+ 9 Propositions économiques de structure préconisées par le Programme du Rassemblement Pouvoir au Peuple
Texte du programme du Pouvoir au Peuple rédigé par Brigitte Bouzonnie le 17 août 2023
Pouvoir au Peuple préconise l’appropriation publique des moyens de production, à travers des nationalisations sous contrôle salarié. Mais il demande aussi 8 réformes économiques de structure, qui accompagnent le transfert des grandes entreprises à la collectivité publique sous contrôle autogestionnaire.
Proposition n°41 : Le Rassemblement Pouvoir au Peuple met en oeuvre un grand plan keynésien de reconstruction de la France ruinée, passé de la 4ème place sous Georges Pompidou à la 47ème place mondiale sou macron. Et de relance de la consommation des ménages sur le modèle du plan économique lancé par Donald Trump au mois de décembre 2020 d’un montant de 500 milliards de dollars. Il sera de nature à créer des millions d’emplois en contrat à durée indéterminée.
Proposition n°42°)- Pouvoir au Peuple fait le choix de la relocalisation des activités industrielles. En effet, à compter des années 1980, les activités du secteur industriel français ont été abusivement délocalisées, dans les pays à bas coût de main d’œuvre. Résultat : 2,5 millions d’emplois, soit près de 3,5 millions équivalent temps plein, ont été supprimés dans le secteur industriel depuis 1974. La moitié de l’emploi dans l’industrie a disparu en 45 ans. La part des emplois industriels dans l’emploi total est passée de près d’un quart à tout juste 10 % de nos jours.
Sans parler de l’emploi indirect profondément impacté. Selon Bpifrance, un emploi industriel c’est 1,5 emploi indirect — intérim, sous-traitants, fournisseurs. Et 3 emplois induits – emplois nécessaires à la vie courante des salariés, logements, commerces, etc.
La désindustrialisation signifie aussi l’accentuation du déficit du commerce extérieur de marchandises (- 100 milliards d’euros en 2021).
L’entreprise Renault est emblématique du mauvais choix de la désindustrialisation. Et de son corollaire, le mauvais choix de la délocalisation. Depuis 40 ans, l’entreprise a supprimé 85 % de ses d’effectifs.
Afin de recréer le plein emploi, offrir à tous les français une garantie de vie économique et sociale, Pouvoir au Peuple fait le choix de recréer une nouvelle industrie française. Le facteur humain est la principale justification présidant à la mise en œuvre d’une politique de relocalisation/recréation d’industrie nationale.
Mais la lecture du site Gouvernement public est édifiante. Même dans un but de stricte compétitivité, -que, bien sûr, ne partage pas Pouvoir au Peuple, mais qui peut infléchir le jugement de françaises et de français peu politisés-, la décision de relocaliser est jugée préférable au choix de la délocalisation, qui se révèle être un mauvais choix. En raison :
• De coûts de transports élevés ;
• D’une augmentation progressive du coût de la main-d’œuvre ;
• De la barrière de la langue
• De difficulté de coordination entre les équipes ;
• De problème lié au délai de livraison ;
• De qualité de fabrication parfois médiocre ;
• De problématique des taxes et quotas.
• De savoir-faire copiés
• De perte du savoir-faire initial, du fait du licenciement des salariés français
Aujourd’hui donc, la délocalisation des activités vendues dans les années 1980 comme LE remède miracle à la chute du taux de profit du capitalisme est contesté à la fois pour des raisons humaines bien évidentes. Mais aussi, le Gouvernement conteste le bien-fondé des délocalisations, estimant que les gains de profit générés sont insuffisants.
Proposition n°42 : Afin de recréer le plein emploi, offrir à tous les français une garantie de vie économique et sociale, Pouvoir au Peuple fait donc le choix de recréer une nouvelle industrie française. Le facteur humain est la principale justification présidant à la mise en œuvre d’une politique de relocalisation/recréation d’industrie nationale. Mais il importe de savoir que le choix de la délocalisation est contesté par les officiels eux même. Le moment délocalisation a vécu. Inversement, l’heure est à la relocalisation, reconstruction d’un secteur secondaire français naufragé. Comme dit Victor Hugo : « Rien ne peut arrêter une idée, quand son heure est venue ».
Proposition n°43 : Pouvoir au Peuple met également en place un protectionnisme solidaire, c’est à dire des droits de douane, dont le coût varie selon que le pays importateur est riche ou pauvre, créent une enclave de vie économique et sociale pacifiée : sur le modèle qui existait entre 1945 et 1981.
Proposition n°44°)- Le Rassemblement Pouvoir au Peuple demande le rétablissement immédiat de l’échelle mobile, c’est-à-dire l’indexation des salaires et des retraites sur le niveau de l’inflation.
Il faut savoir que l’échelle mobile est une conquête sociale obtenue d'abord dans la convention collective des industries mécaniques de Meurthe-et-Moselle. Elle réapparait au niveau national avec la loi de février 1950 créant le SMIG, ancêtre du SMIC. Il s’agit d’un mécanisme compensateur de l’inflation appliqué au SMIG, dès que l’inflation atteint +5% par an. L’Etat rechignant à mettre véritablement en œuvre cette mesure, ce sont les luttes locales qui l’imposent dans les différentes branches.
En 1983, l’échelle mobile est supprimée par Mitterrand et Delors, primat de la rigueur oblige : soit un pactole de plus de 380 milliards par an récupéré par les employeurs (chiffre Martine Orange).
-Le rétablissement de cette clause est donc de nature à garantir le pouvoir d’achat de chaque salarié, et de le prémunir contre l’inflation.
-L’objectif est aussi de faire en sorte que les salaires et retraites augmentent plus vite que les prix.
Proposition n°45)- Le Rassemblement Pouvoir au Peuple redonne à la Banque de France le droit de battre monnaie abrogé par la loi ROTHSCHILD de 1973. Résultat : le gouvernement français doit payer chaque année les intérêts de la dette d’un montant de 45 milliards d’euros aux banques privées. Pouvoir Peuple veut que ce pillage annuel du budget de l’Etat cesse au plus vite. Et que l’argent donné chaque année aux banques revienne d’uen façon ou d’une autre dans la poche de chaque français.
Proposition n°46 : Le Rassemblement "Pouvoir au Peuple" préconise une importante réforme de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Les hauts revenus seront taxés à hauteur de 40% au lieu des 21,5% actuels (chiffre Alternatives Economiques).
Pourquoi 40% ? Parce que l’économiste Thomas Piketty nous dit, que les hauts revenus français étaient taxés à hauteur de 40% de leur revenu dans les années 1960.
Thomas Piketty montre aussi un tableau des «majorations exceptionnelles dans l’histoire de l’impôt sur le revenu (1915-1984) ». Chaque année, vers le 22 décembre, une loi spéciale était votée majorant l’impôt applicable à tous les (riches) contribuables, dont l’impôt est compris entre 5000 et plus de 20 000 francs : une surtaxe allant de 10 à 25%. Cette surtaxe a existé entre 1955 et 1984 (cf excellent ouvrage rédigé par Thomas Piketty : « les hauts revenus en France au XXème siècle, édition Pluriel, 2001).
De la même façon, le Rassemblement Pouvoir au Peuple prendra chaque année une surtaxe sur le modèle de la législation fiscale s’appliquant tout au long des années 1960/1970.
Proposition n°47)- Le Rassemblement Pouvoir au Peuple demande l’annulation négociée de la dette avec les dirigeants des autres pays, souffrant eux-aussi du poids de la dette.
Proposition n°48)-Pouvoir au Peuple veut le blocage immédiat du prix de toutes les énergies. En effet, le prix de l’électricité est hors de prix. Il va encore augmenter de +76% au 1er janvier 2024. Laisser faire la loi du marché et la libre fluctuation de l’offre et de la demande sur ce produit de première nécessité qu’est l’énergie est un choix politique profondément anti social. Scandaleux. Inacceptable.
Voilà pourquoi Pouvoir au Peuple demande le blocage immédiat du prix de l’énergie : essence, électricité, gaz, loyers et charges. Cette politique de blocage des prix s’appuie sur le modèle de la politique de contrôle des prix menée entre 1945 et 1983. C’est-à-dire par tous les dirigeants de la IVème et de la Vème république pendant plus de soixante-dix ans.
Pire encore, les prix bloqués sont un des piliers du fonctionnement de l’économie. Comme explique l’économiste Robert Boyer, la régulation des prix entre 1945 et 1980 est une des pierres angulaires du capitalisme fordiste (cf son ouvrage : “Croissance, crise et accumulation”, 1979).
Proposition n°49 : Proposition n°49 : Proposition n°49 : Pouvoir au Peuple ouvre un grand débat, montrant comment il est possible de s’inspirer de la logique propre au capitalisme keynésien, créatrice de nombreux emplois. Et du rétablissement d’un état social redistributeur, hélas raclé jusqu’à l’os, depuis le virage libéral et la politique de rigueur menée par les gouvernements libéraux de droite et de gauche de notre pays, à compter des années 1980.
En effet, la politique keynésienne est directement le résultat des luttes sociales nationales. Et de l’existence, dans les années 1930, de la Révolution bolchevique et de l’Union soviétique, qui faisaient rêver les américains, notamment sa jeunesse, analyse l’historien Jacques Pauwels dans son ouvrage : « 1914-1918 : La grande guerre des classes » ; édition Delga, 2016. Et le philosophe Alain Badiou de confirmer sa thèse, lorsqu’il écrit : « ce n’est pas du tout la même chose, quand sur une même question, (le chômage par exemple), il existe deux idées en conflit ou quand il n’y en a qu’une seule » (cf « Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre 2015), édition Fayard, 2016). Historiquement, la politique keynésienne a été concédée par les régimes occidentaux, ainsi que toute une vitrine sociale de « droits sociaux», afin d’empêcher les peuples de basculer dans le communisme.
Pouvoir au Peuple popularise aussi l’intérêt qu’il y a de sortir rapidement du capitalisme mondialisé occidental. En effet, les femmes et les hommes de notre pays ne prennent pas la mesure de la nocivité profonde du capitalisme mondialisé occidental, véritable génocide humain. Il génère 235 millions de chômeurs aux Etats-Unis et en Europe. Dans l’indifférence générale. Pour le capitalisme mondialisé occidental, un salarié est vu comme un « coût », qu’il faut réduire de façon forcenée.
Pouvoir au Peuple n’a aucun attachement idéologique particulier vis-à-vis du capitalisme keynésien. Comme n’importe quel capitalisme, le capitalisme keynésien cherche à faire du profit à court terme, à partir de l’extorsion de la plus-value prélevée sur chaque salarié. Vol du travail humain que Pouvoir au Peuple combat avec la plus extrême énergie. On observe juste que le capitalisme keynésien est créateur d’emplois, comme le montrent tous les régimes politiques qui l’ont mis en œuvre. Entre 1933 et 1945, Roosevelt a résorbé le chômage de 15 millions d‘américains. Pompidou obtenu le plein emploi dans les années 1960. Donald Trump diminué le chômage de 5 millions de demandeurs d’emploi entre 2016 et 2020. Xi Jenping mis au travail de nombreux chinois et lutté efficacement contre la pauvreté.
Inversement, le capitalisme mondialisé occidental est profondément destructeur d’emplois. Depuis les années 1980, son objectif est de générer des gains de productivité, sur la base de la paupérisation de masse de l’ensemble de la population : à défaut de générer une nouvelle accumulation capitalistique véritable.
Proposition n°49 : Durant la période de transition, jusqu’à la mise en œuvre totale de l’hypothèse autogestionnaire, Pouvoir au Peuple s’inspire de la logique créatrice d’emplois propre au capitalisme keynésien. Notamment l’existence d’un état social redistributeur, dont la mise en oeuvre est le résultat direct des luttes sociales. Et de l’existence, dans les années 1930 de la Révolution bolchevique et de l’Union soviétique. Alors, l’idée de Révolution faisait rêver les américains, comme l’explique l’historien Jacques Pauwels dans son livre intitulé : « la guerre de 1914-1918, histoire de la lutte des classes », édition Delga, 2016.
Certes, notre seul objectif est de parvenir à un véritable régime communiste, abolissant toute forme de profit privé. Parvenir à la dégénérescence de l’Etat central et de la propriété privée. Ce qui passe par la nationalisation de toutes les grosses entreprises sous contrôle populaire. Mais à titre transitoire, il importe de s’inspirer de la logique pro-emploi inhérente au capitalisme keynésien, et de l’Etat keynésien redistributeur rétabli, afin de créer de l’emploi en tant que de besoin. Résorber totalement le chômage et la pauvreté de masse, au profit de la sécurité économique du Peuple français, qui est notre priorité numéro une.
Voilà pourquoi Pouvoir au Peuple mobilise les grands moyens de diffusion disponibles : télévisions, médias, net, réseaux sociaux pour que les gens prennent conscience du distinguo existant entre capitalisme keynésien et capitalisme mondialisé occidental.