AVEC MACRON, LES FRANCAIS VIVENT UNE DESORIENTATION DES CONSCIENCES RAPPELANT LE PETAINISME !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie le 10 juin 2017 à partir de l'ouvrage de Alain Badiou : De quoi Sarkosy est-il le nom ?
Avec Macron au pouvoir, nous vivons une désorientation des consciences. Désorientation qui trouve ses racines historiques dans le pétainisme. Ce n'est pas moi qui l'écrit, mais Alain Badiou, parlant de la nomination de Sarkosy comme Président dans son ouvrage : "De quoi Sarkosy est-il le nom ?", édition Lignes, 2007. Et d'écrire : "je propose de dire que "pétainiste" est le transcendental, en France, des formes étatisées et catastrophiques de la désorientation. Un gouvernement post-révolutionnaire se réinstalle au pouvoir, venu dans les fourgons de l'étranger, avec l'appui de la Classe dirigeante, et le consentement d'un Peuple fatigué".
"En 1940, on trouve la figure catastrophique de la défaite militaire, comme prétexte à une désorientation majeure : comme par exemple ce gouvernement qui n'a à la bouche que le mot "nation", mais qui est installé par l'étranger. Des oligarques corrompus jusqu'à l'os, qui se présentent comme ceux qui vont sortir le pays d'une grande crise morale. Un aventurier, roi cacochyme (Pétain), vieux militaire ou politicien retors, toujours homme de main des grandes fortunes, qui se présente comme le vrai détenteur de l'énergie nationale" (sic).
De la même façon, en 2017, on trouve la figure catastrophique de la France en crise, incapable de créer des emplois de façon massive. "Sauvée in extremis du fascisme, grâce à un beau jeune homme" (sic) et un débat truqué avec Marine Le Pen. Une arrivée du “beau jeune homme” par fraudes abyssales à l’Elysée, comme l’a confié un salarié de SCYTL. Dans un pays qui n'est plus une superpuissance, passé du sixième au 47ème rang mondial. Un responsable politique, Macron, qui parle de nation, alors qu'il obéit au doigt et à l'oeil à la Commission européenne et à Washington. Et qui veut la casse du code du travail, symbole du peuple-Nation au travail. Des banques et des multinationales "compradore", qui veulent nous sortir de la crise en nous faisant marcher au pas (à genoux ?) derrière leur leader. Un aventurier, Macron, nouvellement venu à la politique, bras armé politique des grandes fortunes internationales. Et qui explique ingénument sur France 2, que, face à Merkel, il ne défendra pas le Peuple français. Un Peuple français fatigué, fortement abstentionniste au second tour : 30% des ouvriers n'ont pas voté.
A ceux qui ne goûtent pas ce rapprochement, je ferai le constat suivant : dans les deux cas, la Classe dirigeante a pris le pouvoir, pour gérer le pays en coupes réglées.
1°)-Claude Bourdet ne disait-il pas à propos de la France après la défaite de 1940 : "on n'avait pas besoin d'être marxiste pour constater que la classe dominante s'était emparée de la France pour la gérer et l'exploiter à son profit, comme il n'avait pas été possible de le faire depuis le Second Empire" : extrait de son livre "L'aventure incertaine", édition du Félin, 1998.
2°)-De la même façon, il suffit de lire le programme anti social de Macron, (gagner moins, travailler plus, être viré du jour au lendemain), pour comprendre qu'avec ce Président, la classe dirigeante a pris le pouvoir politique, pour mener une guerre civile impitoyable contre le Peuple français. Le faire basculer par centaines de milliers dans le chômage et la pauvreté.
L'Histoire se répète. Voilà pourquoi nos avons créé le Rassemblement "Le Peuple d'abord", regroupant le Pôle de la Renaissance pour le Communisme Français, le Conseil National Souverain pour la Justice Sociale, le PARDEM (parti de la démondialisation), les Insoumis critiques, Les Franchement Insoumis, le courant interne/externe à la FI : "Rupture, Pouvoir aux insoumis". Avec mes amis Monika Karbowska, Jilles Lazardeux, Philippe Meens et Dominique Kern, nous avons élaboré un programme politique en 44 points, proposant notamment la rédaction d’une nouvelle Constituante aux rond points des Gilets Jaunes, lieux de départ des manif, entreprises ne grève : esquisse d’un pouvoir à la base qui à terme gouvernera seul le pays. La suppression de tous les parlementaires, députés et sénateurs, pays 10 000 euros à ne rien faire. La sortie de la France de la zone euro en plan A, puis l’adhésion aux BRICS (Brésil, Russie Inde, Chine, Afrique du Sud), car nous sommes toujours dans une logique internationaliste. Une lutte contre les inégalités abyssales, passées d’un rapport de 1 à 20 dans les années soixante à un rapport de 1 à 400 aujourd’hui. A la place, nous proposons une échelle de 1 à 5 des salaires, et de 1 à 6 des revenus.
La nationalisation de Facebook, des banques et de nombreuses grandes entreprises stratégiques du pays. La suppression de la dette mondiale par une négociation d’état à état. Une réforme de l’hôpital avec notamment la création de 400 000 agents soignants. Pourquoi 400 000 ? Parce que c’est le nombre d’agents soignants supprimés en trente ans : l’hôpital est devenu une coquille vide.
Nous demandons aussi le rétablissement de l’échelle mobile, c’est à dire l’indexation des salaires et des retraites sur le coût de la vie. Des relèvements massifs des salaires et retraites. Un grand plan de rattrapage, afin de neutraliser la chute du niveau des salaires réels depuis les années 80. Une lutte frontale contre le chômage et la pauvreté : objectif : zéro chômeur, zéro pauvre. Une vie décente et joyeuse pour tous.
Nos idées nouvelles sont notre force. Pendant toutes ces années d'hiver, qui ont vu le triomphe du capitalisme mondialisé occidental triomphant, nous avons inventé de nouveaux rêves, de nouveaux espoirs, comme on allume des flambeaux, pour que le Peuple français sorte de sa mouise et s’émancipe.