ALLO, LA FRANCE INSOUMISE CAVIAR DEFEND LA FRANCE INSOUMISE CAVIAR : UN MENSONGE QUI DIT LA VERITE !
Article rédigé par Brigitte Bouzonnie au mois d'octobre 2018
C'est incontestable :Mélenchon a subi une agression politico-juridico-médiatique, sans précédent. Les 17 perquisitions, 100 policiers diligentés par Macron afin de se débarrasser d'un adversaire politique important. La mise à mort médiatique de JLM par des journaleux aux gages de l'Elysée, sont une réalité incontestable. Incontournable. Et d'une violence inouïe.
Comparable, par son mode opératoire, à l'affaire Fillon (emploi fictif de Pénélope et vêtements de grand prix), visant à se débarrasser d'un adversaire politique en pleine campagne présidentielle 2017. Ce qui nous oblige tous à défendre Mélenchon, quelles que soient les critiques, les différents que l'on peut avoir contre lui et sa stratégie.
Ceci dit, dénoncer de toutes ses forces une justice instrumentée au pouvoir, des journalistes laquais allant chercher leurs "éléments de com" à l'Elysée est une chose. Cette défense de principe du soldat Mélenchon n'exonère pas de s'interroger sur l'attitude de ce dernier : moins tant dans ses colères le jour de la perquisition, que dans sa ligne de défense, revenant à défendre compulsivement Chikirou. Et de façon générale, se comporter comme un chef de meute, chef de clan, uniquement préoccupé de défendre les privilèges financiers exorbitants de ses amis enrichis grâce à lui.
1°)- Les dirigeants de la FI sont là pour faire du business sur le dos de la FI :
Paraphrasant Cocteau, on a envie de dire que CETTE AFFAIRE IGNOBLE EST UN MENSONGE QUI DIT LA VERITE. Cette agression détestable de Macron fait apparaître à la surface le "vrai" Mélenchon. Nullement le défenseur du "peuple qui souffre". Uniquement préoccupés de faire du business sur le dos de la FI, lui et son entourage. Comme écrit justement Dominique Kern, "Ils sont tous là pour faire du "business" sur le dos de la LFI, qui est leur valise ...Ils sont là pour détruire, aplanir ce qu'ils ont construit comme paravent devant le vrai mouvement social dont certain insoumis sont porteurs !"(sic).
JLM n'a d'autre stratégie que de défendre la cassette de Chikirou, quels que soient les moyens utilisés pour la remplir. Car si Chikirou a gagné officiellement 10 ou 15000 euros par mois, ce qu'on ne précise pas, c'est qu'elle était aussi actionnaire unique de sa société Médiascop. A ce titre, elle s'est versée une somme confortable de 65 000 euros en 2016. Et a occulté combien elle avait perçu en 2017, où elle a reçu 1,1 millions d'euros d'argent public. De cela, elle ne parle jamais, comme d'un secret inavouable, préférant donner le change avec ses "tarifs dans la moyenne"(sic) des dépenses de com' des autres candidats.
Mais ce n'est pas tout. Depuis 15 jours, nous assistons à un numéro nombriliste incroyable : Mélenchon parle de lui, encore de lui, toujours de lui. Impossible de regarder une vidéo, passage média, interview papier, commentaires postés sur Facebook, sans entendre parler de la perquise ayant révolutionné son existence. Sur la grève du 17 novembre contre les carburants, rien. Sur la réforme de la fonction publique, rien. Sur le droit de manifester, réduit comme peau de chagrin, suite au vote d'un amendement au Sénat, rien. Sur le droit de distribuer librement des tracts politiques, sans informer la préfecture, rien. Sur le niveau des retraites ne suivant même pas le niveau de l'inflation, toujours rien.
La seule initiative "politique" de JLM a été sa conférence de presse avec le pseudo frondeur Maurel. Comme si la tambouille politicienne, passant par la mise au rencart de notre programme AEC par Marie-Noëlle Lienemann, cheval de Troie de Hamon, était la seule chose justifiant qu'on se lève tous les matins.
Chikirou n'est pas un cas isolé. Elle participe de la culture dominante régnant au sommet de la FI avide de fric. Elle participe des appétits grossiers des autres élus LFI. Peut-on encore sincèrement dénoncer les turpitudes du capitalisme, en le pratiquant comme le font les responsables de la FI et les actionnaires du "Média" ? La Direction de la FI occulte le fait qu'en 2012, nous avons fait de la critique de la finance qui se gave, sur la base du programme "L'Humain d'abord", l'axe numéro un de notre campagne.
2°)- JLM ne défend pas le mouvement social en cours :
JLM pourrait très facilement faire taire les critiques, en se séparant de S. Chikirou, changeant radicalement de stratégie. Or, ce qui frappe chez lui, c'est son refus catégorique de remettre en cause, même à la marge, la FI confisquée par des arrivistes, uniquement préoccupés de s'enrichir. Pourtant, changer de stratégie et de personnes seraient son intérêt bien compris. Mais les copains d'abord qui s'enrichissent l'emportent rageusement sur toute analyse un peu rigoureuse de la situation.
Le direction de la FI préfère faire de l'argent sur le dos de la FI, plutôt que de défendre loyalement le mouvement social du printemps 2018, qui a échoué par sa faute. Idem pour le mouvement contre la casse du code du travail, abandonné avant que les hostilités ne commencent véritablement, au motif imbécile que "Macron avait le point"(sic). Idem pour le Peuple français de l'automne 2018, qui n'a plus aucun tuteur en révolte : la CGT et la FI étant aux abonnés absents.
En ce moment, cela fait très chic de dire que le mouvement du 17 novembre est une initiative de "fachos"(sic). Mais la faute à qui... ??? Pourquoi Le Pen et Dupont-Aignan (que j'ai écouté faire son topo sur France Inter) ont-ils un boulevard politique devant eux... ??? Encore faudrait-il que Martinez et Mélenchon montent au front, se battent frontalement et loyalement contre Macron. Passent à la télévision défendre le manque de personnel dans les hôpitaux. Les pensions de retraites de misère ne suivant pas le coût de la vie. Le manque d'emplois en CDI des jeunes débarquant sur le marché du travail : ce qu'ils ont renoncé à faire, préférant un paquet d'argent pour le leader de la CGT. Tandis que JLM traite naïvement Macron "d'adversaire"(sic).
Voilà pourquoi, on souhaite ressortir de la naphtaline notre programme "L'avenir en commun". Favorable à une défense exigeante des luttes visibles et invisibles, et à une démocratisation de notre mouvement. Il s'appuiera sur Jacques Généreux, sorti de l'exil forcé où l'avenir décent de tous sera la seule priorité !