2020 a été estimé au montant faramineux de 14 milliards de dollars, une somme supérieure à ce qui a été dépensé au cours des deux derniers cycles électoraux réunis. Dans la démocratie du dollar américaine, ce sont les super-riches et les diverses élites privilégiées qui gouvernent en coulisses et tirent les ficelles. Les responsables politiques ne sont que des mandataires et exécutent les ordres de leurs maîtres. « La démocratie est en crise (…) Les citoyens ont perdu leur capacité d’influence politique parce qu’il y a trop de raccourcis qui permettent à de puissants acteurs de prendre des décisions politiques en dehors du public », a écrit Cristina Lafont, professeure de philosophie à la Northwestern University, dans une tribune parue en novembre dans le quotidien espagnol El Pais. Fermant les yeux sur leur système politique chaotique, les Etats-Unis sont toujours obsédés par l’idée d’imposer leur soi-disant démocratie aux autres pour assurer leur hégémonie mondiale. Pourtant, il s’avère que Washington n’a fait qu’exporter vers d’autres parties du monde destructions et morts sans fin. Tous ces événements tragiques montrent clairement que la démocratie américaine est non seulement dysfonctionnelle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, mais qu’elle est également contraire à l’esprit de la démocratie réelle. La communauté mondiale ne se laissera pas duper par une démocratie aussi désordonnée, déliquescente et destructrice ».
La campagne d’humiliation de la presse chinoise se poursuivit sans discontinuer au cours des jours suivants… A deux jours du sommet, la presse chinoise déniait ainsi à l’Occident le droit de s’ériger en modèle universel, estimant que la réalité était en contradiction complète avec ses prétentions :
« Lorsqu’on lui a demandé quel style de démocratie est le meilleur, chinois ou américain, Tian Peiyan, directeur adjoint du bureau de recherche politique du Comité central du Parti communiste chinois, a répondu que « la pratique est l’argument le plus convaincant ». Selon M. Tian, dans le système démocratique américain, les politiciens sont des agents de groupes d’intérêt, plutôt que des représentants des intérêts de la majorité des électeurs et du pays. « Ces politiciens peuvent faire des promesses au hasard pour des élections, mais ils tiennent rarement leurs promesses après avoir été élus », a-t-il déclaré. « Superficiellement, ils acceptent la supervision des électeurs, mais lorsqu’ils sont élus, les électeurs n’ont d’autre choix que d’attendre les prochaines élections ». « C’est une démocratie qui ne s’éveille que pendant le vote mais devient dormante après le vote, et c’est aussi une démocratie où les électeurs n’écoutent des slogans éblouissants que pendant l’élection mais n’ont pas leur mot à dire après », a-t-il noté, ajoutant qu’une telle démocratie n’est pas une vraie démocratie ».
A la veille même de l’ouverture du sommet, la Chine déclarait que « Les États-Unis et leur démocratie formelle ne sont pas qualifiés pour donner des leçons au monde » :
« Le 9 décembre, les États-Unis organiseront le soi-disant « Sommet des leaders pour la démocratie ». Cependant, les voix internationales croient généralement que les États-Unis ont perdu le « haut plateau de la morale » pour « enseigner » l’expérience démocratique au monde. Selon un sondage du Pew Institute de juin de cette année, seulement 14 % des Allemands pensent que la démocratie à l’américaine vaut la peine d’être imitée. Les résultats de sondages faits en France, en Grande-Bretagne, en Corée du Sud, au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande sont également à peu près similaires. Le Washington Post a pour sa part regretté de devoir souligner que même les alliés des États-Unis pensent que la démocratie américaine s’est effondrée et est devenue un passé « complètement révolu ». Il est largement admis que les émeutes du Congrès qui ont eu lieu plus tôt cette année ont fait éclater la bulle du mythe de la démocratie américaine. Parce qu’ils ne reconnaissaient pas les résultats des élections générales de 2020, des groupes de personnes ont envahi ce qui constitue la pierre angulaire de la souveraineté du peuple américain – le Congrès. Les portes du Capitole ont été brisées et les panneaux piétinés. La « liberté d’expression » du président Trump a été collectivement bloquée par les médias sociaux américains. Comme Richard N. Haass, président du Conseil américain des relations étrangères, l’a dit, après que le monde ait assisté à cette farce démocratique, le mythe de « la ville au sommet de la montagne » a pris fin. « Seuls les arbres pourris peuvent faire pousser des pommes pourries. » Les émeutes du Congrès ne sont pas tant la cause de l’effondrement du mythe de la démocratie américaine qu’un symptôme des maux systémiques de celle-ci. (…) La robe magnifique de la démocratie américaine est depuis longtemps pleine de trous, mais elle se moque des autres qui portent des vêtements simples mais confortables. Un système démocratique hypocrite, inefficace, en décomposition, plein de mensonges et de formalisme n’est pas qualifié pour enseigner la démocratie partout dans le monde ».