Sur le pacte germano-soviétique. Entre instrumentalisation occidentale et Histoire !
Article rédigé par Edouard Husson, publié sur le site Réseau International
par Edouard Husson.
J’ai commenté par un THREAD sur twitter l’un des innombrables messages (j’en connais et apprécie personnellement l’auteur, par ailleurs chef d’entreprise très compétent) qui, ce jour anniversaire du pacte germano-soviétique, insistait sur la collusion des totalitarismes – sans aucun doute pour expliquer que, Poutine étant l’héritier de Staline qui avait lui-même signé un pacte avec Hitler, donc Poutine était aujourd’hui l’égal d’Hitler… Et si on faisait de l’histoire ? Car il faut bien se rendre compte qu’on vit en pleine instrumentalisation. Le Parlement européen a instauré en 2010 le 23 août comme une journée commémorative pour rendre « le nazisme et le communisme » responsables de la Seconde Guerre mondiale ! La construction d’un discours qui puisse légitimer l’exclusion de la Russie de tout ce qui est « européen » – même au prix d’une réhabilitation partielle du nazisme – remonte à l’élargissement de l’OTAN du début des années 2000 et à la « révolution orange » de 2004 en Ukraine.
ut rappeler en effet que :
• L’Allemagne de Guillaume II est la première responsable de la soviétisation de la Russie, puisqu’elle y a renvoyé Lénine dans l’intention de détruire la puissance russe !
• Hitler a tué autant de Soviétiques que la Première Guerre mondiale, Lénine et Staline réunis!
• Le pacte germano-soviétique est la réponse de Staline aux accords de Munich.
• Sans que l’un soit plus justifiable moralement que l’autre, les deux totalitarismes de l’entre-deux-guerres diffèrent. Totalitarisme de la guerre civile, le communisme respectait les accords internationaux qu’il signait ; tandis qu’aucun compromis diplomatique n’était possible avec Hitler et son totalitarisme fils de l’impérialisme colonial appliqué à l’Europe.
• Toute la Guerre froide a été fondée sur l’idée (européenne) que l’on pouvait trouver un compromis diplomatique avec l’URSS car la guerre nourrirait le communisme tandis que la paix aiderait à le faire tomber.
• À vrai dire, Staline avait espéré à l’origine qu’entre l’Europe sous influence anglo-saxonne et la sphère de protection des intérêts soviétiques, il y aurait une vaste zone neutre et démilitarisée, qui irait de la Scandinavie aux Balkans, comprenant en particulier l’Allemagne.
• La politique étrangère américaine est incapable d’accepter un partage des sphères d’influence et un équilibre des puissances. Entre 1945 et 1947, Washington n’a cessé de « chatouiller » les Soviétiques…jusqu’en Ukraine, avec l’infiltration d’agents américains pour aller soutenir les nationalistes ukrainiens anciens alliés des nazis luttant contre les troupes du NKVD. Un air de déjà vue ? Toujours est-il que l’Europe s’est retrouvée, à la fin du bras de fer stérile entre messianisme américain et messianisme soviétique, coupée en deux !
• Depuis 1991, les Américains refusent que l’Ukraine puisse être neutre. Elle devait être occidentale, c’est-à-dire en fait américaine…même au prix d’une guerre avec la Russie.
• Personne ne niera les atrocités soviétiques dans les Pays baltes et en Pologne à la faveur du pacte germano-soviétique. Mais n’oublions jamais que les nazis y ont fait bien pire après juin 1941.
• On ne comprend ce qui s’est passé au XXe siècle en Europe centrale et orientale que si l’on accepte que (a) tous les peuples de l’URSS, y compris la Russie, ont atrocement souffert du joug communiste ; (b) tous les peuples y compris l’Ukraine, les Lituaniens, les Lettons et les Estoniens, ont fourni leur lot de communistes persécuteurs.
L’instrumentalisation du pacte germano-soviétique par l’Union européenne a créé un climat peu favorable à la paix en Europe
J’ai bien conscience, en écrivant tout cela, d’aller contre l’instrumentalisation de l’histoire que pratique l’Union européenne depuis qu’en 2009 a été instaurée par le Parlement européen une journée commémorative du 23 août.
À première vue, qui ne se réjouirait que soit célébrée une journée européenne du souvenir des victimes des totalitarismes ? Sauf que cette initiative n’est pas si honnête qu’elle en a l’air. Elle a été poussée en particulier par les pays baltes dans une optique anti-russe.
C’est à l’abri de cette commémoration désincarnée, décontextualisée qu’ont pu avancer, depuis vingt ans, de véritables réhabilitations de la collaboration des pays baltes ou d’une partie des Ukrainiens avec la nazisme.. C’est une tendance lourde, qui remonte à l’entrée de la Pologne et des Pays baltes dans l’OTAN et à la « révolution orange en Ukraine ». Comme le résume Jean-Marie Chauvier :
« Certaines institutions européennes, tels le Conseil de l’Europe et le Parlement européen, assimilent désormais nazisme, stalinisme et communisme. Les médias jugent Hitler et Staline coresponsables de la guerre en raison de leur pacte de non-agression signé en 1939 et de ses clauses secrètes. La Pologne insiste particulièrement sur le massacre de ses officiers opéré par les Soviétiques à Katyn en 1940. (…)
À grands coups d’instituts et de musées vitupérant les « occupations soviétiques » et les horreurs bolcheviques, les nouveaux États baltes et l’Ukraine sous la présidence de Viktor Iouchtchenko ont mis en chantier des « mémoires nationales » qui valorisent les « résistances patriotiques » des années 1941-1945. Ainsi honorent-ils l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), qui lutta contre l’Armée rouge et dont les principaux chefs s’engagèrent dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. …
Célébrations, défilés, hommages et constructions de monuments se succèdent. En Lettonie et en Estonie, ils sont voués aux anciens SS ; en Ukraine, aux vétérans de la division (Waffen SS) Galichina (Galizien) et de l’Armée des insurgés (OUN-UPA), pourtant accusée, entre autres crimes, du génocide des Polonais de Volhynie. En Roumanie, c’est la mémoire du dictateur fasciste Ion Antonescu qu’on « restaure » ; en Pologne, les anciens des Brigades internationales en Espagne se voient traités de « criminels ». …
Ce « révisionnisme » s’imposerait aisément s’il n’y avait eu le génocide des juifs. Or les nazis et leurs alliés combattaient le « judéobolchevisme » : l’antibolchevisme a bonne presse, mais pas le judéocide. Certains persistent néanmoins à dénoncer les « crimes juifs » du régime soviétique. En 2009, par exemple, les services de sécurité ukrainiens (SBU) publient une liste de « responsables de la famine de 1932-1933 » (Holodomor) dont les noms sont principalement juifs. Kiev comme Riga prennent toutefois garde que leurs politiques mémorielles ne versent pas dans le négationnisme. Mieux : en coopération avec Israël, les autorités commémorent l’Holocauste. Mais comment dissimuler que, parmi les « patriotes » réhabilités, figurent des acteurs du génocide ? »
On lira aussi la très bonne analyse de Lionel Richard, parue en 2010, toujours dans le Monde diplomatique, qui se termine par ces mots : « l’origine de la Seconde Guerre est-elle imputable à ce pacte germano-soviétique ? Le prétendre revient à falsifier la nature du national-socialisme et à minimiser la culpabilité de l’Allemagne nazie, en la détournant partiellement sur l’URSS. L’invasion de la Pologne avait été planifiée par le haut commandement de la Wehrmacht, ainsi qu’en attestent les archives, dès la fin janvier 1939. Sept mois avant le pacte germano-soviétique… »
Laissons le dernier mot à, Jean-Marie Chauvier, qui écrivait, en 2010, de manière prémonitoire :
« La soif de savoir ne semble pas le moteur des « nouvelles identités » nationales et européennes. Des objectifs géopolitiques transparaissent : les « nouveaux grands récits » tendent à redéfinir les frontières, les appartenances « civilisationnelles ». Les actes « mémoriels » s’accompagnent de demandes de réparations à la Russie actuelle : la Lettonie exige 666 millions de dollars au titre de l’« occupation soviétique ».
Dans un tel climat de « guerre froide des mémoires », les politiques de « gestion du passé » paraissent moins destinées à connaître l’histoire qu’à l’instrumentaliser ».
source : Le Courrier des Stratèges
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Mots clés:AllemagneHitlernazismepacte germano-soviétiquePologneUkraineUnion Soviétique
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Si vous n’aimez pas Poutine, c’est bien, mais pourquoi votre propre peuple devrait-il souffrir de ce que vous aimez ou non ?
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24 Commentaires
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Juste
28 août 2022 8 h 17 min
Le Parlement européen, œuvrait en 2010 en mettant sur un même pied de responsabilité le nazisme et le communisme devant la IIè GM, à mettre à l’abri des regards et de la vindicte montante, le sionisme mondiale. L’UE serait-elle le IIIè antre du sionisme international ?
Répondre
Pro-Poutine
28 août 2022 8 h 57 min
Répondre à Juste
Normalement tu aurais dû ajouter « impérialisme » dans ce réseau international.
Un petit peu d’effort , et t’arrête pas de nous faire marrer.
Répondre
vanda
28 août 2022 8 h 37 min
Pour ma part je relie le pacte de non agression germano soviétique à 2 éléments essentiels qui permettent de le comprendre et de dire qu’en fait tous les acteurs principaux de cette guerre l’ont approuvé (certains -les franco-britanniques -sans le dire bien entendu ) .
1- Lors de la menace allemande d’invasion de la Tchécoslovaquie de sept 1938 , Staline offrit une alliance aux franco britanniques qui la refusèrent tout comme le leader polonais Pidulsky refusa le passage(nécessaire pour permettre l’intervention soviétique près de la Tchécoslovaquie ) sur son territoire de l’armée rouge et la bourgeoisie intellectuelle tchèque la refusa .
Staline comprit alors combien l’Union soviétique était isolée , qu’elle devait se préparer à une guerre sournoise avec l’Allemagne et qu’elle devait faire cavalier seul .
2- Le second élément est que la seconde guerre dîte mondiale est , concernant le théatre européen , une guerre de l’occident par Allemagne interposée contre l’URSS . France et UKD devait perdre à toute allure une guerre qu’ils auraient déclarée et de manière à ce que l’URSS n’ait pas la mauvaise idée d’intervenir dans ce contexte de guerre éclair à l’ouest , les émissaires franco -britanniques suggèrèrent à Hitler ce pacte de non agression qui arrangeait tout le monde ponctuellement ….jusqu’ à Barbarosa , déclenchement que côté occidental (Allemagne comprise )on attendait avec impatience .
Répondre
Marie-José MONEGER
28 août 2022 9 h 01 min
Répondre à vanda
Je partage totalement votre opinion, notamment sur le point 2.
Merci beaucoup pour toutes ces précisions historiques absolument nécessaires pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui … !
Répondre
Jpc
28 août 2022 9 h 02 min
Répondre à vanda
Votre analyse est plus intéressante et pertinente que l’ensemble de ce texte bourré de contrevérités.
Répondre
Raoul
28 août 2022 10 h 06 min
Répondre à vanda
Merci pour cette mise au point.
Il ne faut jamais oublier que pour l’oligarchie occidentale, l’ennemi à abattre était l’URSS et Hitler a d’abord été considéré comme le parfait instrument à cet effet. Mais les choses ne se sont pas passées exactement comme prévu.
Répondre
vanda
28 août 2022 11 h 04 min
Répondre à Raoul
« Mais les choses ne se sont pas passées exactement comme prévu. ».
Tout à fait !
Et c’est cette suite qui mérite aussi analyse , parce que , biern évidemment , côté occidental (dans lequel il faut inclure Allemagne et USA ) , pas grand monde , voire personne n’aurait misé un kopeck sur la victoire soviétique .
La bêtise des occidentaux est , bien souvent , de croire en leur mensonge : Les soviétiques s’entretuaient et leur industrie bien que naissante était forcément incapable de soutenir un tel effort de guerre .
d’ailleurs aujourd’hui encore , il y en a pour croire que sans les livraisons d’armes américano britanniques , l’URSS aurait été kaput :Alors que ces livraisons furent anecdotiques , obsolètes et payées au contraire des livraisons à l’Allemagne conséquentes , modernes et gratuites .
Donc ce petit monde occidental , voyait l’URSS en troisième empire colonial allemand celui-là avec des slaves transformés en esclaves et Hitler régnant en maître absolu à condition qu’il obéisse .
Je pense tout de même que cette éventualité avait due être envisagée à Munich que l’URSS donne beaucoup de fil à retrordre et qu’était-il envisagé ?
Il y a fort à parier que les occidentaux avaient donné des garanties et y compris d’alliance contre l’URSS .
Mais ce qu’on oublie , dans ce cas ce sont les opinions publiques occidentales et en particulier les classes ouvrières qui forment généralement l’ossature des corps d’armée et dans ces classes ouvrières occidentales , l4URSS avait très bonne presse et une renversement d’alliance était quasi impossible à mettre en oeuvre même si cela démangeait de le faire pour bien des dirigeants occidentaux .
On se résolut donc à expédier le cas Hitler vite fait bien fait sans négliger toutefois une opportunité de dernière seconde qui ne se présenta pas .
Répondre
bruno
28 août 2022 8 h 44 min
Je trouve cette version bien plus pertinente que ce que veut nous faire croire ce texte.
Répondre
Marie-José MONEGER
28 août 2022 9 h 02 min
Répondre à bruno
Tout à fait … merci beaucoup pour le lien !
Répondre
jean croisile
28 août 2022 8 h 58 min
Il faut aller plus loin, si l’on veut vraiment comprendre le passé politique de l’Europe (et du monde)… Si nous considérons que Hitler est de la lignée des Rothschild d’Autriche (Ce qui est confirmé par les documents d’enquêtes de la Gestapo… aujourd’hui entre les mains de la Russie), nous comprenons plus facilement que tous les intervenants (hommes politiques et états) étaient tous de connivence, car des intentions occultes étant à l’œuvre en arrière plan (Les élites auto-proclamées).
Ce sont ces mêmes forces qui sont encore à l’œuvre aujourd’hui… sauf qu’elles sont de plus en plus visibles (pour ceux, de plus en plus nombreux, qui cherchent vraiment en prenant toujours plus de hauteur par rapport à ce qui leur est présenté dans la « fausse » histoire qui nous est inculquée depuis la plus tendre enfance).
Ces pseudo-élites ont déclaré la guerre aux peuples (c’est à dire au nombre) et ils font tout pour réduire ce nombre… car ils en ont peur!
Il faut se poser les bonnes questions si nous voulons éventuellement avoir les bonnes réponses…
Répondre
Marie-José MONEGER
28 août 2022 9 h 07 min
Répondre à jean croisile
Merci beaucoup pour ce très intéressant commentaire !
Effectivement, ils ont peur !
Répondre
Monsieur X
28 août 2022 10 h 21 min
Voir ici la vidéo de Viktor Suvorov, un russe, il parle en anglais, mais un anglais tellement mauvais que les Français peuvent parfaitement comprendre:
Répondre
Monsieur X
28 août 2022 10 h 52 min
Répondre à Monsieur X
Il s’agit en fait d’un pacte d’agression à double titre:
1- de la Pologne par l’Allemagne et la Russie, la chronologie parle d’elle-même, le pacte est signé le 23 août, révélé le 31 août, et l’attaque de la Pologne démarre le 1er septembre, les Russes attaquent le 17, il n’y a évidemment aucun heurt entre les deux armées parce que la ligne de partage était déjà prévue:
le long des quatre cours d’eau: Pissa, Narev, Vistule et San.
Curieusement, la Wehrmacht n’en savait rien, et elle est allé 100 km au-delà, mais lorsque les Russes sont finalement intervenus, Ribbentrop a dit aux généraux ce qu’il en était. Résultat, non seulement il n’y a pas eu de heurt entre les deux armées, mais il y a au contraire des photos de « fraternisation » entre les deux armées, aussi hypocrites que celles qu’on aura 4 an plus tard sur l’Oder entre les Russes et les Américains.
2 – Le fait d’avoir supprimé l’Etat tampon qui les séparait met directement en contact l’URSS et le Reich et rend donc une attaque de l’un ou de l’autre possible à tout moment et c’était bien le but recherché par les deux.
C’est finalement la Wehrmacht qui sera prête la première, elle s’enfoncera comme dans du beurre au début, non pas parce que l’URSS était moins bien armée, elle avait 30 000 blindés contre 3 000 allemands, mais parce qu’elle était elle-même en position d’attaque.
Attention, il ne s’agit pas à l’inverse de dire que le Reich n’avait pas l’intention d’attaquer l’URSS, mais il est tout aussi vrai que l’URSS avait bien l’intention d’attaquer l’Allemagne et toute l’Europe, comme déjà en 1919. Le Reich et l’URSS s’étaient d’ailleurs déjà jaugé en Espagne.
Attention à un argument absurde:
1 – on peut prétendre que Staline ne pensait pas que l’Allemagne attaquerait et que pour cette raison l’URSS n’était pas prête,
2 – on peut à l’inverse, justifier l’annexion des pays Baltes, de la Bessarabie et de la Pologne orientale par le désir de Staline de se prémunir d’une attaque allemande,
par contre, on ne peut pas en même temps soutenir les deux et dire que Staline a annexé les territoires à l’ouest pour se prémunir d’une attaque allemande à laquelle il ne croyait pas.
Je sais bien que les marxistes sont très forts en dialectique et arrivent toujours à retomber sur leurs pieds, mais là, ça ne peut pas passer, l’évidence, c’est que Staline a annexé des territoires à l’ouest pour rapprocher le plus possible sa base d’attaque de l’Allemagne et de toute l’Europe.
Répondre
Arthur Gohin
28 août 2022 13 h 33 min
Répondre à Monsieur X
En fait, en juin 41 l’armée allemande était mieux armée que l’armée soviétique. Et surtout bien mieux formée expérimentée et dirigée.
De plus Staline a refusé d’y croire permettant une attaque surprise absolument désastreuse.
Tout ceci n’a évidemment pas à voir avec une supposée position d’attaque soviétique.
Sinon, bien sûr que Staline voulait envahir plus que ce que le pacte du 23 Août 39 lui donnait. Il a dit à Béria ce jour là : « C’est un marché de dupes, mais c’est moi qui l’emporte ».
Répondre
Monsieur X
28 août 2022 14 h 25 min
Répondre à Arthur Gohin
30 000 blindés côtés russe, 3 500 côté allemand …
Répondre
Mickey
28 août 2022 10 h 51 min
666 millions….. 666…. Personne ne fait le lien?
Répondre
Hubert Halès
28 août 2022 12 h 30 min
L' »holodomor » est une invention des services du IIIe Reich, reprise joyeusement par les autres pays occidentaux.
« Invention » au sens de : définition des responsabilités.
En réalité, plusieurs années de récoltes très médiocres sont à l’origine de la famine. C’est comme si, actuellement, on faisait porter la responsabilité de la canicule et de ses effets sur X ou Y…Ajoutons que les Occidentaux ne voulaient pas que leurs exportations soient payées en or – l’URSS n’en manquait pas – mais en céréales.
L’URSS voulait bien d’une alliance de revers avec la France et la GB! De vagues traités furent conclus avec …Laval! Puis, on lanterna, lanterna les dirigeants soviétiques…Tiens, ça ne vous dit rien?
Enfin, la France « donna » des dizaines de MS 406 et Caudron 714 – qui nous manquèrent en mai 1940 – aux copains de nazis: les Finlandais. Là encore, le parallèle avec la situation actuelle est hallucinant!
Cf les études de Mme Lacroix-Riz, reconnues comme les seules sérieuses en France.
Répondre
Arthur Gohin
28 août 2022 15 h 34 min
Répondre à Hubert Halès
L’aide la France à la Finlande est négligeable devant les besoins de la campagne de Mai Juin 1940.
Par ailleurs, la Finlande n’avait aucune sympathie pour le gouvernement nazi, surtout en 39-40 lorsque l’Urss était associée à l’Allemagne et l’a envahie.
Par la suite, en 41-44, forcée contrainte par la menace soviétique, la Finlande s’est associée à l’Allemagne, mais le seul but de sa survie.
En 1941, Staline a accepté, bien évidemment, le rapprochement avec Churchill. L’holodomor était encore bien présent dans les esprits du monde, et Staline en a donné la raison à Churchill : « j’ai dû me débarasser de 10 millions de koulaks », précisant que ceux-ci était un frein trop puissant à la mécanisation de l’agriculture.
Rien à voir avec plusieurs années de mauvaises récoltes et une invention du IIIème Reich.
Répondre
Arthur Gohin
28 août 2022 12 h 58 min
• Mettre l’Allemagne comme première responsale du succés des soviétiques est un peu gros.
La situation sociale et militaire de la Russie est la première responsable, avec ses révolutionnaires de toutes tendances et un tsar pas à la hauteur.
Les mencheviks et surtout les bochéviques ne manquaient ni de cynisme ni d’énergie et auraient pu l’emporter sans Lénine, lequel était avant tout un assoiffé de pouvoir pour lui.
• Dire que le pacte Germano Soviétique est la réponse de Staline aux accords de Munich est un peu gros. La Pologne ne voulait pas que Staline participe à ces accords, bien évidemment, car celui-ci était l’envahisseur qui, par chance, avait échoué provisoirement en 1920 : comment lui faire confiance ?!
La bonne réponse aurait été de respecter l’Europe de l’Est et de s’allier avec elle, et non pas de la partager avec l’Allemagne.
• Du coup, mettre les morts soviétiques sur le dos d’Hitler est un peu gros.
De plus, les généraux de Staline l’ont bien dit : « nous avons gagné malgré Staline », pour qui les millions de morts ne comptaient guère.
Ne serait-ce qu’en pactisant avec la Finlande il s’épargnait le siège de Léningrad. Il a préféré l’attaquer.
Répondre
vanda
28 août 2022 15 h 42 min
Répondre à Arthur Gohin
Que d’erreurs à corriger !
Au point qu’on ne sait par où commencer .
1- Les menchéviks ont vu leur sort réglé en 922 , ils sont mis hors jeu définitivement .
2 -Les procès de Moscou instruits contre les ennemis intérieurs du parti , les trotskistes résiduels ; les saboteurs dans les mines et l’industrie , les hauts gradés tsaristes seront essentiels pour maintenir la cohésion . Manquait l’instruction du procès des bandéristes ukrainiens hélas ! /
3 Ce ne sont pas les soviétiques qui proposèrent ce pacte de non agression mais Hitler qui le proposa aux soviétiques .
4 -Ce n’est certainement pas la Pologne qui décidait de qui participerait aux accords de Munich , mais c’est elle qui interdiit le passage de l’armée rouge sur son territoire ppour éventuellement voler au secours de Tchécoslovaquie . Et c’est la Pologne qui attaqua l’URSS en 1920 ou dumoins personne n’a pu se mettre d’accord sur ce fait sauf que l’URSS n’avait aucun intérêt à ajouter la Pologne avec ses envahisseurs de l’étranger du moment . Il faut avoir un peu de bon sens à défaut de certitudes . ;
5- Partager l’Europe de l’est avec l’Allemagne : Il n’y a que la Pologne qui est concernée .
Les pays baltes , la Roumanie , la Bulgarie , l’Autriche Hongrie , la Finklande sont des alliés d’Hitler . .
Mettre les morts soviétiques sur le dos d’Hitler serait gros ????
Que faîtes vous des 13 millions et demi de morts de civils soviétiques tuéds par fusillade par l’armée allemande en représailles .
6- Heureusement que Staline avait amoindri les forces de l’axe en s’attaquant aux pays baltes et la Finlande , car les 2 ne purent se mêler immédiatement à Barbarosa et Finlande ou pas léningrad aurait été assiégée par l’Armée allemande , la Finlande et les pays baltes tout de même amoindris .
Répondre
Monsieur X
28 août 2022 14 h 21 min
Gundarov a appelé la raison de la capture rapide de Kherson par les forces armées de la Fédération de Russie
L’armée ukrainienne n’a pas construit une défense puissante à Kherson, parce qu’elle prévoyait de mener une offensive sur la Crimée à partir de là, et quand vous allez attaquer, vous ne construisez pas de structures défensives, a déclaré Gundarov.
–> exactement le raisonnement de Suvorov pour juin 1941: on ne peut pas être à la fois en attaque et en défense, par contre, si on est en position d’attaque, il faut attaquer, parce qu’on est alors soi-même très vulnérable à une attaque.
Par exemple, un fossé antichar, ça empêche la progression des chars ennemis, mais ça empêche aussi vos propre chars de sortir, idem pour un champ de mines …
Des aérodromes proches de la frontière, c’est débile, sauf si vous prévoyez d’avancer à brève échéance et que vous devez assurer un soutien aérien: voilà pourquoi l’aviation russe s’est fait dégommer au sol 1700 sur 2 900 avions le premier jour de Barbarossa et ainsi de suite.
Si l’Armée rouge avait attaqué en premier, c’est la Wehrmacht qui aurait connu exactement les mêmes déboires, pour la même raison: elle était en position d’attaque, tous les barbelés avaient été retirés, ses avions aussi étaient devant, ses troupes aussi étaient massées à l’avant et non échelonnées en profondeur etc.
Répondre
vanda
28 août 2022 15 h 45 min
Répondre à Monsieur X
ça c’est ce qu’on écrit pour se justifier après coup , mais l’URSS qui sortait d’une guerre étrangère contre elle qui se termina en 1922 et lui fit de 7 à 10 millions de victimes , se savait fragile .
De plus Barbarosa est une mise en route énorme qui devait se décider bien à l’avance .
On dirait que les soviétiques auraient dû construire leur ligne de front à Vladivostok pour être considéré comme non offensifs .
Les attaques sur la Finlande et les pays baltes constituaient une diminution du potentiel azdverse sans enfreindre le pacte de non agression G-S
Répondre
Sylvain Laforest
28 août 2022 15 h 34 min
Pour connaitre les causes et enjeux de la seconde guerre mondiale, il n’y a qu’à suivre les dollars et le pétrole. Qui a financé la construction militaire allemande et qui leur fournissait le pétrole? Rien à voir avec l’URSS. Je l’explique en détail dans mon livre «Guerres et mensonges.»
Répondre
Laguet
28 août 2022 15 h 41 min
On sait que les individus pour faire leurs crimes se cachent derrière toutes les vertus !! Que dire des états et des groupes à vous de juger !!
Répondre
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